L'attente s'est transformée en véritable fête où l'on scandait le nom du président Bouteflika Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, hier au niveau de la mythique place des Martyrs, pour saluer le chef de l'Etat. Un grand moment d'émotion! Un soleil radieux, un temps printanier et une foule en délire! Alger s'est mise sur son trente et un pour accueillir le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika. Dès les premières heures de la matinée, grands et petits, hommes et femmes ont pris d'assaut la mythique place des Martyrs d'Alger, afin d'être aux premières loges de cet événement qu'ils qualifient «d'exceptionnel»! Et pour cause, le président de la République a renoué avec ses sorties sur le terrain, à l'occasion de l'inauguration de deux nouvelles lignes du métro d'Alger et de la mosquée Ketchaoua. Tout le long du boulevard Zighoud-Youcef, longeant le front de mer et qui donne sur la somptueuse baie d'Alger, des étendards frappés aux couleurs nationales étaient déployés sur les devantures des bâtiments ainsi que des posters géants à l'effigie du président Bouteflika. «Sahat El Chouhada», grouillait de monde! Il y avait des citoyens qui vaquaient à leurs occupations pendant que d'autres attendaient de voir celui qu'ils affectionnent tant! Il est 9 h, quand les officiels commencent à arriver les uns après les autres. On a d'abord droit aux anciens moudjahidine, ensuite aux membres de la société civile ainsi qu'à des personnalités du monde de la culture et du sport. Les ministres, anciens et nouveaux eux «débarquent» aux environs de 10 h du matin, mais la place des Martyrs était déjà archicomble. Un dispositif de sécurité impressinnant entourait tout ce beau monde. Les fantasias et autres groupes folkloriques venus pour la circonstance ont créé une ambiance des plus festives en cette belle matinée. L'attente s'est transformée en véritable fête où l'on scandait le nom du président Bouteflika. Il est midi presque moins vingt, quand les cris des sirènes viennent se mélanger aux chants et cris d'une foule en délire! Une belle berline qui roule à vive allure s'arrête à l'entrée de la mosquée Ketchaoua. Les bruits du baroud et les youyous retentissent soudainement! «Le Président est là, le Président est là», crient les présents qui se bousculent, afin de pouvoir l'apercevoir. Le chef de l'Etat entre alors dans cette mosquée, où la première prière du vendredi après l'indépendance a eu lieu. Il ressort rapidement pour s'offrir un de ses plus grands plaisirs: un petit bain de foule! Il esquisse un petit sourire avant de lever la main pour saluer la foule. Il n'en fallait pas plus pour chauffer encore plus l'ambiance. Les fameux «Bouteflika, Bouteflika ohohohohhh», ont été ressortis pour la circonstance. Tout comme: «Tahia Raïs, Tahia Bouteflika» qui résonnaient au milieu des «youyous» et autres cris de joie. Comme au bon vieux temps, on a même eu droit à des larmes de joie de certains «férus». «Je suis content de revoir notre Aâziz (bien-aimé). Hamdoulah Rebbi Yahafdou (que Dieu le préserve)», lance en pleurant une «hadja» qui avait le drapeau national dans une main et le portait du président de l'autre. Comme elles, plusieurs autres citoyens «savouraient» ce qu'ils ont qualifié de véritable moment de bonheur. «Walahe que je suis heureux de voir notre président. Pour moi, aujourd'hui c'est comme si j'étais venu rendre visite à un père ou un oncle pour m'assurer de sa santé...», lance, avec une voix étouffée, un jeune qui semble vouer un certain attachement au chef de l'Etat. Et il n'est pas le seul, une relation presque paternelle se dégageait entre les présents et le Président. Il faut dire que même après qu'il eut quitté la place des Martyrs s'ébranlant dans la station de métro flambant neuf du même nom, la foule a continué de scander des mots à la gloire du chef de l'Etat. Même le départ du cortège présidentiel n'a en rien altéré leur détermination. Plus d'une demi-heure après, personne ne semblait vouloir quitter cette placette historique d'Alger. Ils gardaient l'espoir de pouvoir voir de plus près Abdelaziz Bouteflika. «C'est fini!», leur lançaient les policiers sans que cela ne les fasse bouger d'un iota. Mieux encore, ils ne se sont pas arrêtés de scander le nom de cet homme qu'ils chérissent tant: Abdelaziz Bouteflika. «Notre cher Président!», résument-ils avec beaucoup d'émotion...