Nous sommes conscients des entraves et du poids de certaines mentalités persistantes dans notre société Le chef de l'Etat soutient que «l'Algérie reste en faveur de la promotion du rôle de la femme en politique et dans le développement pour davantage de progrès». Dans son message adressé aux participants à la Conférence internationale qui s'est tenue hier à Alger, sur «La promotion de la participation politique de la femme, appui essentiel aux processus de la réforme politique et du développement durable», le président de la République Abdelaziz Bouteflika a d'emblée rappelé à l'assistance «que les contingences de l'histoire ont ralenti pour la femme algérienne le processus d'acquisition de ses droits politiques et sociaux par rapport à ses semblables dans d'autres contrées et d'autres continents». Et d'expliquer dans ce sillage que «la femme algérienne, qui a souffert des affres de l'occupation et de la barbarie du colonialisme, a été un acteur à part entière dans la glorieuse Révolution de Novembre, elle a été acteur dans la lutte politique et l'action préventive et sociale, elle n'a pas hésité à prendre les armes et à se sacrifier pour combattre le colonialisme». Ainsi, pour le président de la République «ce parcours historique a fait de l'Algérie en lutte pour les droits et les libertés et des Algériennes participant à cette épopée historique des acteurs oeuvrant résolument à la promotion de la place de la femme dans la société». Comme il a indiqué «depuis son indépendance, l'Etat algérien s'est employé à jouer un rôle efficient, à l'échelle internationale, dans le mouvement mondial pour la promotion de la place et des droits de femmes, tout en veillant à la préservation de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles». Et de souligner dans la foulée «au plan interne, l'Etat algérien s'est attelé, dès l'indépendance, à la consécration des droits politiques de la femme, du droit au vote au droit de la représentation dans tous les domaines, en dépit d'entraves liées aux mentalités. Des entraves qui ont nécessité des mesures constitutionnelles et juridiques ayant permis, ces dernières décennies, à l'Algérienne d'être un acteur dans notre édifice parlementaire et dans nos assemblées locales élues avec un niveau de présence avant-gardiste dans le Monde arabe». Toujours dans ce même ordre d'idées il dira que «dans le domaine économique, la législation algérienne a institué la parité salariale entre les femmes et les hommes dès la première année d'indépendance. Et de poursuivre dans ce sens «la contribution efficace des Algériennes au processus de construction et d'édification s'est poursuivie tout au long des décennies de l'indépendance au cours desquelles l'Etat algérien a constamment veillé à promouvoir la place de la femme dans le domaine du développement, à commencer par l'école, où nous avons réalisé la scolarisation totale des filles au cycle primaire et atteint une large présence de l'élément féminin dans nos universités». A propos du monde du travail le président de la République a informé que «les femmes ont presque le monopole de certaines professions à caractère social telles que l'enseignement et la santé, voire de certaines fonctions régaliennes comme la magistrature et elles sont chaque année un peu plus à rejoindre les rangs de l'Armée nationale populaire (ANP) et les différentes composantes de la République. En matière de développement, la femme est devenue un acteur dynamique dans la sphère des entreprises économiques et du développement rural». Et de soutenir que «tout au long de ce processus, la femme algérienne a toujours répondu présente à l'appel de la patrie pour la protéger des dangers et relever les défis. En effet, lorsque l'Algérie a fait face seule aux affres du terrorisme aveugle, la femme algérienne s'est dressée en rempart prête au sacrifice pour la sauvegarde et la pérennité de la République, comme en témoignent les longues listes de chahidate dans différents corps professionnels». Précisant au passage «au moment où il a fallu faire prévaloir la conciliation sur la fitna, l'Algérienne, mère, veuve et soeur a été au premier rang pour plébisciter le choix de la Réconciliation nationale, plaçant l'intérêt de l'Algérie au-dessus de ses blessures et des souffrances endurées par sa famille». Le chef de l'Etat a par ailleurs indiqué « malgré toutes les réalisations enregistrées en faveur de la promotion du rôle de la femme en politique et dans le développement, l'Algérie reste résolument engagée sur cette voie pour davantage de progrès. C'est là le message de la dernière révision de la Constitution qui a consacré la responsabilité de l'Etat dans la promotion de l'égalité en matière d'emploi et la promotion de la place de la femme dans les postes de responsabilité à tous les niveaux». Il dira également: «Nous sommes conscients des entraves et du poids de certaines mentalités persistantes dans notre société quant à la promotion effective de la place de la femme et sa participation dans notre vie collective. Pour toutes ces raisons, nous sommes heureux d'accueillir votre rencontre qui, nous l'espérons, permettra à l'Algérie de partager son expérience dans le domaine de la promotion du rôle de la femme en politique et dans le développement durable. Le président de la République a jugé que «les ateliers de cette rencontre permettent aux Algériennes de bénéficier des expériences des autres peuples dans le cadre de la diversité des civilisations et de contribuer à la préservation de notre identité et de nos nobles valeurs, dont la femme a été le fidèle garant, en tout temps et en toute circonstance». Et de souhaiter enfin aux participants de cette rencontre organisée par l'Algérie avec le concours de l'Organisation des Nations unies «plein succès aux travaux de votre rencontre que l'Algérie s'honore d'abriter».