Un vent déstabilisateur semble frapper dans certaines APC de la région de Draâ El-Mizan (Tizi Ouzou). C'est le cas notamment de la collectivité de Aïn Zaouïa dont l'exécutif a été dissous, tandis qu'à Draâ El-Mizan, c'est le remaniement, outre des radiations de maires, de suppression de couverture politique, et autres problèmes quotidiens dont souffrent des communes en raison de manque criant de moyens à même de les développer concrètement. En effet, les alliances scellées entre les majorités relatives obtenues par le FFS et des élus RCD dans ces deux communes, ont volé en éclats après 24 mois de cohabitation. À Aïn Zaouïa, l'exécutif dirigé par le FFS risque de passer aux mains du FLN, au cas où des élus du FFS continueraient à bouder l'assemblée, sachant que le maire fait face à quatre élus FLN qui pourraient exiger trop. À Draâ El-Mizan, depuis le 24 novembre, l'exécutif est revenu au FFS après avoir remercié deux élus RCD, lesquels avaient pourtant accepté de siéger avec leurs “frères” rivaux sous des garanties du maire. C'est ce qui a été confirmé par l'ex-premier vice-président d'APC : “Quatre mois après un blocage, qui se dessinait déjà juste après les élections du 27 novembre 2007, le maire nous a donné des garanties, à l'issue de son contact avec le P/APW, le président du bureau régional du parti et les maires qui nous sont proches, en plus des personnalités locales acquises au RCD et au FFS. Nous avons alors accepté, sur instructions du parti, d'œuvrer contre tout blocage de la gestion de l'APC en vue de permettre le développement de la commune et par ricochet défendre l'intérêt de nos citoyens”, nous a déclaré M. Hocine Ouariachi. Son camarade élu, Mouloud Boumghar, enchaîne en revenant sur les 20 mois de gestion collégiale : L'élu RCD s'étonne du “comportement du maire qui ne donnait que des arguments évasifs, tels que "on gère les urgences", "le pouvoir (allusion au chef de daïra ou au wali), qui s'immisce dans les affaires de la commune"”. En plus de ces réactions, les deux élus RCD ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils sont revenus sur “ce remaniement injustifié”. “La décision de remanier l'exécutif FFS-RCD de notre commune, prise le 24 novembre, n'a étonné personne. Habitué à ne pas tenir ses engagements, son slogan de "démocratie participative" a été démasqué”, écrivent-ils en le qualifiant de “fuite en avant”.