Des tentatives de contracter des alliances pour permettre aux maires de composer avec les élus ont échoué pour des raisons multiples. Près de deux mois après les élections municipales du 23 novembre 2017, 60 Assemblées populaires communales de la wilaya de Tizi Ouzou fonctionnent désormais de manière ordinaire après avoir réussi à installer leurs exécutifs tandis que sept mairies peinent toujours à le faire. Il s'agit des APC des communes de Aïn El Hammam, Frikat, Boudjima, Ait Yahia, Draâ El Mizan, Ait Mahmoud ainsi que Ath Chaffaâ. Ces sept APC, étant dépourvues d'exécutif communal, se trouvent de fait bloquées. Des tentatives de contracter des alliances pour permettre aux maires de composer avec les élus ont échoué pour des raisons multiples. Dans les communes sus-citées, les maires n'ont pas obtenu de majorité absolue, c'est- à-dire 50% plus un élu. C'est d'ailleurs le cas dans la majorité des communes de la wilaya où les maires ont obtenu des majorités relatives. Mais dans ce dernier cas, les élus des différentes tendances politiques ont réussi tout de même à mettre leurs casquettes partisanes de côté pour contracter les alliances nécessaires capables de dénouer le blocage. Un blocage qui ne s'inscrit aucunement dans l'intérêt des citoyens car ce sont les projets communaux et leurs affaires courantes qui en subiront les conséquences négatives, faut-il le rappeler. Dans la commune de Boudjima, située dans la daïra de Makouda, une troisième assemblée générale des 15 élus de l'APC est programmée pour aujourd'hui, dimanche 21 janvier, dans le but de tenter de désamorcer la crise après deux autres AG qui ont été infructueuses. Bien entendu, des tractations n'ont pas cessé entre le maire et les différents élus des autres partis politiques, à savoir le Front des forces socialistes et le Front de Libération nationale pour contracter une alliance. En vain. Pourtant, il suffit d'une voix pour que le maire actuel obtienne la majorité absolue puisque le RCD a réussi à avoir sept sièges au sein de cette APC, alors que le FFS en a obtenu cinq, le FLN deux. Le 15e siège a échu à un candidat indépendant. Selon des sources proches des élus de cette commune, il y aurait de fortes chances que le blocage se dénoue aujourd'hui suite à l'AG prévue sous la présidence du maire car en fin de compte, l'intérêt des citoyens devrait primer sur toute autre considération, fut-elle d'ordre partisane. Le scénario est un peu différent dans l'APC de Draâ El Mizan, mais les conséquences sont les mêmes puisque l'assemblée est toujours bloquée. A Draâ El Mizan, le FFS et le FLN ont obtenu le même nombre de sièges suite au scrutin du 23 novembre dernier, six pour chacun alors que le RCD en a eu cinq et les indépendants ont pu s'en sortir avec deux sièges. Même s'il a obtenu le même nombre de sièges que le FLN, le FFS a eu la présidence de l'APC dès lors qu'il a obtenu le plus grand nombre de voix exprimées. Afin de déloquer la situation, le maire a suggéré de partager les sièges de l'exécutif, notamment les vice-présidences et les commissions avec le RCD et le FLN. Une fois cette proposition passée au vote, elle n'a pas pu obtenir la majorité des voix. Ce qui a engendré le statu quo. Notons enfin que dans la mesure où les élus des sept APC sus-citées ne trouvent pas un terrain d'entente dans les prochaines semaines, d'autres solutions prévues par le Code communal seront appliquées pour permettre aux affaires de ces communes de reprendre leur cours normal.