Ces derniers mois, la destination Algérie fait parler d'elle! Des voleurs internationaux (blogueurs qui racontent leurs voyages en vidéo, Ndlr) ont fait le buzz sur les réseaux sociaux en montrant les innombrables ressources touristiques dont dispose l'Algérie. Ce qui a même poussé les grands «tour-operators» à la classer parmi les destinations «tendance» de 2018. À l'instar du français «Voyageurs du monde» qui l'a placée parmi les destinations à ne pas rater en 2018, qualifiant Alger de «la dernière capitale tendance du Maghreb». L'Algérie a donc le vent en poupe! La prochaine saison estivale sera la charnière pour l'avenir touristique du pays. Afin de ne pas rater cette marche fatidique, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Hacène Mermouri, a réuni les directeurs du tourisme et de l'artisanat des wilayas côtières. Une réunion durant laquelle il a souligné la nécessité de prendre toutes les mesures pour assurer la réussite de la prochaine saison estivale. Néanmoins, Mermouri semble avoir bien compris que son secteur seul ne pourra permettre de réussir cette opération commando. Tous les secteurs concernés seront dans ce sens mobilisés, dans le cadre du travail intersectoriel qui a tant fait défaut! D'ailleurs, une commission interministérielle a été installée à l'effet de suivre les préparatifs en cours pour garantir la réussite de la prochaine saison estivale. Des programmes récréatifs seront tracés pour divertir les estivants. Les professionnels du voyage ne seront pas en reste! La tutelle compte sur eux et Mermouri compte bien le leur faire savoir! Dès la semaine prochaine, plusieurs rencontres seront tenues avec les opérateurs et les différents intervenants dans le secteur de tourisme, à savoir les représentants des agences de tourismes, les établissements hôteliers et les représentants des Offices locaux de tourisme. Si Mermouri a mis en avant les habituels préparatifs, à l'instar de la préparation des conditions adéquates d'hébergement et de qualité de service, il a aussi insisté sur la nécessité d'une communication agressive sur la destination Algérie. Il a ainsi ordonné à tous les acteurs concernés de lancer des «campagnes d'information et de vulgarisation de l'offre nationale touristique». Mais pas seulement. S'inspirant des «offensives» médiatiques faites par les offices touristiques étrangers pour attirer les touristes algériens, le ministre leur a demandé d'exploiter toutes les «niches» possibles en vue de faire connaître les capacités disponibles et les services proposés en la matière. Mermouri cite entre autres, «les réseaux sociaux et des sites d'informations ainsi que des médias écrits et audiovisuels». Tous les acteurs du tourisme devront donc travailler ensemble pour concocter des formules spéciales alliant qualité et surtout prix, à même de pouvoir concurrencer les destinations étrangères. Car, même si à long terme les autorités rêvent d'attirer des touristes étrangers, pour le moment la grande priorité sera de garder les locaux et leurs...devises. Il faut dire que chaque année, des millions d'Algériens se rendent à l'étranger pour passer leurs vacances. Rien qu'en Tunisie, celle-ci a accueilli plus de 2,5 millions de touristes algériens, soit 35% de l'ensemble des touristes accueillis par ce pays. Il faut ajouter à cela tous ces Algériens qui se rendent en Turquie, au Maroc ou en Europe. Le chiffre est facilement doublé. Avec une moyenne de 100 euros dépensés pour chaque Algérien qui passe la frontière, le compte est facile à faire. On parle de plusieurs centaines de millions d'euros qui s'envolent vers d'autres cieux. Une véritable fortune pour un pays en crise comme l'Algérie! Un seul objectif donc: garder nos touristes locaux...