Le chantier de la pénétrante Béjaïa-Ahnif (Bouira), dont la moitié est déjà livrée et mise en service, est bloqué à hauteur du tunnel en réalisation, devant assurer l'évitement de la ville de Sidi-Aich, à cause de l'apparition inattendue de difficultés techniques à l'intérieur de l'ouvrage, en rapport avec la nature de ses sols boueux, indiquent les promoteurs du projet. «La progression y est très délicate», explique dans une déclaration à l'APS le directeur du projet, Abdenour Afir, qui estime que les travaux y sont menés de façon manuelle, de sorte à garantir la stabilité du terrain et, par conséquent, la sécurité et la qualité de l'ouvrage ultérieurement, notant que seulement une portion d'une quarantaine de mètres pose problème sur un linéaire de l'ouvrage qui compte 1700 mètres. «Une fois cette portion traitée et achevée, les travaux reprendront de plus belle avec la cadence requise», assure-t-il, indiquant que pour parer à cette situation et stabiliser l'ouvrage, «il a fallu creuser quatre sous-tunnels dont la réalisation, non prévue a impacté imparablement et négativement la progression du chantier». La sortie du tunnel conditionne en fait les délais de livraison de tout le projet, notamment dans sa section allant de Takérietz à Oued Amizour, sur une distance de 22 km que d'aucuns jugent stratégiques pour lever la congestion des Routes nationales 12 (Béjaïa-Tizi Ouzou) et 26 (El Kseur Bouira), qui ploient sous le poids d'un trafic estimé à plus de 30.000 véhicules/jour.