Il n'est pas écarté que les deux députés hommes d'affaires, Tliba et Djemaï, soient radiés du parti, ou du moins, perdent leur qualité de membres du CC. Le FLN fait perdurer le suspense. Installée par le secrétaire général le 6 février dernier, la commission de discipline du FLN se réunira demain au siège du parti, selon un cadre dirigeant du FLN. Les membres de ladite commission, présidée par Amar Louazani, ont notamment débattu du règlement intérieur. Ils ont convenu de se réunir aujourd'hui,pour étudier les sept dossiers, dont celui de Baha Eddine Tliba, Mohamed Djemaï et d'autres mouhafedhs à l'image de celui de Relizane et Djelfa. C'est le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès, en personne, qui est censé ficeler les dossiers et les présenter à la commission, laquelle devrait les examiner et trancher leur cas. Les dossiers liés au cas du député de Tébessa et homme d'affaires, Mohamed Djemaï et ancien chef du groupe parlementaire du FLN et son pair, Baha Eddine Tliba seront examinés par ladite commission de discipline. A titre de rappel, les dossiers liés aux cas des intéressés auraient déjà atterri sur le bureau de la commission de discipline. Des déclarations hostiles à la direction actuelle sont entre autres griefs retenus contre Djemaï. Quant à Tliba, son initiative avait suscité une vive réaction de la part de la direction du FLN, à tel point que Ould Abbès avait estimé qu' «il y avait des arrière-pensées derrière cette initiative par laquelle on a voulu rééditer le scénario de 2004». Suite à l'appel à la création d'une coordination nationale pour un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, dont faisaient partie plusieurs anciens Premiers ministres et ex-ministres, le SG avait installé la commission de discipline. Transfuges d'autres petites formations politiques, Tliba et Djemaï qui sont soupçonnés d'avoir monnayé leur poste de députés au FLN, soufflé le chaud et le froid au parti majoritaire au Parlement, sous l'ère de Amar Saâdani, avant de tomber en totale disgrâce. Il n'est pas écarté que ces deux députés hommes d'affaires, soient radiés du parti ou du moins, perdent leur qualité de membres du comité central. Par ailleurs, Ould Abbès avait déjà instruit les responsables de ses structures locales de dresser le bilan des réalisations dans différents secteurs, des quatre mandats du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, soit durant ses 18 ans de règne. Il était même prévu de réaliser un documentaire sur ses réalisations, dans le cadre de sa feuille de route pour la présidentielle 2019. Pour de nombreux observateurs, lancée dans la précipitation, l'initiative de Tliba et de ses «parrains», a été stoppée dans la mesure où elle pourrait décrédibiliser l'élection présidentielle. A moins d'un mois de la réunion du comité central du parti, prévue le 19 mars, Djamel Ould Abbès ne compte pas rester les bras croisés. Il poursuit ses rencontres régionales. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, intronisé à la tête du parti le 22 octobre 2016, en remplacement de Amar Saâdani, a annoncé récemment que l'ordre du jour de la session du comité central, prévue pour le 19 mars prochain, sera réduit à deux points seulement: lecture et adoption du bilan moral et financier.