L'espoir est rendu aux entreprises qui peuvent désormais activer et s'épanouir dans un environnement serein. Les entreprises nationales du bâtiment, privées et publiques, souhaitent être récipiendaires de pas moins de 70% des projets que s'accaparent les sociétés étrangères dans notre pays. «Quand le bâtiment va, tout va» a déclaré d'emblée Ali Haddad, hier lundi, dans son allocution d'ouverture de l'Exposition de la production de biens et services dans le secteur du bâtiment, organisée par le FCE sous le thème «Construisons national» à la Safex. et qui se déroule à Alger les 18,19, et 20 décembre en cours. S'exprimant sur «l'immobilisme» qui a paralysé le secteur durant les 20 dernières années, le président du FCE a souligné que «l'enjeu est de faire en sorte que les programmes de réalisation de logements soient pris en charge par les entreprises algériennes, afin de renverser la tendance actuelle. Celle-ci se caractérise par le constat que uniquement 30% des projets du secteur sont pris en charge par les maîtres d'oeuvre algériens, contre 70% pour les entreprises étrangères «le principe de la préférence nationale, qui prévoyait une prise en charge au moins de 25% des entreprises algériennes, n'a pas été appliqué» a regretté Haddad. Pour ce faire, le président du FCE préconise, de construire une filière du bâtiment, de bâtir un socle solide pour l'industrie, de concevoir un modèle économique solide, et améliorer la qualité du bâti; «au FCE, a-t-il dit, nous adhérons totalement, à la démarche de l'élaboration d'une cartographie économique, afin de déterminer les capacités de production et d'exportation» comme souhaité récemment par le Premier ministre. Intervenant à son tour, le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a insisté sur l'importance d'accompagner cette nouvelle dynamique économique initiée dans l'intérêt des entreprises nationales. Il dira que «le secteur de l'industrie investit énormément pour répondre aux besoins de réalisation des programmes de l'habitat. Toutes les filières de notre secteur, la sidérurgie, la céramique, les produits rouges... s'efforcent d'augmenter leurs productions», en vue de satisfaire les besoins de ce secteur important dans le sens où il produit des logements pour le citoyen, une priorité moult fois soulignée par le président Abdelaziz Bouteflika. Pour sa part, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme, et de la Ville, Abdelwahid Temmar, est longuement revenu sur «la nécessité de généraliser l'utilisation des produits algériens dans l'économie nationale, notamment les matériaux de construction». Indiquant qu'il s'agit de «moderniser les services du secteur, d'intégrer les entreprises algériennes dans la réalisation des programmes de l'habitat, l'intégration des entreprises jeunes». Il n'a pas omis d'aborder le foncier dont il faudrait, a-t-il dit, «faciliter l'accès». Le ministre de l'Habitat a appelé de ce fait les opérateurs du secteur du bâtiment, à se rapprocher des donneurs d'ordre, afin de connaître les réelles capacités de production, par rapport, à la demande qui ne fait qu'augmenter. A ce titre, le ministre Temmar a fait état de la réalisation prévisionnelle de 1,6 million d'unités de logements en 2019, soit 120 000 en 2018, repartis sur 70 000 LPA, 80 000 logements ruraux, 4500 LPP, et de 1300 établissements scolaires. Concernant les besoins en matériaux de construction, le ministre citera des besoins colossaux de 3 millions de tonnes de fer, 30 millions de tonnes de ciment, 30 millions de tonnes de briques, 6 millions d'articles de robinetterie, 2 millions de sanitaires... Des chiffres qui donnent le tournis, mais que peuvent et doivent réaliser les entreprises algériennes en mal de marché.