Le jeune international algérien a commis la faute qu'il fallait à tout prix éviter. Fahem Ouslati risque bien de rater complètement la saison 2005-2006 de football. Le jeune international algérien a, en effet, commis la faute qu'il fallait éviter, à savoir signer deux contrats dans deux clubs différents durant l'intersaison, l'un en faveur du CRB et l'autre pour la JSK. De tous les cas litigieux étudiés au niveau de la LNF, c'est le seul qui a fait l'objet d'une proposition d'application des règlements généraux, donc d'une suspension. Le joueur a eu beau nier avoir signé pour le Chabab de Belouizdad, la Ligue nationale ne l'a pas suivi, estimant que le document déposé par les dirigeants du CRB ne souffre aucune contestation. Du reste, Ouslati n'a pas osé saisir les tribunaux pour dépôt de plainte contre le CRB, ce qui a ajouté à la conviction de la LNF que le joueur avait bien signé deux documents en faveur de deux clubs différents. Il sera donc suspendu un an et devra payer une amende de 500.000 dinars (50 millions de centimes) à la LNF. Ce que le joueur ignore également c'est qu'en juin 2006, il ne sera pas libre vis-à-vis du CRB. C'est vers ce club qu'il retournera et devra monnayer son départ s'il compte opter pour un autre club. Le dossier Ouslati représente l'un des 17 cas litigieux de transfert de joueurs sur les 900 contrats que la Ligue nationale a réceptionnés durant l'intersaison. La commission de conciliation de la LNF, que préside M.Hamid Hadadj, a clos ses travaux lundi soir. Sur les 17 cas litigieux, 5 ont réussi sur le plan de la conciliation. Les joueurs en question s'apprêtaient, donc à être qualifiés dans leurs nouveaux clubs et pourront jouer avec eux dès ce jeudi. Un sixième était en suspens et la commission avait donné 24 heures aux différentes parties pour s'entendre, faute de quoi le dossier sera transmis à la chambre fédérale des résolutions des litiges. Ouslati, comme on l'a dit, était le seul cas de joueur proposé directement à la suspension par la LNF car il est le seul à avoir signé deux contrats dans deux clubs différents. Les 10 dossiers restants ont tous été transférés à la chambre fédérale des résolutions des litiges dont on ne sait toujours pas quand elle tiendra sa première réunion. En effet, cette structure attend jusqu'à aujourd'hui que les joueurs puissent se réunir pour désigner leurs deux représentants devant siéger dans cette chambre. Ce que l'on peut dire c'est que, outre Ouslati, ces dix joueurs concernés par un traitement de leur affaire à un niveau fédéral ne pourront pas jouer ce week-end. Parmi eux, il n'y a pas Bouguèche et Badache que l'USMB ne veut plus revendiquer et que le MCA pourra donc aligner, ce jeudi, face à l'ASO Chlef. Par contre, le cas Kamel Maouche n'est pas près d'être résolu d'autant qu'à la suite du dépôt de plainte du joueur contre le MCA dont il conteste l'authenticité du contrat qu'il a présenté à la Ligue nationale, il y a eu saisine de la justice par le MCA contre le joueur. Il faut savoir que s'il est prouvé qu'un joueur conteste un contrat qui s'avère authentique, ce dernier sera lourdement sanctionné. Idem pour les dirigeants d'un club reconnus coupables d'avoir falsifié un contrat. Pour ce qui est de Mehdaoui, la commission de conciliation est arrivée à la conclusion que ce joueur était bien la «propriété» de l'USMB, le MCA refusant de négocier avec ce club. Comme il a refusé de négocier avec l'USM Annaba pour le joueur Bouder pourtant toujours lié avec le club annabi. Ce qui est le cas de Bensaîd, lui aussi appartenant à l'USMAn et pour qui l'USM Alger, qui veut le prendre, a refusé de négocier. Enfin, il y a le cas de Boussofiane, le joueur du RCK qui veut jouer avec l'USM Alger, qui a, comme Maouche, déposé plainte contre le club koubéen pour «falsification de contrat».