L'ANP, une notoriété qui a dépassé les frontières «l'Algérie continue de mettre en oeuvre un programme de contre-terrorisme efficace et performant» Lors de son audition mardi dernier devant la commission des armées du Sénat américain à Washington le général Thomas Waldhausser, chef du Commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), a déclaré avec beaucoup de certitude que l'Algérie demeure un partenaire d'exception très compétent dans la lutte antiterroriste. Il souligne à ce propos «l'Algérie est un partenaire compétent et hautement capable dans la lutte antiterroriste en Afrique du Nord». Pour l'intervenant «l'Algérie continue de mettre en oeuvre un programme de contre-terrorisme efficace et performant». Le général Waldhausser s'accordera dans son intervention à soutenir devant la commission des armées du Sénat américain que «l'Armée nationale populaire et Africom entretiennent des dialogues réguliers pour faire avancer la coopération sur des intérêts sécuritaires partagés». Ces déclarations convergent avec les propos du représentant diplomatique des USA en Algérie, John Desrocher, qui avait souligné lors de sa visite de travail à Constantine: «Nous avons une très bonne coopération avec nos partenaires algériens sur les questions régionales et sur les problèmes de sécurité dans la région. Nous travaillons continuellement ensemble et notre communication est très bonne et je suis confiant que nous serons en mesure de continuer à travailler ensemble à l'avenir.» Une coopération qui semble pour ainsi dire concluante. Pour en revenir au chef de l'Africom, ce dernier donnera après son audition par la Chambre des représentants, un aperçu des objectifs tracés par Africom en Afrique du Nord et dans la région du Sahel, ne manquant pas de faire un exposé. Dans ce dernier, présenté dans la foulée de l'enquête sur l'embuscade du Niger qui a coûté la vie à quatre soldats américains en octobre dernier, le général Thomas Waldhausser évoquera dans ce sens quatre objectifs à atteindre, notamment en Libye. Pour l'exposant, il s'agit d'abord, et c'est une évidence, «de cibler les groupes terroristes menaçant les intérêts américains», mais aussi «les menaces qui visent la stabilité de la Libye et de la région, d'éviter une guerre civile en Libye, de soutenir le processus de réconciliation politique et de freiner les flux migratoires vers l'Europe». Il explique dans ce contexte que «la Libye reste politiquement et militairement divisée, avec des allégeances changeantes, basées sur des intérêts tribaux et des personnalités impliquées dans la lutte pour le pouvoir, soutenant que «face à cette tourmente, le risque d'une guerre civile à grande échelle restait réel». Raison pour laquelle, cite encore le chef d'Africom, son commandement continue de soutenir l'effort diplomatique en Libye, mené sous l'égide de l'ONU. Le problème au niveau de ce pays n'est pas le seul chapitre qui a été soulevé par le chef d'Africom, puisque dans son intervention il abordera également la situation au niveau du Sahel relevant qu' «Al-Qaïda au Maghreb islamique implanté au Mali et dans les pays limitrophes demeurait une menace aussi bien en ce qui concerne les intérêts américains qu'à la sécurité des partenaires africains», d'où la détermination d'Africom à poursuivre son soutien à l'opération «Barkhane» au Mali, confirmant l'engagement du Pentagone au Sahel. Pour rappel, en 2017 le général Thomas Waldhausser avait affirmé que «les Etats-Unis étaient en quête d'un rôle plus actif au Sahel et cherchaient à augmenter la coordination avec les efforts de la France dans la région». Des dernières informations font état qu'Africom s'apprête à déployer des drones de surveillance et de renseignements au Niger, lequel pour Africom, est situé au carrefour de l'instabilité, afin de prévenir la menace dans la région. Par ailleurs, des informations relayées par la presse américaine en décembre dernier évoquaient «le déploiement de drones tueurs après le feu vert accordé par les autorités nigériennes à l'armement de ces aéronefs». Pour les Américains, vu la situation géographique du Niger, ce dernier «est devenu la principale plaque tournante pour les opérations militaires américaines dirigées contre les groupes extrémistes tels que Boko Haram, Al Qaïda et l'organisation de l'Etat islamique».