C'est sur orientations et directives du président de la République que l'ANP a été chargée de sauver le tissu industriel du pays en lui redonnant du souffle et en le remettant à niveau. Les pas enregistrés sont prometteurs. L'Armée nationale algérienne (ANP) fabrique ses propres camions, Vans, hélicoptères et se lance également dans l'intégration avec la fabrication des pièces nobles du véhicule comme le moteur, la carrosserie et le châssis. Mieux, l'ANP collabore avec le ministère de l'Industrie et des Mines pour pouvoir créer, aider et assister un tissu de PME, PMI qui assurera la sous-traitance de production du véhicule. C'est ce qu'a expliqué hier, le général-major Rachid Chouaki, dans un entretien à la Radio Algérie Internationale. Le directeur des industries militaires au ministère de la Défense a détaillé les projets de l'industrie militaire et les ambitions de l'ANP dans ce domaine. L'invité de la radio est revenu sur la modernisation des industries et des technologies de la Défense nationale affirmant que cela a été décidé par le chef suprême des armées, le président Bouteflika, dans son plan quinquennal 2009-2014. Il a à ce propos, cité plusieurs segments de modernisation de l'industrie militaire, à savoir l'énergétique, l'électronique, la mécanique, l'industrie de transformation et le secteur recherche et développement qui accompagne toutes les filières industrielles. Allant dans le détail, le général fait état de plus d'une dizaine de sociétés par actions, créées par l'ANP dont celle de Rouiba pour produire des camions Mercedes, la société de Tiaret pour la fabrication de 4x4 et de Vans, toujours avec Mercedes. Cette usine atteindra en 2019, la capacité de 25 000 unités avec un taux d'intégration de 30%. Ce qui couvrira la demande nationale pour ce type de véhicules. L'ANP va produire, et c'est une première, des moteurs pour ses camions au niveau de l'usine de Oued Hmimine de Constantine. Il est attendu la production d'au moins 25 000 moteurs dont 17 000 à destination de l'usine des véhicules de poids lourds de Rouiba. L'ANP a monté d'autres partenariats dans la fabrication des systèmes électroniques avec une société allemande. Ce qui a permis la fabrication notamment des radars de détection terrestre, des appareils de communication tactiques, des caméras opérant en infrarouge ou encore des télémètres laser. Mais la grande nouveauté est sûrement la fabrication des hélicoptères. Un partenariat en finalisation avec la firme italienne Leonardo-Finmeccanica qui est de renommée mondiale. L'usine sera installée à Aïn Arnet, dans la wilaya de Sétif. Le général-major Chouaki a expliqué que le choix du partenaire ne dépendait pas des pays, mais de la marque et de la technologie. «Nous sommes avec les Allemands pour Mercedes, les Italiens pour les hélicoptères, les Emiratis pour «Nimr Algérie» et les Chinois pour d'autres objets... Nous choisissons la marque et donc la garantie», dit l'invité de la radio avant d'appuyer «le camion de Rouiba a un numéro de châssis qui peut circuler dans toutes les autoroutes du monde sans jamais être arrêté alors qu'un camion que nous fabriquons seul ne serait pas reconnu et ne pourra donc pas quitter notre territoire. Le partenariat est pour nous un atout fondamental pour l'exportation». Le général-major a enfin expliqué le procédé choisi par l'ANP pour le développement de son industrie qui est une partie intégrante de l'industrie nationale. Il soutient que c'est sur orientations et directives du président de la République que l'ANP a été chargée de sauver le tissu industriel du pays en lui redonnant du souffle et en le remettant à niveau. C'est la raison pour laquelle, a expliqué le général-major Chouaki que l'ANP a commencé par la remise à niveau des sites industriels en voie de fermeture ou fermés comme la partie Enie de Sidi Bel Abbès, l'usine de Tiaret, celle de Bousaâda, ou encore les deux usines en voie de liquidation à Khenchela, les unités de production de Aïn Smara et même celle de Rouiba. «Nous avons eu des instructions du président Bouteflika pour redonner du souffle et remettre à niveau le secteur industriel national. En réouvrant ces sites nous avons recréé une activité industrielle et économique dans ces régions», a enfin déclaré le général-major.