Après avoir décidé de ne pas affronter les journalistes avant le match contre la Tanzanie, en annulant sa conférence de presse, le sélectionneur national en a remis une couche, au coup de sifflet final, en quittant le stade du 5-Juillet sans prononcer le moindre mot. Rabah Madjer a passé une sale soirée, avant-hier, étant hué avant, durant et à la fin du match amical face à la Tanzanie, malgré une large victoire (4-1). Et il faut dire que certains «agissements» de l'auteur de la célèbre talonnade ne font que creuser le fossé entre lui et les supporters, lui qui avait refusé de programmer un point de presse avant ce rendez-vous, pour expliquer certains choix, comme le protocole le dicte. Ayant certainement mal pris les critiques à la pelle dont il fait face depuis son installation à la tête des Verts, Madjer a vite répliqué au coup de sifflet final de l'arbitre égyptien Hassan El-Ghandour. A la sortie des vestiaires, il n'a pas daigné répondre aux sollicitations des journalistes dans la zone mixte, puisqu'il a quitté les lieux sans prononcer le moindre mot, ni même s'excuser, en rejoignant directement le bus. Une attitude qui a soulevé l'ire des représentants des médias, lesquels l'ont fait savoir aux responsables de la FAF en expliquant que le fait de voir le sélectionneur national se contenter de brèves déclarations sur le site de l'instance fédéral n'est pas fait pour arranger leurs affaires. Etant donné que les questions, dans ce cas de figure, sont posées sur mesure, «ce qui n'est nullement professionnel». Dans cette vidéo, constate-t-on, il avait parcouru «tranquillement» les noms des convoqués et sans s'exposer à la moindre objection. Certes, Madjer a été vivement critiqué avant même de commencer son travail à la tête des Verts, par des journalistes, des techniciens, d'anciens joueurs ainsi que les supporters, mais cela n'explique aucunement ses réactions. Ses réponses doivent être réservées sur le terrain, comme l'ont fait plusieurs de ses prédécesseurs, ce qui n'est, pour l'heure, pas le cas pour lui. Les critiques font partie du jeu, et c'est avec ces critiques que chaque technicien tire des enseignements pour faire avancer les choses. Majder lui-même, lors de ses passages en tant que consultant sur les différents plateaux, balançait des critiques à tout bout de champ sur les différents staffs techniques des Verts, en les appelant à les prendre du bon côté. Après avoir pris sa place, c'est lui-même qui adopté une attitude diamétralement opposée. L'équipe gagne, il est vrai, mais il ne s'agit pas de véritables tests face à des sélections modestes et avec un jeu loin de convaincre. Entre-temps, le staff technique s'entête à adopter des systèmes de jeu qui ont montré toutes leurs limites, comme ce 3-4-2-1 face à la Tanzanie. Le premier véritable test pour Madjer sera, de par les avis unanimes, ce mardi en Autriche, face à une sélection iranienne qualifiée pour le Mondial 2018, qui dispose d'excellentes individualités et qui n'a pas perdu le moindre match depuis 2014. Après ce match, il y aura d'autres choses à dire. Djamel Menad, coach adjoint de l'EN «Je suis optimiste pour l'avenir» «C'est une victoire réconfortante avec de beaux buts qui va nous servir, notamment dans la cohésion du groupe. Il y a eu la manière, même si parfois, nous avons constaté quelques flottements. Nous avons adopté lors de cette rencontre un nouveau schéma tactique (3-4-2-1) qui a bien fonctionné, même si ce n'était pas à 100%. Je suis optimiste pour l'avenir de cette équipe. Maintenant, nous devons nous préparer en vue du second match amical face à l'Iran (mardi 27 mars à Graz en Autriche, ndlr), un test révélateur face à un mondialiste, composé d'excellentes individualités.»