Les deux techniciens victimes du bricolage Après le premier mal qui nuit au football algérien, à savoir la violence dans les stades, le second mal qui enfonce le football algérien dans sa médiocrité n'est autre que la valse des entraîneurs qui s'intensifie alors qu'on est juste à la 18e journée de la Ligue 1 Mobilis. En effet, cette 18e journée a été bien fatale à Fouad Bouali, le coach de la JS Saoura, pourtant deuxième au classement, et Omar Belatoui du DRB Tadjenanet, à la suite de la défaite de leurs clubs respectifs face à l'USM Blida, et l'USM Alger. Ceci pour la Ligue 1 Mobilis. Mais, la Ligue2 Mobilis est aussi touchée par ce phénomène bien nuisible, à savoir le départ des staffs techniques de leurs postes puisque après les Benchouia (MC Saïda), Biskri (MO Béjaïa) et Bounaâs (Amel Boussaâda), le coach de la JSM Skikda, Bouzidi est visé par les supporters de l'équipe. Bouzidi a entendu des mûres et des pas mûres lors du match gagné grâce à l'arbitre face au GC Mascara à domicile. La pression des supporters joue donc un rôle principal dans le limogeage ou le départ, c'est selon, des coachs des deux Ligues professionnelles dans notre pays. Tous les fans veulent des victoires et refusent de voir leur équipe jouer la relégation. Et les présidents des clubs ne font que suivre la même démarche depuis fort longtemps. Faut-il bien le rappeler, car le limogeage des coachs à cause de la pression du public ne date pas d'hier. Et avec la violence dans les stades, ce changement de staffs techniques et le très mauvais arbitrage sous pression des «locaux», sont les principaux maux de notre football qui connaît d'ailleurs une véritable instabilité administrative avec le litige Kerbadj-Zetchi. Trois jours seulement après le début de la phase retour on note ce nombre impressionnant de coachs limogés alors qu'attendre d'ici à la fin de la saison et tous les enjeux qui s'ensuivent sans oublier les prochains matchs de coupe d'Algérie d'ailleurs le week-end prochain?... La preuve jusqu'à présent, et depuis le début de la saison, seuls six clubs sur les 16 composant la Ligue 1 Mobilis, dite professionnelle, ont gardé leurs coachs du début de la saison. Il s'agit de Abdelkader Amrani (CS Constantine), Slimani (O. Médéa), Chérif El Ouazzani (USM Bel Abbès), le Tunisien Moez Bouakkaz (MC Oran), le Français Bernard Casoni (MC Alger) et enfin le staff espagnol dirigé par José Maria Noguès qui est toujours en place au Paradou AC depuis déjà deux saisons. Enfin, à noter que le championnat de la Ligue 2 Mobilis est tout aussi touché par cette «épidémie» puisque les techniciens de cette division ne sont pas épargnés. Depuis l'entame de la saison, plusieurs départs ont été enregistrés à l'instar de ceux qui ont touché les clubs comme la JS Skikda, le RC Relizane, le RC Kouba et le MC El Eulma. Même l'actuel coach de Skikda est donc dans le viseur des supporters qui le fustigent surtout lors de la dernière prestation à domicile de l'équipe où Bouzidi a été désigné comme principal cause de la mauvaise prestation jugée par les fans de la JSMS. Pour la Ligue 1 Mobilis, trois entraîneurs sont sur la sellette, suite aux mauvais résultats de leurs clubs respectifs. Il s'agit de Noureddine Saâdi (JS Kabylie), le Tunisien Hamadi Edou (USM El Harrach) et Abdelhak Benchikha (ES Sétif). On a bien dépassé la vingtaine de coachs limogés alors qu'on n'est qu'à la 3e journée de la phase retour décisive. Il ne reste encore que pas moins de 12 matchs et donc, il faut bien s'attendre à d'autres limogeages ou départs de coachs et notre football tanguerait toujours. Le risque de battre le record de la saison dernière, de plus de 45 entraîneurs limogés pourrait bien être battu. A noter enfin qu'actuellement, trois entraîneurs détiennent le record de longévité en Ligue 1 en poursuivant leur mission pour la deuxième saison de rang, à savoir Si Tahar Cherif El Ouezzani (USM Bel Abbès), l'Espagnol Josep Maria Nogués (Paradou AC) et Sid-Ahmed Slimani (Olympique Médèa). Quant à la Ligue 2, c'est Kheïreddine Kherris qui détient la palme d'or en dirigeant le WA Tlemcen pour la deuxième saison de suite. Karim Khouda retourne à la JS Saoura L'entraîneur Karim Khouda est de retour officiellement à la barre technique de la JS Saoura, en remplacement de Fouad Bouali, a-t-on appris hier auprès de la direction du club béchari. La désignation de Khouda est venue après le limogeage de Fouad Bouali, à la suite des deux défaites successives de l'équipe à Biskra (1-0) et Blida également (1-0), a précisé la même source, qui souligne que Khouda sera assisté de Karim Zaoui jusqu'à la fin championnat. Auparavant, il a été mis fin aux contrats de l'entraîneur-adjoint, Amine Ghimouz et du préparateur physique, le Tunisien Zoukait Houssam, et ce pour les mêmes motifs, selon la même source. Karim Khouda et son adjoint Karim Zaoui, arrivés avant-hier à Béchar, ont entamé leur mission hier après-midi en dirigeant la séance d'entraînement prévue au stade du 20-Août 1955 de Béchar. «Nous comptons beaucoup sur le retour de Karim Khouda, pour la mise sur rails de l'équipe afin qu'elle puisse renouer avec les bons résultats, tant à domicile qu'à l'extérieur, voeux que nous partageons avec nos supporters», a-t-on souligné.