Une vue du Sommet Le Premier ministre a mis en exergue «l'impératif d'une réforme institutionnelle et structurelle de l'UA». C'est parti sur les chapeaux de roues. Le chef de l'Etat rwandais Paul Kagamé a succédé au président guinéen, Alpha Condé. Les travaux du 30e Sommet de l'Union africaine qui se tiennent dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba ont débuté hier. Pendant quarante-huit heures on tentera d'apporter des réponses aux maux dont souffre le continent: les questions de sécurité et de règlement des conflits domineront ce rendez-vous qui est placé sous le thème: «Vaincre la corruption: une option durable de transformation de l'Afrique.» Avant que ne soit donné le coup de starter de cette grande messe africaine, il s'est tenu une session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, à huis clos, à laquelle a pris part le Premier ministre en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Lors de cette réunion qui s'est tenue à huis clos le chef de l'Exécutif a déclaré que l'Algérie «partage l'impératif d'une réforme institutionnelle et structurelle de l'UA» tout en soulignant que «le contenu de cette réforme devrait bénéficier de l'adhésion la plus large de l'ensemble des Etats membres». Le président de la Commission de l'Union africaine a fait écho à cet appel. «Notre outil de combat, est d'accélérer les reformes de l'Union africaine et l'intégration des Etats membres et les efforts de promotion de la paix», a déclaré Moussa Faky à l'ouverture de cette 30ème session de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. Le secrétaire général des Nations unies, qui était l'hôte de cet événement a réaffirmé son engagement à renforcer la coopération avec l'Union africaine notamment dans les domaines de la préservation de la paix et du développement durable. «L'Afrique est l'une des plus grandes forces en faveur de la paix à travers le monde, en plaidant pour la prévention des conflits à travers la diplomatie et la médiation pour résoudre les crises» a déclaré Antonio Guterres qui a exprimé son soutien aux opérations de maintien de la paix et les initiatives lancées pour résoudre les conflits en Afrique. Concernant les aspects liés au financement de l'UA, Ahmed Ouyahia a indiqué que la mécanique financière de l'Organisation «devrait tenir compte d'un minimum d'équilibre entre l'ensemble des Etats membres et de leurs capacités économiques». Le représentant du président, Bouteflika a aussi insisté sur «l'importance d'une gestion consensuelle du processus de réforme, à travers notamment, une approche basée sur l'appropriation par les Etats membres et l'examen exhaustif des propositions qui y sont contenues». « D'autres axes de la réforme et non des moindres, notamment la division du travail entre la Commission africaine et les autres communautés régionales doit impérativement prendre corps», a-t-il recommandé. Concernant le débat qui bat son plein autour de l'existence du Nepad, le Premier ministre a clairement affiché la position algérienne. L'Algérie «plaide avec conviction pour la préservation du Nepad dans le cadre de la réforme de l'UA qui est en cours de discussion», a affirmé Ahmed Ouyahia qui a souligné, à cet effet, que l'Algérie «fait siennes les recommandations du Comité de pilotage du Nepad qui ont souligné l'utilité de ce mécanisme pour la poursuite de l'émancipation économique de notre continent». La voix de l'Algérie a aussi résonné en ce qui concerne un autre fléau: le sida qui frappe durement le continent. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, a pris part hier aux travaux de la 20e session de l'Assemblée générale ordinaire de l'Organisation des premières dames d'Afrique contre le VIH/sida, qui se tient à Addis-Abeba. Elle représente l'Algérie aux travaux de cette session placée sous le thème «Donnons la priorité aux enfants, aux adolescents et aux mères dans la lutte contre le VIH-sida», qui est lié au thème du sommet de l'Union africaine 2017, à savoir «Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse». Cette session se penchera sur plusieurs questions, notamment la situation des personnes atteintes du sida en particulier les enfants et les jeunes femmes. Il sera également question de l'adoption du compte rendu de la 19e Assemblée générale ordinaire et la présentation des rapports d'activités et financiers. Il faut souligner que la 20e session de l'Assemblée générale ordinaire de l'Organisation des premières dames d'Afrique contre le VIH/sida se tient en parallèle des travaux de la 30ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine. Rappelons qu'outre les préoccupations sécuritaires, la réforme de l'organisation continentale... les dirigeants africains devront aussi se pencher sur le douloureux problème de l'immigration qui a saigné le continent... Le président Bouteflika honoré pour son action contre le paludisme Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été honoré dimanche à Addis-Abeba, par l'Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (Alma) pour son action et ses efforts en matière de lutte contre cette maladie. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a reçu la distinction de l'Alma au nom du président de la République qu'il représente au 30e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui se déroule dans la capitale éthiopienne et en marge duquel cette cérémonie a été organisée. Pour Ahmed Ouyahia, «la distinction de l'Algérie est la résultante de la sage politique menée par le président Bouteflika ainsi que les efforts consentis par le gouvernement pour doter le secteur de la santé en Algérie de moyens importants, lesquels demeurent toutefois insuffisants». En ce sens, le Premier ministre s'est dit satisfait, que l'Algérie soit honorée par l'Alma pour ses efforts allant dans le sens d'éradiquer le paludisme, mettant en exergue les efforts du pays dans le secteur de la santé. «Nous sommes satisfaits de l'organisation de cette cérémonie par l'Alma en l'honneur de l'Algérie, ce qui dénote des efforts de notre pays qui est parvenu à éradiquer la maladie au niveau presque de tout le territoire national depuis les années 1980», a indiqué Ahmed Ouyahia dans une déclaration à la presse au terme de cette cérémonie.