Ferhat a été brillant lors de cette rencontre Même si ce match qui opposait avant-hier notre sélection nationale à celle de la Tanzanie au stade du 5-Juillet avait officiellement la forme d'une joute amicale, son objectif, pour les Verts, dépassait ce cachet, du moins dans la construction d'une équipe à moyen et long terme. En présence d'une faible affluence, les partenaires de Chaouchi se sont imposé sur le large score de 4-1, mais sans pour autant convaincre les quelques centaines de supporters présents dans un stade olympique glacial. Il faut dire que depuis la prise en main par le nouveau staff technique de l'EN, composé de Madjer-Ighil-Menad, depuis quelques matchs déjà, le jeu décousu et impuissant des Verts a souvent été remis en cause. Certains donnent encore du crédit à ce trio de techniciens puisqu'ils n'en sont qu'à leurs débuts, alors que d'autres sont convaincus que ces coachs n'ont rien apporté et que l'avenir de l'EN risque d'être compliqué. Pour en revenir à la prestation des camarades de Mandi, le choix de Madjer d'opter pour un schéma tactique aligné en 3-4-3, est, certes, nouveau pour l'EN et demande du temps pour être perfectionné, mais le choix des joueurs et leur répondant tactique à cette stratégie ne semble pas, pour une première expérience, convaincant. Ainsi, face à un adversaire moyen, la sélection nationale a tenté de conserver le ballon, mais avait du mal à aller de l'avant, même si on retrouvait sur le terrain des éléments très offensifs, à l'image de Soudani et de Ferhat sur les côtés, alors que Mahrez et Hanni avaient la mission de prendre le relais juste devant le duo de récupération Boukhenchouche-Bentaleb, pour alimenter Bounedjah à la pointe de l'attaque. Certes, l'EN s'est créé des occasions et a marqué quatre buts, sauf que le jeu manquait terriblement de fluidité dans la relance à l'arrière et surtout de rythme de jeu, très lent. La complication de l'animation du jeu offensif de ce schéma tactique réside dans la sortie des trois défenseurs axiaux pour un milieu de terrain, mais aussi un rôle des joueurs placés sur les couloirs et ceux qui les devancent. De ce fait, la circulation du ballon entre ces éléments a provoqué le déséquilibre défensif de l'adversaire pour créer des espaces libres et trouver la faille, chose que l'EN avait du mal à réaliser. Quant à l'aspect défensif et à la récupération du ballon, on voyait nettement toute la difficulté des joueurs algériens à bloquer les Tanzaniens qui se ruaient vite à l'attaque et qui mettaient souvent le trio défensif algérien en difficulté, au même titre de Bentaleb et Boukhenchouche qui n'avaient pas réussi à stopper le milieu de terrain des Taïfas Stars. La transition attaque-défense et la cohésion entre les trois lignes et au sein même du trio de l'arrière-garde de l'EN n'avait rien de rassurant devant un faible adversaire. Il faut reconnaître que ce plan de jeu est assurément une découverte pour l'EN et que heureusement ce n'est qu'un simple match amical face à une équipe moyenne, mais l'analyse des erreurs, l'amélioration du jeu et le perfectionnement tactique sont les principaux chapitres sur lesquels Madjer doit se pencher désormais durant ce stag, avant le second match contre l'Iran, prévu le 27 du mois en cours en Autriche. Lors de cette rencontre, le coach national devra peut-être essayé d'autres éléments, tels que Taïder et Belkheir, en l'absence de Slimani et de Brahimi absents pour blessures, alors qu'un Boudebouz ou Benguit aurait été utile dans ce registre. Enfin, même s'il reste encore cinq mois avant la reprise de la compétition officielle en septembre prochain, le staff technique de l'EN doit peaufiner davantage sa nouvelle philosophie lors des prochains stages et des matchs amicaux, pour obtenir un résultat probant, avec un jeu algérien convaincant mais surtout africanisé... comme le prévoit Madjer.