La Grèce est décidée à faire des Jeux olympiques d'Athènes en 2004 une grande fête sportive, mais aussi un important rendez-vous culturel. C'est là, l'idée-force de l'intervention de l'ambassadeur de ce pays lors de la sympathique cérémonie organisée jeudi à l'intention de la presse nationale. Athènes capitale du pays qui a vu naître en 1896, les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne, n'a pas eu l'insigne privilège d'abriter en 1996 les jeux du centenaire. Le CIO, qui se veut le défenseur acharné des idéaux olympiques a préféré à l'époque les attribuer à Atlanta, grande métropole américaine siège entre autres de Coca-Cola et IBM. Athènes cependant n'aura pas perdu au change puisqu'elle organisera les jeux du troisième millénaire. Elle marquera l'événement en faisant revivre ces jeux dans l'ancienne tradition grecque qui privilégie l'esprit olympique. Cette grande fête des nations, la plus importante de la planète ne doit pas seulement être animée par le souci de remporter des victoires et des médailles. Le principe retenu est tout simple: participer d'abord et gagner ensuite. Les prochains jeux seront ceux de l'authenticité, celle de la pensée grecque antique axée sur les arts et les sciences. C'est ainsi que sur la base des accords signés en 1999 par le président du CIO, le directeur général de l'Unesco et le ministre grec de la Culture et parallèlement aux joutes sportives, seront organisées de véritables olympiades culturelles. Elles ont d'ailleurs commencé dès cette année dans le cadre d'un vaste programme qui s'étalera jusqu'aux jeux de 2004. Un orchestre symphonique et un grand ensemble chorégraphique ont déjà vu le jour. Ils se produiront dans nombre de pays dont le Canada en 2002, l'Afrique du Sud et l'Australie en 2003. En 2004, ils iront en Chine, en Corée du Sud et au Japon. Ces olympiades sont ainsi consacrées comme événements indissociables de la tenue des Jeux olympiques. De fait, ils deviennent leur prolongement culturel. Ne dit-on pas que le sport est une des dimensions de la culture?