Seule consolation des Verts, celle d'avoir tenu en échec les Tunisiens Depuis presque 20 ans, la régression des différentes sélections algériennes se fait de plus en plus ressentir sur le continent noir et leurs échecs à l'échelle mondiale font ternir davantage leur image de ténors africains. Il fut un temps où le sport algérien dominait le continent africain dans toutes les disciplines, notamment l'athlétisme, le boxe et les sports collectifs tels que le handball, le basket-ball et le volley-ball. Depuis presque 20 ans, la régression des différentes sélections algériennes se fait de plus en plus ressentir sur le continent noir et leurs échecs à l'échelle mondiale font ternir davantage leur image de ténor africain. Ailleurs et du côté de nos voisins maghrébins, tunisiens, marocains et égyptiens, ceux-ci ne cessent de progresser lors des rendez-vous continentaux, mettant au service de leur jeunesse les grands moyens pour atteindre le sommet. L'exemple de la Tunisie est assez frappant et distinctif concernant les performances sportives et les trophées régionaux et internationaux qu'elle récolte, comme en témoigne les derniers résultats que les Lions de Carthage ont réalisés. Rien que pour l'année 2017, la Tunisie a atteint les sommets en décrochant de nombreux titres précieux qui lui permettent d'occuper la place de la première nation arabe et africaine en termes de réussite sportive. Ainsi, en football, la sélection tunisienne a réussi à se qualifier à la Coupe du monde 2018, prévu en Russie, après 20 ans de disette, depuis le Mondial 1998 en France. Un énorme exploit pour les protégés du coach Nabil Maâloul qui commence à replacer sa sélection sur la scène continentale. En basket-ball, les Tunisiens ont remporté la coupe d'Afrique des nations, qui s'est déroulée à Tunis en septembre 2017, se qualifiant au passage au Mondial 2019, prévu en Chine. En octobre 2017, la sélection tunisienne masculine de volley-ball a raflé la coupe d'Afrique 2017 qui s'est jouée au Caire devant l'Egypte, ce qui lui vaut une place au Mondial en 2019 en Italie et en Bulgarie. Enfin, la dernière performance des Tunisiens fut celle arrachée cette semaine en handball en raflant leur 10e couronne continentale, au terme d'une CAN 2018 qui a vu le Gabon se distinguer à domicile et l'Algérie décevoir avec sa 6e place, la plus mauvaise de toutes ses 22 participations au rendez-vous de la petite balle. Les Tunisiens ont chassé la guigne qui les poursuivait et pris leur revanche sur des Egyptiens (26-24) qui les avaient battus en 2016 au Caire. Les Aigles de Carthage restaient, en effet, sur deux défaites de suite en finale, en 2014 face à l'Algérie à Alger et en 2016 donc devant l'Egypte qui perd ainsi son titre. Lors de leur parcours durant la CAN 2018, ils n'ont été accrochés qu'une seule fois, en phase de poules par l'Algérie (25-25) qui avait égalisé à l'ultime seconde de la rencontre. Du côté des Pharaons égyptiens, c'est la désillusion totale, eux qui étaient venus à Libreville pour tout simplement conserver le titre qui leur avait permis, il y a deux ans, de se qualifier aux Jeux olympiques de Rio 2016. Mais les hommes de Marwan Ragab sont tombés sur plus forts qu'eux. Ces deux sélections en plus de l'Angola, arrivé 3e de la compétition comme en 2016, vont représenter l'Afrique l'année prochaine au Championnat du monde, prévu en Allemagne et au Danemark. Le Maroc, emmené par son coach tunisien Sayed Ayari, a failli rééditer l'exploit de 2006 quand il avait battu l'Angola lors de la petite finale pour se qualifier au Mondial-2007 en Allemagne. Il échoue cette fois-ci au pied du podium, faisant néanmoins mieux qu'en 2016 au Caire où le Sept marocain s'était classé 5e. La plus grosse déception est venue de l'Algérie, une habituée des podiums qui n'a pris que la 6e position, faisant pire que l'expédition 2006 quand l'équipe avait terminé à la 5e place. Depuis la CAN 2016 et l'échec à se qualifier au Championnat du monde France 2017, l'EN a été mise en hibernation, au grand dam des amoureux du handball en Algérie. A Libreville, elle a récolté le fruit de ce qu'ont semé les responsables de la petite balle dans le pays, ont dit unanimement les différents membres de la délégation algérienne. Ainsi, après les échecs de la boxe, de l'athlétisme, du handball et surtout du football algérien, le sport national ne cesse de s'enfoncer sous les cendres d'une gestion catastrophique et calamiteuse, laissant place à l'amateurisme et le bricolage qui n'en finissent pas de faire des ravages, malgré la grande richesse de la jeunesse algérienne et ses talents inouïs qui a souvent donné du bonheur aux Algériens lors des grands rendez-vous. . Deux trophées pour Messaoud Berkous L'Algérien Messaoud Berkous a remporté les trophées de meilleur demi-centre et meilleur buteur de la CAN 2018 de handball qui s'est clôturée avant-hier soir à Libreville avec le sacre de la Tunisie aux dépens de l'Egypte (26-24). Berkous évolue habituellement comme arrière gauche, mais les organisateurs ont décidé de lui décerner le titre de meilleur demi-centre afin qu'il intègre l'équipe type de la CAN 2018, le trophée de meilleur arrière gauche ayant été remis à l'Egyptien Ali Zeinelabedin. Ce dernier a été élu aussi meilleur joueur de la finale et du tournoi (MVP). «C'est un honneur pour moi, même si le coeur n'y est pas après la sortie de l'Equipe nationale en terre gabonaise», a déclaré le joueur du GS Pétroliers, l'air déçu.