Une vue du 14e Salon qui se tient aux Pins maritimes Le Canada et les Pays-Bas y participent pour la première fois. La 14ème édition du Salon international des équipements, des technologies et des services de l'eau «Siee-Pollutec 2018», inauguré hier matin par Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, est un évènement unique en soi qui met en relation les acteurs clés algériens et étrangers qui activent dans les secteurs de l'eau en Algérie. Organisée sous l'égide du ministère des Ressources en eau (MRE), cette manifestation économique internationale de haut niveau, qui se tient jusqu'au 15 mars au Palais des expositions des Pins maritimes (Alger) (Safex), regroupe 150 opérateurs économiques (déclarés au 8 mars 2018) qui exposeront leurs techniques et savoir-faire trois jours durant jusqu'au 15 du mois courant. Les exposants étrangers viennent de 12 pays. Hormis, l'Algérie pays hôte, l'on dénombre l'Allemagne, la Chine, L'Espagne, la France, l'Italie, le Luxembourg, la Pologne et la Turquie aux côtés desquels sont présents, pour la première fois, les Pays Bas et le Canada. La participation en force à cette rencontre des grosses cylindrées nationales activant sous tutelle du MRE, comme l'Agir, l'Onid, l'ADE, l'ONA, l'Anbt ou encore l'Anrh, montre l'intérêt que porte l'Etat à ce secteur vital dont le président Abdelaziz Bouteflika avait créé, en 1999, le premier ministère dédié exclusivement à l'eau. Accompagné notamment par le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, ainsi que de plusieurs hauts responsables de son staff, le ministre Necib a visité un grand nombre de stands représentant les opérateurs économiques du secteur. S'arrêtant parfois de longs moments auprès d'eux, le ministre écoutait attentivement les explications, techniques notamment, données par les responsables présents alors qu'un dialogue s'instaurait à propos des messages lancés par ces mêmes exposants à travers les produits présentés. Ce salon permettra, sans aucun doute, d'accompagner les entreprises nationales dans leur développement à l'export notamment. Il revêt également l'occasion de «découvrir, entretenir, renforcer et accélérer divers projets». Il faut savoir que l'Algérie a su faire face aux longues périodes de sécheresse qui ont marqué le pays et par la «décennie noire». La conjugaison de ces deux paramètres, dira le ministre lors d'un point de presse, a conduit à un «désinvestissement» douloureux qui a été toutefois suivi par l'octroi d'une enveloppe financière «sans précédent» de pas moins de «50 milliards de dollars» décidée en début de l'an 2000 par le président Abdelaziz Bouteflika qui voulait éloigner le spectre de la sécheresse dans le pays. De grands barrages ont été achevés, des transferts grandioses ont été réalisés et nombre de stations d'épuration accomplies depuis. Une politique de diversification des ressources en eau fut alors engagée par le truchement de l'installation de 11 stations de dessalement d'eau à ce jour et prochainement deux autres à Alger, une à El Tarf (Est) et une troisième qui le sera à Béjaïa (Centre). Ces stations offrent un «plus de 27%» en eau potable pendant que l'on enregistre un taux très satisfaisant de 70% d'intégration algérienne. Necib a tenu à rappeler les objectifs de l'an 2030, qui verra la population algérienne augmenter à 50 millions d'habitants, tout en précisant que des études sont menées pour faire face aux défis des années 2050. Le «Siee 14» sera également l'occasion aux participants de nouer de nouveaux contacts avec des opérateurs algériens et internationaux, de se tenir informés de l'évolution du marché, de la législation et de se mettre en relation avec plusieurs centaines de professionnels du secteur. La nouvelle dynamique développée par le secteur, a rappelé le ministre Hocine Necib, montre des indicateurs qui ont enregistré une ascension «fulgurante», selon ses propos, permettant au pays de réaliser 40 grands barrages, 40 stations d'épuration des eaux usées nouvelles, dont les 230 qui existent produisent 600 millions/m3/an. Il a fait remarquer qu'un «bond remarquable» a été fait par les secteur. Ainsi la ville d'Oran, qui ne bénéficiait que de deux heures d'alimentation d'eau potable deux fois par semaine, est alimentée de nos jours H/24 s'est-il réjoui.