Le groupe parlementaire du MSP a appelé, de son côté, hier à la constitution d'une commission parlementaire pour tenter de trouver une issue à la crise. La manifestation des médecins résidents, hier, à Alger a eu un écho. L'Assemblée parlementaire s'est montrée enfin attentive. Son président, Saïd Bouhadja, a reçu une délégation des représentants du mouvement Camera dans son bureau en vue de prendre en charge les revendications des contestataires. Les parlementaires ont été pris de court par l'ampleur du mouvement des médecins résidents qui manifestaient pas loin de l'institution parlementaire. Cette manifestation a sérieusement interpellé plus d'un. Le groupe parlementaire du MSP a appelé, de son côté, hier, à la constitution d'une commission parlementaire pour tenter de trouver une issue à la crise. Dans un communiqué rendu public dans la matinée, le groupe parlementaire présidé par Nacer Hamdadouche a invité tous les élus de différentes formations à contribuer au règlement des crises qui secouent le secteur de l'éducation et de la santé. «Vu que l'avenir des élèves et des travailleurs est en jeu et le risque de pourrissement, il est temps de réagir en urgence, à travers une médiation», a affirmé Nacer Hamdadouche. Ce porte-parole du MSP au sein de l'APN a adressé le communiqué au président de l'Assemblée et à tous les groupes parlementaires des partis les sensibilisant à prendre au sérieux ce dossier. Le mouvement du MSP propose donc d'engager une médiation en organisant des rencontres avec tous les syndicats grévistes pour identifier leurs revendications et les transmettre au gouvernement. Le groupe parlementaire du MSP appelle même à la tenue d'une réunion regroupant les ministres et les membres de la commission parlementaire ainsi que les représentants des syndicats pour ouvrir un dialogue franc autour des revendications et des propositions des uns et des autres en consacrant par écrit les promesses engagées. L'initiative du MSP risque de rester au stade de proposition puisque la solidarité fait défaut au sein de l'APN. La plupart des formations consultées refusent de l'appuyer. «On ne peut pas cautionner une telle initiative car nous sommes un parti majoritaire qui soutient le gouvernement», a justifié un chef du groupe parlementaire qui ne voit aucun intérêt à lancer une médiation. Le chef du groupe parlementaire des indépendants reconnaît que c'est une bonne initiative. «Nous devons jouer notre rôle en tant que représentant du peuple», a-t-il asséné tout en en avouant par la suite que le député n'a pas les moyens de sa politique. M.Osmani reconnaît que la solidarité fait défaut au sein du Parlement. «Je n'ai pas trouvé avec qui travailler», a-t-il fini par lâcher. Ce dernier rappelle que son groupe a joué le rôle de médiateur entre les retraités de l'armée et la tutelle et qu'un terrain d'entente a été dégagé entre les deux parties. Le groupe parlementaires des indépendants a reçu hier une délégation des représentants du Cnapeste pour tenter de régler le problème.