L'Algérie est l'invité d'honneur de la Foire internationale de Bamako, Febak, qui se tiendra du 13 au 29 janvier prochain au Parc des Expositions de Bamako au Mali. Pas moins de 45 exposants algériens participeront à cette manifestation économique et commerciale d'envergure africaine et internationale et plus de 42 tonnes de fret ont été déjà acheminées par les services de la Safex (Société algérienne des foires et exportations) par voie aérienne. C'est dire tout l'intérêt qu'accordent les Algériens à l'ouverture vers le marché africain. En plus de l'énorme volume affrété pour l'occasion, pratiquement tous les secteurs de la production nationale se sont impliqués. Les secteurs de l'industrie, de l'énergie, de l'agroalimentaire y seront représentés. Et pas seulement. Une grande mobilisation de toutes les parties concernées par l'opération a été constatée. Transporteurs aériens, les services des douanes, Agex, et bien sûr la Safex qui a mis en place les grands moyens pour s'assurer de la réussite de l'opération. Crise de ressources oblige, il est temps de passer de façon plus énergique à une véritable action de promotion des exportations hors hydrocarbures. Le marché africain est un des marchés importants et sûrs pour cela. «Parmi les objectifs majeurs de cet événement, apprend-on des services de la Safex, c'est de faire connaitre l'offre algérienne destinée à l'exportation.» Par ailleurs, «cette participation permettra d'augmenter la visibilité des produits nationaux». «C'est également, ajoute la même source, une «opportunité de valider le produit national face à la concurrence internationale et obtenir des aperçus et des renseignements sur le marché malien»... En marge de cette édition, il est prévu un Forum d'affaires des Chambres de commerces d'Afrique élargi aux patronats, en plus du Forum des Chambres de Commerces membres de la Chambre islamique de commerce et d'agriculture (Iccia) et de l'Assemblée générale de la Fédération des Chambres de commerce et d'industrie de l'Afrique de l'Ouest (Fcciao). Ce sera l'occasion pour les operateurs nationaux de participer à des événements de réseautage prévus en marge de cet événement (Forums et rencontres B2B), présenter leurs produits et services à un public divers et rencontrer des entités commerciales clés, des acheteurs potentiels et des partenaires. En plus d'avoir mobilisé de nombreux exposants et un volume de fret conséquent par le biais de l'operateur historique des foires, la Safex, le ministère du Commerce assure une prise en charge des frais de participation incluant la location des espaces d'exposition, le montage des stands et les frais d'acheminement des marchandises à hauteur de 100% dans le cadre du Fonds spécial de promotion des exportations (Fspe). C'est dire tout l'engagement des pouvoirs publics pour l'encouragement des exportations hors hydrocarbures. Il faut souligner que malgré une situation politique compliquée en raison des nombreux tiraillements dans le nord du pays, le Mali constitue un marché important pour l'Algérie qui, y trouve un tremplin stratégique pour l'accès vers le reste de l'Afrique en particulièrement l'Afrique de l'Ouest, objet de convoitises de pays européens et même de certains pays du Moyen-Orient. Le Mali constitue donc un enjeu important pour l'économie de l'Afrique de l'Ouest, le pays se situant au carrefour de pays importants, comme le Niger (uranium), la Mauritanie, la Côte d'Ivoire, le Burkina, la Guinée et le Sénégal. En juillet dernier déjà, l'Algérie et le Mali avaient affirmé à Alger, leur volonté de hisser leurs échanges économiques à un niveau plus conséquent, sachant que ce niveau se situe à peine à un million de dollars d'exportations algériennes de médicaments et de produits électroniques et de produits alimentaires. Le Mali, pour sa part, a exporté vers l'Algérie à peine 60 000 dollars US de produits alimentaires. C'est dire toute l'importance de cette manifestation et l'intérêt que l'Algérie lui accorde. Les opérateurs algériens ont tout le loisir d'examiner les possibilités d'échange, d'investissement et de partenariat dans les domaines de l'énergie, de l'industrie et de l'agroalimentaire. Le chargé d'affaires du Mali en Algérie avait fait état lors d'une rencontre qui s'est tenue à Alger en juillet dernier, des nombreuses opportunités qu'offrait son pays aux investisseurs avec un secteur privé dynamique et un cadre juridique favorable, notamment dans les secteurs de l'agriculture et de l'énergie, en assurant que «l'Algérie a sa place au Mali».