Le gouvernement colombien va négocier un nouvel accord de cessez-le-feu avec les guérilleros de l'Armée de libération nationale (ELN), conformément à l'appel des Nations Unies, a déclaré le président colombien Juan Manuel Santos. «Au lendemain d'un appel onusien au dialogue continu entre les deux parties, j'ai demandé à Gustavo Bell, négociateur en chef du gouvernement, de retourner à Quito, en Equateur, où se tiennent les pourparlers», a tweeté M. Santos. Gustavo Bell se rendra à Quito pour explorer la possibilité d'un nouveau cessez-le-feu qui permettra au gouvernement de continuer de négocier la paix avec l'ELN», a-t-il dit. Cette déclaration est intervenue au lendemain de la visite en Colombie du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui a appelé les deux camps à reprendre les discussions. En conflit armé avec le pouvoir central depuis cinq décennies, l'ELN a elle aussi exprimé sa volonté de poursuivre ces pourparlers. «Nous acceptons de participer à une réunion entre les chefs de délégation (...) pour examiner le démarrage rapide du cinquième round de pourparlers pour discuter de toutes les questions en suspens», a indiqué l'ELN dans un communiqué. Le président colombien Juan Manuel Santos a suspendu mercredi les pourparlers de paix qui se tenaient avec l'ELN à Quito, en Equateur, pour protester contre une série d'attaques attribuées à la guérilla, qui ont fait trois morts parmi les forces de l'ordre. La veille, les deux parties avaient entamé des pourparlers en vue de la prolongation de la trêve, qui était en vigueur depuis le 1er octobre. En un demi-siècle, ce conflit armé impliquant des guérillas, des paramilitaires, des forces gouvernementales et des trafiquants de drogue, a fait au moins 260 000 morts, plus de 60 000 disparus et 7,4 millions de déplacés.