A cause du laxisme dans la programmation, certaines questions orales des députés ne trouvent d'écho que lorsqu'il est trop tard. En présence de quelque 50 députés seulement, l'APN a repris, jeudi, ses travaux en séance plénière, consacrée aux questions. Treize questions orales étaient au menu, avec la montée au créneau de deux députés, en l'occurrence Mohand-Arezki Ferrad et Mohamed Chohra, qui n'ont pas raté l'occasion de porter un discours virulent contre le bureau de l'APN et quelques ministres. En effet, ces deux députés reprochent au bureau de l'APN «le mépris affiché envers les questions des députés, caractérisé par le retard dans leur programmation». La question du député Mohamed Chohra a été, selon lui, «mise en détention préventive pendant plus de quatorze mois pour enfin être programmée pour ce jeudi». Idem pour la question de Mohand-Arezki Ferrad qui a, à son tour, mis quatorze mois. «Cela influe négativement sur le rendement des questions orales», nous déclare M.Ferrad ajoutant que cela n'est qu'une manière d'entraver les missions du député pour réduire de sa crédibilité. Les treize questions orales concernent les secteurs de l'énergie et des mines, de la justice, des collectivités locales, de l'éducation, de la communication et de la culture, des ressources hydriques ainsi que celui des affaires religieuses. En réponse à la question relative au manque enregistré en matière d'installation des tribunaux administratifs, en dépit de l'augmentation du nombre d'affaires à traiter, M. Ouyahia, ministre d'Etat, ministre de la Justice, dira que ces tribunaux «ne seront installés qu'après la mise en place des infrastructures et personnels». Le ministre a précisé que 10 tribunaux administratifs ont été installés, dans le souci de développer le secteur, mais que leur rareté ne signifie, en aucun cas, la remise en cause de leur création. Pour la question du député Mohamed Djahid Younsi, relative à l'absence de livres scolaires de l'éducation islamique et à la création des écoles privées, M. Benbouzid répondra que l'éducation islamique restera une matière obligatoire dans les différents cycles d'enseignement. Il a, par ailleurs, annoncé une prochaine révision des textes en vue d'adaptation avec les changements dans la société algérienne. Les nouveaux programmes seront, selon lui, distribués à la fin des vacances d'hiver. Ne dérogeant pas à ses habitudes, le député Mohamed Merraoui a posé une question «critique» sur la surfacturation de la consommation de l'eau et les taxes incompréhensibles pour le citoyen, amené parfois à les contourner par des voies illicites. A ce sujet, M.Abdellaoui a indiqué que le prix actuel ne permet pas de couvrir les dépenses des entreprises chargées de la distribution des eaux et qui ont d'importants problèmes financiers, du fait du coût élevé de la maintenance des réseaux de distribution.