Malgré la faiblesse des chutes de pluie, l'eau sera disponible Le ministre écarte toute idée de sécheresse pour le moment et affirme que le volume de distribution ne sera pas revu à la baisse. Répondant à une question relative aux incidences de la crise économique qui se dessine après la baisse des revenus pétroliers du pays, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri a indiqué qu'il n'y aura «aucune augmentation des prix de l'eau ni limitation du volume de distribution». Il a par ailleurs estimé de nouveau, et ce malgré le retard pluviométrique enregistré dans le pays, toute idée décrétant pour le moment une situation de sécheresse. Lors d'un point de presse qui a suivi l'inauguration du 12e Salon international des équipements, des technologies et des services de l'environnement «Siee - Pollutec Algérie 2016», Nouri, sûr de lui, a de nouveau écarté, d'un revers de la main, la crainte d'une sécheresse. Il a rassuré en affirmant que les barrages sont remplis à 65/70%, un volume, a-t-il dit, pouvant encore desservir les citoyens pendant deux à trois ans. Il citera les grandes réalisations de son secteur dans l'amélioration de l'alimentation en eau potable (AEP) grâce aux grands transferts comme celui du MAO qui alimente les wilayas d'Oran, Mascara et Tlemcen. Il ne manquera pas non plus de citer tout aussi bien le barrage de Koudiet Acerdoune, qui dessert les régions du Centre, Tizi Ouzou et M'sila le plus grand après celui de Béni Haroun, lequel alimente convenablement plusieurs wilayas de l'Est du pays comme Mila, Constantine, Khenchela, Oum El Bouaghi où l'on assiste à l'irrigation de plusieurs milliers d'hectares de terres agricoles. Le ministre a précisé que des lâchers d'eau ont même été nécessaires au vu de l'excédent de stockage d'eau constaté au niveau de ce barrage. Se voulant tranquillisant, il a évoqué l'autre grand transfert devant alimenter la wilaya de Tamanrasset à partir des eaux souterraines de In Salah. Il ajoutera les grandes stations de dessalement de l'eau de mer installées sur le littoral algérien. Il expliquera, dans le même ordre d'idées, que les stations d'épuration d'eau produisent, après traitement, quelque 2,3 millions/m3 d'eau/jour dans la seule région du centre du pays. Après plusieurs sessions tenues à Oran, le Siee-Algérie, renoue avec la capitale où il a été inauguré hier par le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouaheb Nouri, qui était accompagné d'une pléiade de ministres. Etaient présents: le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, de l'Energie, Salah Khebri et de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Iman Houda Feraoun. Pollutec-Algérie, dont des versions existent en France et au Maroc, revient donc à Alger depuis hier et jusqu'au 4 février à la Société algérienne des foires et exportations des Pins maritimes (Safex). Ce sont près de 250 entreprises, dont la moitié vient de l'étranger, qui y participent pour présenter leurs innovations, expertises et savoir-faire. Les 7000 visiteurs attendus sont surtout des professionnels à la recherche de techniques et de bonnes pratiques dans, notamment, la mobilisation des ressources en eau, de la production et de la distribution de l'eau potable, l'assainissement et l'environnement. Les exposants de ce salon sont producteurs, distributeurs d'équipements et prestataires de services dans les domaines du traitement de l'eau potable et de l'irrigation, des eaux usées, de la distribution de l'eau, du traitement des pollutions industrielles, de l'analyse et du contrôle de la qualité de l'eau. 17 pays sont représentés dans ce salon qui enregistre le retour de l'Inde, de la Tunisie et du Danemark qui étaient absents lors des éditions précédentes. Pour l'édition 2016, le salon comprend aussi le secteur de l'environnement pour répondre aux besoins du marché national, notamment avec l'émergence d'une filière rentable qu'est la gestion des déchets. Sont présentes les agences sous tutelle du ministère telles que le Commissariat national du littoral et l'Agence nationale des changements climatiques. Le salon accueille aussi une trentaine d'exposants en relation avec l'environnement. Lors de sa visite, Nouri, qui a sillonné les différents stands, a constaté une certaine évolution de l'outil de production national. Ce qui lui fera dire: «Ce salon nous permet d'être au diapason de ce qui se fait ailleurs, vu que nous avons un secteur lourd qui nécessite un niveau de technicité élevé alors que les techniques évoluent de jour en jour.» Ce salon, a-t-il souligné à la presse, est une occasion pour évaluer le niveau de développement de la production nationale dans le domaine et de souligner que «nous ne pouvons encourager l'économie nationale si nous continuons à importer des équipements que nous pouvons fabriquer localement avec une grande qualité».