Pour la première responsable du secteur de l'Education nationale, cette ordonnance vient en parachèvement de toutes les mesures prises dans le cadre de la reconnaissance de tamazight comme langue nationale et officielle. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit n'a elle aussi pas manqué de réagir suite à l'institution du 12 janvier (Nouvel An amazigh), journée chômée et payée. Qualifiant ainsi cette décision «d'importante». Et pour cause, «elle vient en parachèvement de toutes les mesures prises dans le cadre de la reconnaissance de tamazight comme langue nationale et officielle», a-t-elle fait savoir. Selon elle, la décision de consacrer Yennayer, premier Jour de l'an berbère, journée chômée et payée et l'instruction donnée au gouvernement d'accélérer la création d'une académie algérienne de la langue amazighe démontre de façon claire «la position et la volonté politique du président de la République, et de l'Etat quant à la consécration de la langue amazighe comme patrimoine national et historique». La première responsable du secteur de l'Education nationale a rappelé, à cette occasion, que durant l'année scolaire 2016-2017, plus de 27.000 établissements éducatifs, répartis à travers tout le territoire national, ont célébré le Nouvel An amazigh (12 janvier). L'enseignement de tamazight est passé de 11 wilayas, en 2014, à 38 wilayas durant cette année, a encore rappelé la ministre. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé, mercredi, sa décision de consacrer Yennayer journée chômée et payée dès le 12 janvier prochain. Le chef de l'Etat a enjoint au gouvernement de «ne ménager aucun effort pour la généralisation de l'enseignement et de l'usage de tamazight, conformément à la lettre et à l'esprit de la Constitution» et chargé le gouvernement d'accélérer la préparation du projet de loi organique portant création d'une académie algérienne de la langue amazighe.