Ces déperditions correspondent à un milliard de m3 Un plan de charge de 280 milliards DA pour développer les ressources en eau en 2018. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a pointé du doigt le problème récurrent des fuites sur les réseaux d'alimentation en eau potable (AEP). Estimées à 30% du volume distribué, ces déperditions correspondent à un milliard de m3 que le département de Necib est résolu à réduire. A cet effet, le ministre a indiqué que la réduction de cette perte énorme fait partie des «grands chantiers» du secteur. Rassurant, il a ajouté que la rénovation des réseaux, notamment des grandes villes, entamée depuis quelques années, se poursuit toujours. Le ministère, a-t-il dit, compte réduire ce taux de fuites à environ 18% en augmentant la cadence annuelle des travaux de rénovation des réseaux de distribution de l'eau potable à 2 000 km/an, contre 1 500 km/an actuellement. Parlant de l'action déployée pour rénover son secteur, le commis de l'Etat a fait état du lancement d'un plan de charge d'un montant de 280 milliards DA pour le développement des ressources en eau durant l'année 2018. Donnant des détails sur ledit plan, il a précisé qu'il comprend trois axes importants: un programme neuf d'un montant de 160 milliards DA, la levée du gel d'opérations consacrées à l'assainissement de l'ordre de 84 milliards DA ainsi qu'un programme de réajustement, a-t-il expliqué sur les ondes de la Radio nationale. Il s'agit à la fois de l'amélioration de la distribution de l'eau potable, de la mobilisation des ressources conventionnelles et non conventionnelles (dessalement de l'eau de mer), de l'assainissement et de l'hydraulique agricole comprenant l'irrigation via les eaux épurées. Concernant la réalisation des stations de dessalement de l'eau de mer, le ministre a annoncé que le gouvernement a décidé de réaliser deux nouvelles stations malgré l'austérité. Celles-ci s'ajouteront aux 11 stations déjà réalisées. La première station sera implantée dans la wilaya d'El Tarf pour approvisionner cette région frontalière et certaines communes des wilayas de Guelma et de Souk Ahras. La seconde, quant à elle, sera installée à Zéralda (wilaya d'Alger) pour contribuer à alimenter la capitale, qui risque de connaître un déficit en ressources en eau, et la wilaya de Blida. Le ministre a, d'autre part, évoqué la lutte contre le phénomène «des volumes d'eau consommés et non facturés». Cette opération sera, dira-t-il, menée en collaboration avec la «police des eaux» et les collectivités locales. A propos des créances de l'Algérienne des eaux (ADE) sur ses abonnés, qui sont estimées à 46 milliards DA, le ministre a expliqué que ce montant comprenait des créances anciennes, hélas irrécupérables, estimées à 16 milliards DA. Les autres créances, effectives celles-là, sont d'une valeur de 30 milliards DA dont 90% ont été recouvrés, s'est-il réjoui.