Le Kremlin a assuré mardi la «légitimité» de la présidentielle de mars prochain après le rejet de la candidature d'Alexeï Navalny, qui a appelé à la boycotter. «La non-participation d'une des personnes qui souhaitait être candidat en raison de la loi ne peut en aucun cas affecter la légitimité de l'élection», a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Alexeï Navalny s'est vu refuser lundi par la Commission électorale russe une participation au scrutin prévu le 18 mars, dans lequel le président Vladimir Poutine brigue un quatrième mandat. L'opposant ne pourrait se présenter avant 2028 en raison d'une condamnation en février dernier à cinq ans de prison avec sursis pour détournement de fonds. L'opposant a appelé au boycott de l'élection suite à cette décision, qu'il dénonce comme fondée sur une affaire «fabriquée» pour l'éloigner de la politique. «Les appels au boycott seront examinés minutieusement pour déterminer s'ils sont conformes ou non à la loi», a réagi M. Peskov mardi. A la présidentielle, Vladimir Poutine affrontera des candidats du Parti communiste et des nationalistes du Ldpr, ainsi que la vedette de télévision proche de l'opposition libérale, Ksenia Sobtchak.