L'UEFA a refusé avant-hier la demande d'«accord volontaire» sur le fair-play financier (FPF) formulée par l'AC Milan qui pourrait donc se voir imposer des sanctions. Avec des pertes cumulées de 255 millions d'euros sur les trois dernières saisons, le club italien qui avait demandé à bénéficier de cet «accord volontaire», une procédure nouvelle, est très loin de respecter les critères du FPF, qui fixent à 30 millions d'euros le déficit maximum autorisé sur trois ans. La chambre d'investigation de l'Instance de contrôle financier des clubs «a examiné la demande d'accord volontaire déposé par l'AC Milan. Après un examen attentif des documents et des explications fournies, la chambre a décidé de ne pas conclure cet accord volontaire», a expliqué l'UEFA dans un communiqué. L'instance estime qu'il existe «encore des incertitudes sur le refinancement de prêts payables en octobre 2018 et sur les garanties financières présentées par l'actionnaire principal», à savoir l'homme d'affaires chinois Li Yonghong. Le club va donc rester sous surveillance et «la situation sera de nouveau examinée au cours des premiers mois de 2018», a ajouté l'UEFA. L'«accord volontaire» est une procédure nouvelle, dont aucun club n'a encore bénéficié, qui permet de sortir des clous du FPF à condition de présenter un plan fiable et raisonnable de retour à l'équilibre à un horizon de quatre ans. Le dossier milanais a été présenté le 9 novembre et une réunion des experts du FPF a eu lieu début décembre à Nyon au siège de l'UEFA. Le nouveau propriétaire chinois du club, Li Yonghong, a emprunté plus de 300 millions d'euros à taux élevés au fonds américain Elliott pour pouvoir boucler l'achat du club. Et le remboursement est prévu avant octobre 2018. Le club qui a investi quelque 200 millions d'euros cet été sur le mercato, connaît des résultats sportifs décevants.