Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbès a ouvert hier le «bal» de la campagne en faveur du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale et dont le scrutin est programmé pour le 29 septembre prochain. Au cours d'une conférence animée au Centre international de presse (CIP), M.Djamel Ould Abbès présentera un ouvrage tiré à 50.000 exemplaires et qu'il a qualifié de «modeste» contribution de son département pour la réussite du projet présidentiel. Le livre en question élaboré par «l'alliance présidentielle du mouvement associatif et de la société civile» qui englobe 5 800 associations réparties à travers l'Algérie, comporte nombre de témoignages et de contributions de personnalités, notamment l'ancien président, M. Ahmed Ben Bella, Farouk Ksentini, le docteur Mohamed Chaâlal, président de l'association des zaouias algériennes, le ministre des Affaires religieuses, M.Ghoulamlah et M.Malek Chebel. D'après M.Djamel Ould Abbès, le chef de l'Etat a toujours prôné la réconciliation nationale et cela depuis son accession à la présidence de la République. Selon le ministre de l'Emploi et de la Solidarité, l'option de réconciliation nationale initiée par le président de la République constitue une donnée incontournable dans le processus de poursuite d'édification du pays. Ainsi d'après toujours ses explications, la réconciliation nationale est un facteur de stabilité, de préservation de la cohésion et de la paix sociales qu'il nous appartient de cultiver, de consolider, de soigner pour en récolter les fruits du progrès bâti autour de la fraternité, de la justice et de l'équité. C'est justement dans ce sens que l'ouvrage présenté hier aux journalistes et édité grâce à des fonds de sponsors a été réalisé. Expliquant les bienfaits du rendez-vous du 29 septembre, fort de l'appui des contributions de personnalités Djamel Ould Abbès déclare qu'il n'a rien à avoir avec la politique. Même vision de l'ancien ministre, président de l'Association des oulémas musulmans algériens, Cheïkh Abderrahmane Chibane qui note pour sa part que le saint Coran précise clairement dans le verset 10 de la sourate el Hujurât que les croyants sont considérés comme de vrais croyants dans la mesure où ils entretiennent avec leurs semblables des relations fraternelles dans le meilleur et dans le pire.Farouk Ksentini, quant à lui, note que le peuple est invité à se prononcer en toute liberté sur les choix qui lui incombent et dont il lui appartient d'en assumer lui- même une part de responsabilité. Concernant les versets coraniques et les hadiths du prophète Mohamed publiés dans l'ouvrage présenté hier, M.Djamel Ould Abbès, en réponse à des questions de journalistes, soulignera que cela est nullement des «fetwas». D'après lui, le Coran a été travesti par les terroristes tout au long de la décennie écoulée au moment où Dieu a toujours dit dans les versets coraniques que la religion islamique est source de paix, de tolérance et de rahma. Enfin, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité a affirmé hier, que les enfants des terroristes sont tout autant victimes de la «tragédie nationale» que le reste des victimes.