Elles seront indemnisées après la finalisation de l'étude de leurs dossiers. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbès, a indiqué hier que, dans le cadre de la mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, son département a recensé près de 7000 familles nécessiteuses ayant eu pour parents des terroristes abattus pendant la décennie noire. Interrogé hier en marge de la rencontre avec les représentants des mouvements associatifs, organisée au département de la solidarité, M.Ould Abbès a souligné qu'«une commission d'enquête a été instituée en vue d'étudier les dossiers présentés par ces familles nécessiteuses, dont le père ou le mari a été abattu durant la tragédie nationale». Ces familles, a ajouté le ministre de l'Emploi et de la Solidarité, seront indemnisées après la finalisation de l'étude de leurs dossiers. Au sujet des repentis qui seront réintégrés dans leurs postes de travail, M.Ould Abbès, a tenu à souligner que l'on ne connaît pas encore le nombre exact. Le décret présidentiel a été, faut-il le rappeler, adopté au mois de mars dernier et stipule que : «Quiconque qui, pour des faits liés à la tragédie nationale, a fait l'objet de mesures administratives de licenciement, décrétées par l'Etat dans le cadre des missions qui lui sont imparties, a droit, dans le cadre de la législation en vigueur, à la réintégration dans le monde du travail ou, le cas échéant, à une indemnisation versée par l'Etat. Les modalités d'application du présent article sont précisées par voie réglementaire». Par ailleurs, concernant les actions menées en direction du mouvement associatif, M.Ould Abbès a souligné qu'en l'espace de six ans, soit depuis 2000, son département a financé 1080 projets proposés par les différentes associations activant sur le territoire national. D'un montant de 77 milliards de centimes, le budget injecté dans cette opération a contribué à la création de pas moins de 4 633 postes d'emploi permanents. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a en outre indiqué que l'action menée par son département ne s'arrête pas là. D'ailleurs, pas plus loin qu'hier, il a donné son accord pour la réalisation de 94 projets, dotés d'un budget de 47 millions de dinars. Ces projets, répartis sur 27 wilayas, contribueront à la création de 684 postes d'emploi. En sus et jusqu'à la fin de l'année en cours, le département de la solidarité nationale compte réaliser 300 projets, dont le montant est évalué à 15 milliards de centimes. Ainsi, au total 394 projets seront menés à terme au courant de cette année. Toujours au sujet de l'action conduite avec le mouvement associatif, M.Ould Abbès a annoncé la création de 38 maisons d'associations. Parmi ce nombre, du moins pour le moment, trois maisons seulement sont opérationnelles. Les trente-cinq autres sont en cours de réalisation. «La réalisation de ces maisons d'associations, composées de bureaux, de salles de conférence...a coûté au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, une enveloppe budgétaire évaluée à 410 millions de dinars», a déclaré Djamel Ould Abbès. «Nous comptons réaliser une maison d'associations dans chaque wilaya du pays», a-t-il ajouté. Le premier responsable du département de l'emploi et de la solidarité nationale a indiqué que son département assure la prise en charge de quelque 8049 handicapés mentaux se trouvant dans 119 centres spécialisés. Néanmoins, il a mentionné que faute de ne pouvoir répondre aux besoins des handicapés, certains de ces centres seront fermés, comme c'est le cas de celui de Telémly, à Alger.