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L'Algérie n'a pas dormi trois nuits de suite
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 11 - 2009


Tous dehors à Iizi-Ouzou
Par Mohamed ZALOUK
La victoire du onze algérien face aux Egyptiens au stade de Khartoum, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde, n‘est pas passée inaperçue à Tizi-Ouzou où tout s‘est arrêté durant les 90 minutes de jeu. Les Tizi-Ouzouéens sont descendus dans les grands boulevards de la ville pour fêter cet exploit. En fait, tout le monde redoutait les Aboutrika et consorts qui n‘ont, heureusement, rien pu faire devant le rouleau compresseur des Ziani, Matmour et Djebour qui n‘avaient d‘autre choix que de jouer le tout pour le tout pour ne pas décevoir, et offrir une qualification à l‘équipe nationale écartée du Mondial depuis Mexico 1986 où le coach Rabah Saâdane l‘avait portée avant de sortir par la petite porte devant les critiques qui avaient suivi l‘élimination du onze national lors du 1er tour. Les Tizi-Ouzouéens ont passé la nuit dehors. A peine le coup de sifflet final donné, les rues étaient déjà bondées. Ceux possédant des voitures ont choisi de faire des tours dans la ville, d‘autres sont venus à pied pour exprimer leur joie. Des cortèges de voitures se sont formés, klaxonnant sans arrêt et arborant des drapeaux. La fête a duré une grande partie de la nuit. Des milliers de jeunes ont prolongé leur soirée jusqu‘au petit matin. Ailleurs, dans les autres parties de la wilaya, le même décor est planté. Personne ne pouvait rater une si belle occasion pour faire la fête et exprimer sa joie, la fête était au rendez-vous. Elle était grandiose et tout le monde a salué l‘abnégation et la persévérance de cette équipe nationale qui a pu rendre espoir au sport algérien en déclin depuis deux décennies. Avant-hier et hier encore, toutes les discussions portaient sur la victoire de l‘équipe nationale face à l‘Egypte. Sur les lieux de travail, dans les cafés et partout ailleurs, les commentaires allaient bon train et la joie ne s‘était pas estompée. Bravo pour cette victoire et bonne chance pour les prochaines rencontres !
Explosion de joie à Boumerdes
Par Tahar Ounas
Le but de Antar Yahia dans les dernières minutes de la première mi-temps a fait exploser de joie les Boumardassis. Et la route au Mondial sud-africain se précise. Le coup de sifflet final de la rencontre a été le coup d‘envoi pour des centaines de jeunes et moins jeunes de sortir dans la rue pour célébrer la victoire des Verts. Les Klaxons des voitures ne cessaient d‘animer les rues, les radios cassettes sont à fond, c‘est la fête pratiquement dans tous les coins de la wilaya. Des écrans géants ont été installés pour permettre à tout le monde de suivre la rencontre et offrir une ambiance de stade. Le stress et la tension montent particulièrement en deuxième mi-temps. Des supporters n‘ont pas pu retenir leurs larmes. «Notre rêve se concrétise, c‘est Antar Yahia qui le fait, j‘ai eu peur au deuxième half, que les Pharaons marquent un but», déclare un supporter. «Le stress m‘a pris en deuxième mi-temps, j‘avais la crainte, mais le coup de sifflet final de la rencontre m‘a fait pleuré», dira un autre supporter plein de joie. «C‘est nous qui méritons la qualification au Mondial 2010, en tous les cas, le sort qui nous a été réservé au Caire n‘a fait que renforcer la volonté des Fennecs à rallier l‘Afrique du Sud à tout prix et nous sommes là pour leur démontrer notre attachement à notre équipe et notre pays», déclare Karim, un supporter de Bordj Ménaïel. «Merci Chaouchi, merci pour votre jeu formidable, merci à tous, ils ont prouvé encore une fois leur professionnalisme», ajoute notre interlocuteur. La ville de Bordj Ménaïel était bondée de monde quelques minutes après la fin de la rencontre. En somme, c‘est la fête, une ambiance inscriptible, des jeunes ont même fait appel aux D-J et fêté l‘évènement jusqu‘à une heure tardive du matin. Boumerdès n‘a pas dormi. «Bravo les Verts, vous avez démontré votre professionnalisme et merci pour le billet pour l‘Afrique du Sud», lâche un sexagénaire, qui dit n‘avoir pas assisté à une pareil manifestation depuis des lustres.
Défilé de cavaliers et groupes folkloriques à Ain Defla
Par Chems-Eddine Mourah
Du jamais vu ! A l‘annonce de la qualification finale, spontanément, la rue a été envahie par la foule en délire ! "Ces images me rappellent la fête de la victoire, le 5 Juillet 1962", déclara un vieux Milianais, ancien moudjahid. Aïn Defla a fêté les Verts comme il se doit. En ville, les jeunes se sont cotisés pour confectionner un Emblème national qui dépasse les 160 mètres. A Khemis Miliana, un défilé, accompagné d‘un groupe de cavaliers, a sillonné toutes les rues de la ville jusqu‘à 3h du matin. Les femmes se sont mises de la partie et drapées de l‘Emblème national, ont accompagné les marches en lançant des youyous émouvants. A Miliana, c‘est le même spectacle qui a duré toute la nuit et toute la ville est fière pour le jeune Larbi Bouamrane, âgé de 25 ans, qui a bravé tous les dangers pour s‘installer en haut du pylône à Khartoum pour encourager les Verts. Cheb Mahfoud, un enfant d‘El Khemis est devenu la coqueluche de toute la wilaya, grâce à ses tubes diffusés à travers pratiquement tous les quartiers.
La fête avant le sifflet final à Oran
Beaucoup d‘Oranais n‘ont pas attendu le sifflet final du match historique de Khartoum, pour laisser libre cours à une joie indescriptible. Un délire s‘en est suivi. Sitôt la qualification pour le Mondial 2010 acquise, femmes, enfants, vieux, jeunes sont tous sortis fêter, dans une grande liesse à la limite de la folie, le grand exploit des "Fennecs". De grandes marées humaines déferlaient dans toutes les rues d‘El Bahia, scandant à haute voie "one two three, viva l‘Algérie", "maak ya el khadra", "maak ya Saadane", sous les youyous stridents et les salves de baroud. Les Klaxons d‘interminables files de voitures fusaient de toutes parts. Les sirènes de navires accostés au port d‘Oran résonnaient à mille longueurs. «Le spectacle me rappelle l‘ambiance et les moments forts de l‘Indépendance", nous dira un octogénaire en larmes. «Le rêve s‘est enfin réalisé. Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma grande joie", a déclaré un trentenaire drapé aux couleurs nationales. Toutes les expressions de joie ont été étalées. Les couleurs vert, blanc, rouge dominent superbement le décor. «A un moment, j‘avais peur que ce beau jour n‘ait pas lieu, mais en voyant nos héros à ce point combatifs, un optimisme m‘a envahi et j‘étais confiante, cette fois-ci, que nul ne peut nous arracher cette victoire tant attendue", s‘est exclamée à l‘APS, Fatima, une jeune fille de 22 ans. «Notre souhait est exaucé. Nous pourrons, nous jeunes de moins de trente ans, enfin vivre les grandes sensations du Mondial avec notre équipe présente et notre hymne national entonné", s‘est félicité Noureddine (18 ans). L‘ex-gardien de l‘équipe nationale, Nasreddine Drid a déclaré, pour sa part : "Les Verts ont livré un grand match. Ils ont été à la hauteur de notre confiance et des espoirs des supporters".
Les populations du Sud envahissent la rue
Les populations des wilayas du Sud sont sorties massivement dans la rue, à l‘issue du match d‘appui Algérie-Egypte (1-0) qualificatif pour le Mondial 2010, et laisser libre cours à leur joie et à leur immense fierté de retrouver un niveau de compétition auquel ils n‘ont pas goûté depuis 1986. Ils sont sortis par milliers, arborant l‘Emblème national, crier haut et fort leur reconnaissance aux capés de Rabah Sâadane et aux coéquipiers de Antar Yahia, le héros du jour (auteur du but inscrit à Khartoum), pour l‘immense joie qu‘ils leur procurent mais aussi, voire surtout, pour ‘‘la revanche qu‘ils ont brillamment remportée, alliant l‘art à la manière, sur les Pharaons‘‘. Jeunes et moins jeunes, qui avaient déjà donné un avant-goût d‘une soirée festive bien avant le début de la rencontre, ont envahi les rues et places publiques, en cortèges de voitures, Klaxons ouverts, drapeaux déployés, reprenant en chœur les ‘‘one, two, three viva l‘Algérie‘‘ et ‘‘Mâak ya El-Khadra‘‘. Même la gent féminine était de la partie pour saluer la bravoure et la prestation des Fennecs et manifester cette joie profonde d‘une qualification tant attendue et autant méritée parmi l‘élite du football mondial. Les chants à la gloire des Verts fusaient de partout, accompagnés de youyous des femmes, des voitures, des magasins, des maisons, des balcons, des quatre coins des villes et villages, parfois sous des tirs d‘honneurs de baroud, pour traduire une joie qui, selon de nombreuses personnes interrogées, ‘‘aurait dû avoir lieu depuis quatre jours déjà au Caire, mais que de regrettables circonstances ont dû retarder à ce jour, rendant, paradoxalement, la victoire encore plus savoureuse‘‘. Du Sud-Est (Ouargla, El-Oued, Illizi) au Sud-Ouest (Bechar, Tindouf, Nâama et El-Bayadh), et du Centre-Sud (Laghouat, Ghardaïa et Adrar) à l‘extrême Sud (Tamanrasset), la liesse populaire était présente et quasi identique, à travers des scènes de joie indescriptible, frisant parfois l‘inconscience. Ils promettent à Ouargla de faire durer la fête jusqu‘au petit matin. Tous les moyens sont bons pour fêter la victoire. Visages peints aux couleurs nationales, chantant et dansant sur la voie publique, recourant, pour certains, à des pétards et des feux de Bengale, et pour d‘autres à des fumigènes de fortune, allumés à partir de bombes d‘insecticides, tous sous les cris de «tahya El-Djazair» (Vive l‘Algérie). Dans la wilaya de Tindouf, à l‘extrême sud-ouest du pays, la fête de la victoire des Verts a été également partagée par des ressortissants de la République arabe sahraouis qui se sont joints aux supporteurs algériens dans des cortèges aux couleurs nationales des deux pays. A Illizi, les troupes folkloriques sétifiennes, présentes dans le cadre de leur semaine culturelle dans cette wilaya, ont animé des soirées de chants et danses populaires sur la voie publique. Pour de nombreux fans, certains avec des larmes de joie, à l‘exemple de ce jeune de la wilaya de Nâama qui lance, avec un profond soupir: ‘‘Le rêve s‘est enfin réalisé, et nous sommes en train de vivre des moments inoubliables qui dureront encore plusieurs jours‘‘.
Les Bouiris en liesse
Correspondance Particulière de Bouira
L‘équipe nationale a réussi un tour de force extraordinaire, celui de réconcilier tous les Algériens, qu‘ils soient jeunes ou vieux, avec eux-mêmes, avec leur patrie et les traditions et valeurs qui constituent les fondements de toute société moderne. La jeunesse, longtemps bridée dans ses aspirations et sa foi en un monde meilleur, a trouvé dans cet événement à la mesure de ses attentes un exutoire pour déverser son trop plein d‘énergie. Et ces attentes et cette énergie extraordinaires se sont cristallisées autour d‘une formation nationale, composée elle-même de jeunes, qui a su puiser en elle les ressources indispensables pour arracher la victoire sur une équipe deux fois championne d‘Afrique. Verrait-on cet état de grâce se perpétuer indéfiniment ? Pour l‘heure, il n‘y a qu‘une seule chose qui compte : laisser éclater sa joie en se mêlant aux autres. Pour cela, les places publiques, les rues, les boulevards, les avenues sont envahis par une foules bariolées aux couleurs nationales, chantant, dansant et scandant des slogans ou des refrains de chants sportifs en vogue que diffusent des chaines stéréo installées au petit bonheur. La wilaya de Bouira n‘a pas dérogé évidemment à l‘exemple donné partout à travers le pays et qui se veut l‘expression de cet élan patriotique ancré profondément en chaque Algérien, auquel l‘événement sportif du moment a servi de détonateur. Des véhicules de toutes marques et de tous types tapissés de l‘emblème national descendaient, puis remontaient les principales artères, avec pour objectif de permettre aux manifestants de crier leur joie et leur fierté d‘être algérien et d‘être dans la peau des vainqueurs. Des bus, des camions, des voitures de luxe, des tracteurs aussi avançaient lentement, avec leurs grappes humaines accrochées n‘importe comment. Et tel est le caractère contagieux de cette liesse populaire où tout le monde a le sentiment de vivre un moment unique de l‘histoire du pays. Pourtant, les anciens sont là pour comparer cet événement, qui déborde largement de son contexte sportif, pour prendre une dimension supranationale, aux premiers jours d‘indépendance.
36 heures de fête non stop à Bordj Bou Arréridj
Par M. Allouache
Et ce n‘était pas par hasard. C‘est grâce à la persévérance d‘une équipe homogène de Cheikh Saadane que l‘Algérie a pu décrocher le visa pour Johannesburg 2010, par un maigre score de 1 à 0 mais largement suffisant pour mettre le feu à la mèche et déchaîner la pression des trente-cinq millions d‘Algériens. A Bordj et dans les contrées les plus reculées de la wilaya, l‘ambiance est "comparable à un certain 5 Juillet 62" nous dit-on. Après le coup de sifflet final de l‘arbitre, tout le monde a réagi avec le même mot d‘ordre : des cris de joie, des coups de klaxon, des feux d‘artifice, des drapeaux, des visages peinturlurés aux couleurs nationales et même des cas d‘évanouissement ont été enregistrés aux urgences de l‘hôpital Bouzidi et ce, durant toute la nuit de ce sacré 18 novembre et durant toute la journée suivante, jusque tard dans la nuit, soit 36 heures de fête non stop. En revanche, il est très important de signaler que cela s‘est passé sans le moindre incident. Bien au contraire, l‘ambiance était festive et conviviale, soda et friandises à gogo, à la santé de tous les Algériens et tous les Soudanais.
Chlef exulte
Par Bencherki Otsmane
Dès le coup de sifflet final, qui a marqué la qualification de l‘Algérie pour le Mondial après sa victoire (1-0) face à l‘Egypte mercredi, des milliers de supporteurs des Fennecs sont descendus dans les rues. Toutes les localités de la wilaya de Chlef, sans exception, ont vécu d‘intenses moments de joie. Cependant, les plus grandes agglomérations à l‘instar du chef-lieu de wilaya, Ténès, Boukadir ou Oued-Fodda ont connu des affluences records. Des embouteillages monstres se sont produits dans ces villes. Des milliers de citoyens drapés de l‘Emblème national arpentaient les principales artères des villes au cri de «One, two three viva l‘Algérie». Même les femmes et les enfants sont sortis pour manifester leur joie. Du jamais vu pour ceux qui n‘ont pas vécu la liesse de l‘Indépendance, car étant nés après 1962. Très tard dans la nuit, les foules se sont dispersées pour se donner rendez-vous le lendemain pour continuer la fête. A signaler également qu‘aucun incident n‘est survenu qui aurait pu ternir cette fête tant méritée. Les services de sécurité, appelés en renfort, veillaient au grain discrètement.
La femme a fait la fête à Sétif
Par Abdelhalim Benyelles
Sétif a fêté comme il se doit l‘évènement de la qualification des Verts en Coupe du monde. La ville, pourtant habituée aux succès footballistiques du club local l‘Entente de Sétif, a su quand même réserver une place privilégiée à la fête nationale de la soirée du mercredi. Sitôt le coup de sifflet final du match, une marée humaine s‘est donné rendez-vous sur l‘artère principale de la ville conduisant à la place mythique de Aïn Fouara. Une explosion de joie qui s‘est poursuivie jusqu‘à hier, le jour mémorable du retour des héros de Khartoum en Algérie. Mais avant, Sétif avait vécu une nuit de liesse folle jamais connue par les habitants, qui dura jusqu‘aux premières heures du jour. Des camions carrément bondés de monde, des familles dans des véhicules arborant les couleurs nationales, des motocyclistes intrépides exécutant des prouesses spectaculaires, des groupes folkloriques improvisées à même l‘avenue principale obligeant l‘interruption de la circulation mais dans un bain de foule, dans la gaieté. Mais ce qui retient l‘attention, c‘est la participation de la femme à la grande joie populaire. Le drapeau national est transformé en foulard pour les plus jeunes, mais pour les plus vieilles rencontrées à des heures inhabituelles de la soirée, elles se confondent fièrement à la grande foule en ébullition, l‘emblème national à la main. Pour certaines d‘entre-elles, emportées par la ferveur de l‘évènement, la victoire des Verts à Khartoum s‘apparente à celle de la fête de l‘indépendance, le 5 juillet 1962. Le «folklore» sétifien qui est mis en branle autour du point stratégique de la ville, Aïn Fouara, finit par s‘étendre sur une distance de trois km dans l‘artère principale, la rue de Constantine. Il est une heure du matin, la ville ne désemplit pas, car la population continue à affluer de partout. Les femmes organisées en groupes, toutes tranches d‘âges confondues, tentent de gagner au plus vite les lieux de rassemblement populaires aux points culminants de la ville. Au lendemain de la soirée mémorable du mercredi, les tout petits décidèrent de regagner leurs écoles vêtus des couleurs nationales, chacun d‘eux scandant parfaitement les refrains des slogans les plus connus de l‘équipe nationale.
Rush sur la presse écrite à Batna
Par Boukri Abdelhak
Mémorable soirée novembriste pour l‘Algérie qui s‘est qualifiée à la Coupe du Monde 2010, en battant au Soudan son rival du groupe c, le onze national d‘Egypte, grâce à un but historique d‘ Antar Yahia. Déjà, anticipant sur la victoire, la veille, la ville était bloquée par la circulation automobile sillonnant les artères de la ville. Des cortéges interminables, comme si c‘était une noce de mariée. L‘‘imagination débordante, l‘on a même trafiqué une photo du cheikh Saâdane tenant par la main le coach égyptien Shehata vêtu d‘une robe de mariée. Ainsi donc, à l‘instar de tout le pays, Batna, la capitale des Aurès a vu déferler les milliers de fans des 61 communes pour fêter comme il se doit cette victoire nationale qui renseigne sur "le resserrement des rangs lorsqu‘il s‘agit de fierté et de dignité patriotique" déclare El Hadj Omar, sorti à pied, depuis sa modeste demeure dans le quartier populaire Bouakal. La liesse était déjà préparée dans chaque quartier dans les coins les plus reculés du pays. Cette fois-ci, les spectacles en groupes étaient préférés à ceux en famille. Des dizaines de datas show ont étè installés spontanément par les fans des Verts, assistés de personnes âgées qui rappellent que l‘Algérie a oublié la coupe du monde après avoir participé en Espagne en 1982 en battant l‘Allemagne par deux à un et éliminée en 1986 au Mexique. Dès l‘inscription du but, des coups de feu se faisaient entendre au loin, accompagnés de youyous, d‘invocations "Du Tout Puissant qui veille à rendre justice aux opprimés, à l‘exemple de nos enfants qui se sont déplacés chez des soi-disant frères de religion où ils ont étè maltraités". "Indignation unanime sur le comportement, pour le moins inadmissible des autorités politiques d‘Egypte qui n‘ont pu assurer la sécurité à moins d‘un millier de ressortissants algériens", sont les propos réccurents des citoyens. Ainsi, soulagés et apaisés par la victoire de l‘honneur algérien, les populations ont veillé tard dans la nuit pour reprendre la matinée. La ferveur nationale a dicté à de nombreux mordus de la balle ronde le déplacement à Alger pour accueillir les Verts. A Batna, le VCD du chanteur local Nasr Eddine Hora "Taline lelmondial",a fait fureur. C‘est d‘ailleurs un remake de la glorieuse chanson sur le hadj aux Lieux Saints du glorieux Rabah Deriassa qui a composé la musique….pour les Verts de 2009.
Une ambiance délirante et époustouflante à Guelma
Par Hamid Baâli
Le football a révélé la chaleur, la générosité et le patriotisme des Algériens qui ont infligé un camouflet cinglant et cuisant aux Egyptiens, coupables d‘inhospitalité et de lâches agressions envers nos compatriotes, lors de leur récent déplacement au Caire. Une ambiance fébrile s‘est emparée des Guelmois tétanisés par cette rencontre historique du 18 novembre à Khartoum car il fallait coûte que coûte laver l‘affront subi et prouver au monde entier que nous étions capables de relever le défi.Jamais de mémoire de Guelmois, le peuple n‘a été autant enthousiaste, mobilisé et concerné ! Tout le monde a suivi avec ferveur et émotion cette mémorable rencontre footballistique disputée au Soudan. Le but marqué par Yahia a provoqué un formidable "séisme" caractérisé par des cris hystériques, etc. Au coup de sifflet final, les rues ont été subitement investies par des dizaines de milliers de citoyens, de tous âges qui ont exprimé joyeusement leur allégresse, leur joie, leur fierté d‘être Algériens ! Des grands-mères dansaient allègrement et rivalisaient avec les jeunes filles et jeunes femmes qui se déhanchaient aux sons de puissants décibels de musiques diverses diffusées par des D-J au Champ de Manœuvres, à la Place 19-Mai, au Bd Souidani-Boudjemaâ,, à Bab Souk, aux cités Aïn Defla, Jerodan, Agabi, Dara, Bensouilah, etc. La gent masculine se défoulait sous diverses formes, à savoir cortèges bruyants, ininterrompus, chants patriotiques, danses effrénées. C‘était une formidable nuit de délire, où chaque quartier, chaque cité, chaque agglomération était en effervescence et réunissait les familles riveraines, toutes générations confondues, qui ont veillé jusqu‘à l‘aurore ! Les Klaxons, la derbouka, la ghaïta, le baroud, les youyous, les hurlements de joie, les chants patriotiques ont tenu en haleine tout une ville de 160.000 âmes qui n‘a pas lésiné pour crier haut et fort son bonheur, sa joie de vivre. Les Guelmois ont décidé de festoyer et célebrer cette victoire durant une semaine ! Saâdane, les joueurs de l‘EN et le président Bouteflika, ont été largement acclamés et glorifiés par une foule en délire.
Explosion de joie à Skikda
Par Mohamedi Seghir
Les Skikdis ont envahi les rues dès la fin de la rencontre remportée par l‘équipe nationale algérienne face à son homologue égyptienne par un but à zéro, but inscrit par Antar Yahia en première mi-temps. Une victoire qui permet à l‘équipe algérienne de se qualifier à la phase finale de la coupe du monde qui aura lieu en Afrique du Sud en 2010. Toutes les rues de la ville ont été bloquées par des foules impressionnantes. Des cortèges interminables de voitures, des youyous, des acclamations, des cris de joie, des fêtes improvisées dans l‘ensemble des quartiers de la ville ont marqué toute la soirée du mercredi 18 novembre 2009 et la journée du jeudi. Les fans Skikdis des Verts n‘ont jamais douté, en fait, de la victoire de leur équipe nationale et pour preuve, la wilaya a vécu depuis le 14 novembre passé des manifestations de joie qui se sont prolongées jusqu‘à l‘ultime seconde du début de la rencontre contre l‘Egypte au stade de Khartoum au Soudan. D‘ailleurs, et en prévision de la victoire, chaque cité, chaque quartier, a confectionné son propre emblème national. Une compétition subtile a même eu lieu entre les différents quartiers et même entre les communes pour la confection du plus grand et du plus beau drapeau. Même une façade de l‘immeuble où habitait la mère (décédée il y a quelques mois) et la famille du sélectionneur national Rabah Saâdane, située à la cité des frères Saker, au sud de la ville de Skikda, a été drapée d‘un emblème géant, tandis que les portraits des joueurs ont été peints sur de nombreux murs par de jeunes artistes amateurs locaux.
Constantine a veillé
Par Naima Djekhar
Constantine a veillé jusqu‘à la dernière étoile. Une véritable nuit blanche passée à danser et à entonner les tubes de l‘heure à la gloire des Verts. Dès le coup de sifflet final, les artères de la ville sont devenues noires de monde. Cette victoire tant attendue a fédéré l‘ensemble de la population dans des démonstrations joie et de liesse populaires. Des kilomètres de bouchons se sont formés sur les deux axes menant au centre ville. La place de la Brèche s‘est transformée spontanément à une gigantesque scène où des milliers de supporters se sont amassés pour exalter leur joie. On a sorti les derboukas et les platines pour cette occasion en or. Le rêve tant caressé, celui de s‘envoler vers l‘Afrique du Sud est désormais réalité. L‘objectif est atteint à partir de Khartoum, diront certains supporters qui scandaient le nom du gardien chaouchi qui a été plus que formidable. Pour les aînés, cette victoire les a ramenés des années auparavant… Celle de la première qualification de notre pays à son premier mondial, organisé en Espagne 1982. D‘ailleurs ces moments ont été ressuscités à travers les chansons de l‘époque dont «mabrouk alina » ou « ya laouled dirou hala ». L‘élément féminin qui, habituellement, est éxclu de ces manifestations, a marqué fortement sa présence. Dans les balcons qui surplombent les boulevards, les femmes lancèrent des youyous au passage des processions de voitures qui déferlent sur la ville. D‘autres, plus audacieuses, se sont fondues dans la foule reprenant tous les airs musicaux à la gloire des Fennecs. Et la fête n‘est pas du tout finie. A l‘heure où nous mettons sous presse, des milliers de jeunes continuent de défiler en attendant l‘arrivée des supporters qui se sont déplacés au Soudan pour prolonger la célébration de cette victoire historique.
Extraordinaire… Annaba
Par Rafraf Mohamed
De mémoire d‘Annabis, on n‘a jamais vu un spectacle pareil. C‘est tout simplement extraordinaire ! C‘est un véritable raz de marée humain qui, juste après la victoire historique des Verts, arrachée de haute lutte aux Pharaons à Khartoum, a déferlé sur le Cours de la révolution, au cœur de la ville de Bouna. En l‘espace d‘un quart d‘heure, des foules quasi en délire, scandant à pleins poumons On Two Tree viva l‘Algérie, avaient inondé l‘immense square, pour donner libre cours à une explosion de joie et de bonheur jamais éprouvée auparavant. Ils sont venus de partout, même des banlieues les plus éloignées comme Sidi Amar et El Hadjar pour fêter ensemble la victoire des Fennecs après avoir subi la douleur des tristes événements du Caire et l‘angoisse et le suspense durant les ultimes et décisives dernières 90 minutes d‘une rencontre inoubliable marquée par un but d‘ anthologie de Antar Yahia, le bourreau du jour des Egyptiens. Même jeudi et vendredi, la fièvre des milliers de fans ne s‘est pas estompée. Les inconditionnels des Verts continuent à occuper le terrain par des cortèges monstres de voitures pavoisées aux couleurs nationales sillonnant dans une folle sarabande les principales artères de la ville de Sidi Brahim. Dans toutes les localités, la liesse reste générale. Les tubes à la gloire du Onze national continuent à fuser de partout. Hier encore à Sidi Amar, le match de la rencontre à Khartoum a été retransmis la nuit sur écran géant sur la place jouxtant l‘ancien siège de l‘Hôtel de ville, grâce un data show d‘un confrère et les jeunes ont de nouveau chanté et dansé au son de la derbouka et de la ghaita jusqu‘au petit matin. Cette ferveur et cet immense enthousiasme, Annaba ne les a connus durant toute son histoire qu‘une seule fois, au lendemain de l‘indépendance de l‘Algérie.
Indescriptible… à Mila
Par Zaoui Abderaouf
Aucun mot ne pourra décrire l‘allégresse qui se lisait sur les visages des Mileviens, subjugués de bonheur et criant haut et fort "Tahia el Djazaïr". "Tahia el Djazaïr, Tahia el Djezaïr", "One, two, three, viva l‘Algérie"… clamaient, en chœur, toutes les populations mileviennes, sorties spontanément et instantanément comme un seul homme à la fin du match du siècle qui a opposé les Fennecs aux Pharaons au stade El-Merrikh de Khartoum, mercredi dernier, pour célébrer la victoire des Fennecs grâce au but de Anthar Yahia, synonyme de qualification à la prochaine Coupe du monde qui se tiendra en juin à Johannesburg, en Afrique du Sud. Procession sans fin de véhicules, Klaxons, jeunes et moins jeunes, "armés" de fanions, de drapeaux et de banderoles aux couleurs de l‘Emblème national sillonnant les rues, baroud, pétards à chaque coin de rue, feux d‘artifices illuminant le ciel, images d‘enfants et d‘adolescents collés aux pare-brises et pare-chocs de voitures, remorques de camions remplies de supporters de tous âges en délire, femmes lançant des you-yous de joie du haut de leurs balcons et danses improvisées en tous genres ont agrémenté l‘explosion de joie des Mileviens en cette journée de bonheur qui restera à jamais gravée dans la mémoire du peuple algérien. Aucun mot ne pourra décrire l‘allégresse qui se lisait sur les visages des Mileviens, subjugués de bonheur et criant haut et fort "Tahia el Djazaïr". Cette victoire que tout un peuple attendait a apporté la joie et la liesse dans les cœurs des Mileviens qui ont veillé très tard, ce 18 novembre, pour exprimer leur fierté d‘appartenir à un peuple capable de réaliser des exploits quand il s‘agit de défendre les couleurs de la nation. Les jeunots emmenés par Cheikh Rabah Saâdane ont su ramener la joie dans les cœurs des Mileviens qui ont su leur rendre la monnaie de leur pièce, chantant et dansant jusqu‘à l‘aube en l‘honneur des "Combattants du Sahara". Les commentaires des Mileviens ne tarissaient pas d‘éloges sur la tactique adoptée par l‘entraîneur Rabah Saâdane. Le cran et la volonté des joueurs qui se sont battus comme des lions du début à la fin de la rencontre animaient tous les débats sur l‘équipe nationale. "Yaâtihoum Essaha, farhounna, Allah ayfarahoum." Mabrouk lal Djazaîr, mabrouk aâlina", des mots qui sortaient de toutes les bouches.
Souk Ahras : Antar Yahia et Bouteflika acclamés
Par Kaddour Mehri
La rencontre décisive entre les Lions du désert et les Pharaons a donné l‘occasion aux Souk-Ahrassiens, qui ont préparé les festivités tôt le matin, de s‘éclater dès le coup de sifflet final de l‘arbitre, surtout si on sait que le but libérateur était l‘œuvre de l‘enfant prodige de Souk-Ahras, Antar Yahia. En effet, la wilaya tout entière a vécu des moments forts, dignes de juillet 62 (l‘Indépendance) et de juin 82 (la victoire sur l‘Allemagne), et ce, jusqu‘au petit matin. Déjà, deux jours avant le match, toutes les villes ont été investies d‘emblèmes nationaux de plus en plus longs, le plus grand couvrait l‘artère principale de la ville de Souk-Ahras allant de la place de l‘indépendance à la place des martyrs; les jeunes manifestaient dans les rues jour et nuit en criant : «One, two, three, …viva l‘Algérie». Partout dans les quartiers des cités, des disc-jockeys, entourés de dizaines de bambins, dansaient et chantaient aux rythmes des chansons glorifiant notre équipe nationale. Au coup d‘envoi de la rencontre, Souk-Ahras s‘est transformée en ville morte, tous les citoyens (hommes, femmes, grands, petits) étaient devant le petit écran, soit at home ou dans les cafés. Au coup de sifflet final, c‘est l‘euphorie totale, la quasi-totalité des maisons s‘étaient vidées de leurs occupants, du jamais vu, même en 1962, jeunes, et moins jeunes, hommes, femmes sont descendus dans la rue pour fêter la victoire tant attendue, accompagnés des cris et des youyous qui fusaient des fenêtres, brandissant l‘emblème cher aux Algériens, accompagnés des bruits assourdissants des klaxons des véhicules bondés de monde qui sillonnaient les artères de la ville en remerciant le président Bouteflika qui a permis à nos protégés d‘évoluer plus à l‘aise au Soudan. Après quelques heures d‘insomnie, la fête a repris ce matin de plus belle, les agents de l‘ordre trouvent des difficultés énormes à organiser la circulation, mais aucun incident n‘est à signaler car les automobilistes roulent à vitesse réduite, dans une ambiance bon enfant.
Tous dehors à Iizi-Ouzou
Par Mohamed ZALOUK
La victoire du onze algérien face aux Egyptiens au stade de Khartoum, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde, n‘est pas passée inaperçue à Tizi-Ouzou où tout s‘est arrêté durant les 90 minutes de jeu. Les Tizi-Ouzouéens sont descendus dans les grands boulevards de la ville pour fêter cet exploit. En fait, tout le monde redoutait les Aboutrika et consorts qui n‘ont, heureusement, rien pu faire devant le rouleau compresseur des Ziani, Matmour et Djebour qui n‘avaient d‘autre choix que de jouer le tout pour le tout pour ne pas décevoir, et offrir une qualification à l‘équipe nationale écartée du Mondial depuis Mexico 1986 où le coach Rabah Saâdane l‘avait portée avant de sortir par la petite porte devant les critiques qui avaient suivi l‘élimination du onze national lors du 1er tour. Les Tizi-Ouzouéens ont passé la nuit dehors. A peine le coup de sifflet final donné, les rues étaient déjà bondées. Ceux possédant des voitures ont choisi de faire des tours dans la ville, d‘autres sont venus à pied pour exprimer leur joie. Des cortèges de voitures se sont formés, klaxonnant sans arrêt et arborant des drapeaux. La fête a duré une grande partie de la nuit. Des milliers de jeunes ont prolongé leur soirée jusqu‘au petit matin. Ailleurs, dans les autres parties de la wilaya, le même décor est planté. Personne ne pouvait rater une si belle occasion pour faire la fête et exprimer sa joie, la fête était au rendez-vous. Elle était grandiose et tout le monde a salué l‘abnégation et la persévérance de cette équipe nationale qui a pu rendre espoir au sport algérien en déclin depuis deux décennies. Avant-hier et hier encore, toutes les discussions portaient sur la victoire de l‘équipe nationale face à l‘Egypte. Sur les lieux de travail, dans les cafés et partout ailleurs, les commentaires allaient bon train et la joie ne s‘était pas estompée. Bravo pour cette victoire et bonne chance pour les prochaines rencontres !
Explosion de joie à Boumerdes
Par Tahar Ounas
Le but de Antar Yahia dans les dernières minutes de la première mi-temps a fait exploser de joie les Boumardassis. Et la route au Mondial sud-africain se précise. Le coup de sifflet final de la rencontre a été le coup d‘envoi pour des centaines de jeunes et moins jeunes de sortir dans la rue pour célébrer la victoire des Verts. Les Klaxons des voitures ne cessaient d‘animer les rues, les radios cassettes sont à fond, c‘est la fête pratiquement dans tous les coins de la wilaya. Des écrans géants ont été installés pour permettre à tout le monde de suivre la rencontre et offrir une ambiance de stade. Le stress et la tension montent particulièrement en deuxième mi-temps. Des supporters n‘ont pas pu retenir leurs larmes. «Notre rêve se concrétise, c‘est Antar Yahia qui le fait, j‘ai eu peur au deuxième half, que les Pharaons marquent un but», déclare un supporter. «Le stress m‘a pris en deuxième mi-temps, j‘avais la crainte, mais le coup de sifflet final de la rencontre m‘a fait pleuré», dira un autre supporter plein de joie. «C‘est nous qui méritons la qualification au Mondial 2010, en tous les cas, le sort qui nous a été réservé au Caire n‘a fait que renforcer la volonté des Fennecs à rallier l‘Afrique du Sud à tout prix et nous sommes là pour leur démontrer notre attachement à notre équipe et notre pays», déclare Karim, un supporter de Bordj Ménaïel. «Merci Chaouchi, merci pour votre jeu formidable, merci à tous, ils ont prouvé encore une fois leur professionnalisme», ajoute notre interlocuteur. La ville de Bordj Ménaïel était bondée de monde quelques minutes après la fin de la rencontre. En somme, c‘est la fête, une ambiance inscriptible, des jeunes ont même fait appel aux D-J et fêté l‘évènement jusqu‘à une heure tardive du matin. Boumerdès n‘a pas dormi. «Bravo les Verts, vous avez démontré votre professionnalisme et merci pour le billet pour l‘Afrique du Sud», lâche un sexagénaire, qui dit n‘avoir pas assisté à une pareil manifestation depuis des lustres.
Défilé de cavaliers et groupes folkloriques à Ain Defla
Par Chems-Eddine Mourah
Du jamais vu ! A l‘annonce de la qualification finale, spontanément, la rue a été envahie par la foule en délire ! "Ces images me rappellent la fête de la victoire, le 5 Juillet 1962", déclara un vieux Milianais, ancien moudjahid. Aïn Defla a fêté les Verts comme il se doit. En ville, les jeunes se sont cotisés pour confectionner un Emblème national qui dépasse les 160 mètres. A Khemis Miliana, un défilé, accompagné d‘un groupe de cavaliers, a sillonné toutes les rues de la ville jusqu‘à 3h du matin. Les femmes se sont mises de la partie et drapées de l‘Emblème national, ont accompagné les marches en lançant des youyous émouvants. A Miliana, c‘est le même spectacle qui a duré toute la nuit et toute la ville est fière pour le jeune Larbi Bouamrane, âgé de 25 ans, qui a bravé tous les dangers pour s‘installer en haut du pylône à Khartoum pour encourager les Verts. Cheb Mahfoud, un enfant d‘El Khemis est devenu la coqueluche de toute la wilaya, grâce à ses tubes diffusés à travers pratiquement tous les quartiers.
La fête avant le sifflet final à Oran
Beaucoup d‘Oranais n‘ont pas attendu le sifflet final du match historique de Khartoum, pour laisser libre cours à une joie indescriptible. Un délire s‘en est suivi. Sitôt la qualification pour le Mondial 2010 acquise, femmes, enfants, vieux, jeunes sont tous sortis fêter, dans une grande liesse à la limite de la folie, le grand exploit des "Fennecs". De grandes marées humaines déferlaient dans toutes les rues d‘El Bahia, scandant à haute voie "one two three, viva l‘Algérie", "maak ya el khadra", "maak ya Saadane", sous les youyous stridents et les salves de baroud. Les Klaxons d‘interminables files de voitures fusaient de toutes parts. Les sirènes de navires accostés au port d‘Oran résonnaient à mille longueurs. «Le spectacle me rappelle l‘ambiance et les moments forts de l‘Indépendance", nous dira un octogénaire en larmes. «Le rêve s‘est enfin réalisé. Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma grande joie", a déclaré un trentenaire drapé aux couleurs nationales. Toutes les expressions de joie ont été étalées. Les couleurs vert, blanc, rouge dominent superbement le décor. «A un moment, j‘avais peur que ce beau jour n‘ait pas lieu, mais en voyant nos héros à ce point combatifs, un optimisme m‘a envahi et j‘étais confiante, cette fois-ci, que nul ne peut nous arracher cette victoire tant attendue", s‘est exclamée à l‘APS, Fatima, une jeune fille de 22 ans. «Notre souhait est exaucé. Nous pourrons, nous jeunes de moins de trente ans, enfin vivre les grandes sensations du Mondial avec notre équipe présente et notre hymne national entonné", s‘est félicité Noureddine (18 ans). L‘ex-gardien de l‘équipe nationale, Nasreddine Drid a déclaré, pour sa part : "Les Verts ont livré un grand match. Ils ont été à la hauteur de notre confiance et des espoirs des supporters".
Les populations du Sud envahissent la rue
Les populations des wilayas du Sud sont sorties massivement dans la rue, à l‘issue du match d‘appui Algérie-Egypte (1-0) qualificatif pour le Mondial 2010, et laisser libre cours à leur joie et à leur immense fierté de retrouver un niveau de compétition auquel ils n‘ont pas goûté depuis 1986. Ils sont sortis par milliers, arborant l‘Emblème national, crier haut et fort leur reconnaissance aux capés de Rabah Sâadane et aux coéquipiers de Antar Yahia, le héros du jour (auteur du but inscrit à Khartoum), pour l‘immense joie qu‘ils leur procurent mais aussi, voire surtout, pour ‘‘la revanche qu‘ils ont brillamment remportée, alliant l‘art à la manière, sur les Pharaons‘‘. Jeunes et moins jeunes, qui avaient déjà donné un avant-goût d‘une soirée festive bien avant le début de la rencontre, ont envahi les rues et places publiques, en cortèges de voitures, Klaxons ouverts, drapeaux déployés, reprenant en chœur les ‘‘one, two, three viva l‘Algérie‘‘ et ‘‘Mâak ya El-Khadra‘‘. Même la gent féminine était de la partie pour saluer la bravoure et la prestation des Fennecs et manifester cette joie profonde d‘une qualification tant attendue et autant méritée parmi l‘élite du football mondial. Les chants à la gloire des Verts fusaient de partout, accompagnés de youyous des femmes, des voitures, des magasins, des maisons, des balcons, des quatre coins des villes et villages, parfois sous des tirs d‘honneurs de baroud, pour traduire une joie qui, selon de nombreuses personnes interrogées, ‘‘aurait dû avoir lieu depuis quatre jours déjà au Caire, mais que de regrettables circonstances ont dû retarder à ce jour, rendant, paradoxalement, la victoire encore plus savoureuse‘‘. Du Sud-Est (Ouargla, El-Oued, Illizi) au Sud-Ouest (Bechar, Tindouf, Nâama et El-Bayadh), et du Centre-Sud (Laghouat, Ghardaïa et Adrar) à l‘extrême Sud (Tamanrasset), la liesse populaire était présente et quasi identique, à travers des scènes de joie indescriptible, frisant parfois l‘inconscience. Ils promettent à Ouargla de faire durer la fête jusqu‘au petit matin. Tous les moyens sont bons pour fêter la victoire. Visages peints aux couleurs nationales, chantant et dansant sur la voie publique, recourant, pour certains, à des pétards et des feux de Bengale, et pour d‘autres à des fumigènes de fortune, allumés à partir de bombes d‘insecticides, tous sous les cris de «tahya El-Djazair» (Vive l‘Algérie). Dans la wilaya de Tindouf, à l‘extrême sud-ouest du pays, la fête de la victoire des Verts a été également partagée par des ressortissants de la République arabe sahraouis qui se sont joints aux supporteurs algériens dans des cortèges aux couleurs nationales des deux pays. A Illizi, les troupes folkloriques sétifiennes, présentes dans le cadre de leur semaine culturelle dans cette wilaya, ont animé des soirées de chants et danses populaires sur la voie publique. Pour de nombreux fans, certains avec des larmes de joie, à l‘exemple de ce jeune de la wilaya de Nâama qui lance, avec un profond soupir: ‘‘Le rêve s‘est enfin réalisé, et nous sommes en train de vivre des moments inoubliables qui dureront encore plusieurs jours‘‘.
Les Bouiris en liesse
Correspondance Particulière de Bouira
L‘équipe nationale a réussi un tour de force extraordinaire, celui de réconcilier tous les Algériens, qu‘ils soient jeunes ou vieux, avec eux-mêmes, avec leur patrie et les traditions et valeurs qui constituent les fondements de toute société moderne. La jeunesse, longtemps bridée dans ses aspirations et sa foi en un monde meilleur, a trouvé dans cet événement à la mesure de ses attentes un exutoire pour déverser son trop plein d‘énergie. Et ces attentes et cette énergie extraordinaires se sont cristallisées autour d‘une formation nationale, composée elle-même de jeunes, qui a su puiser en elle les ressources indispensables pour arracher la victoire sur une équipe deux fois championne d‘Afrique. Verrait-on cet état de grâce se perpétuer indéfiniment ? Pour l‘heure, il n‘y a qu‘une seule chose qui compte : laisser éclater sa joie en se mêlant aux autres. Pour cela, les places publiques, les rues, les boulevards, les avenues sont envahis par une foules bariolées aux couleurs nationales, chantant, dansant et scandant des slogans ou des refrains de chants sportifs en vogue que diffusent des chaines stéréo installées au petit bonheur. La wilaya de Bouira n‘a pas dérogé évidemment à l‘exemple donné partout à travers le pays et qui se veut l‘expression de cet élan patriotique ancré profondément en chaque Algérien, auquel l‘événement sportif du moment a servi de détonateur. Des véhicules de toutes marques et de tous types tapissés de l‘emblème national descendaient, puis remontaient les principales artères, avec pour objectif de permettre aux manifestants de crier leur joie et leur fierté d‘être algérien et d‘être dans la peau des vainqueurs. Des bus, des camions, des voitures de luxe, des tracteurs aussi avançaient lentement, avec leurs grappes humaines accrochées n‘importe comment. Et tel est le caractère contagieux de cette liesse populaire où tout le monde a le sentiment de vivre un moment unique de l‘histoire du pays. Pourtant, les anciens sont là pour comparer cet événement, qui déborde largement de son contexte sportif, pour prendre une dimension supranationale, aux premiers jours d‘indépendance.
36 heures de fête non stop à Bordj Bou Arréridj
Par M. Allouache
Et ce n‘était pas par hasard. C‘est grâce à la persévérance d‘une équipe homogène de Cheikh Saadane que l‘Algérie a pu décrocher le visa pour Johannesburg 2010, par un maigre score de 1 à 0 mais largement suffisant pour mettre le feu à la mèche et déchaîner la pression des trente-cinq millions d‘Algériens. A Bordj et dans les contrées les plus reculées de la wilaya, l‘ambiance est "comparable à un certain 5 Juillet 62" nous dit-on. Après le coup de sifflet final de l‘arbitre, tout le monde a réagi avec le même mot d‘ordre : des cris de joie, des coups de klaxon, des feux d‘artifice, des drapeaux, des visages peinturlurés aux couleurs nationales et même des cas d‘évanouissement ont été enregistrés aux urgences de l‘hôpital Bouzidi et ce, durant toute la nuit de ce sacré 18 novembre et durant toute la journée suivante, jusque tard dans la nuit, soit 36 heures de fête non stop. En revanche, il est très important de signaler que cela s‘est passé sans le moindre incident. Bien au contraire, l‘ambiance était festive et conviviale, soda et friandises à gogo, à la santé de tous les Algériens et tous les Soudanais.
Chlef exulte
Par Bencherki Otsmane
Dès le coup de sifflet final, qui a marqué la qualification de l‘Algérie pour le Mondial après sa victoire (1-0) face à l‘Egypte mercredi, des milliers de supporteurs des Fennecs sont descendus dans les rues. Toutes les localités de la wilaya de Chlef, sans exception, ont vécu d‘intenses moments de joie. Cependant, les plus grandes agglomérations à l‘instar du chef-lieu de wilaya, Ténès, Boukadir ou Oued-Fodda ont connu des affluences records. Des embouteillages monstres se sont produits dans ces villes. Des milliers de citoyens drapés de l‘Emblème national arpentaient les principales artères des villes au cri de «One, two three viva l‘Algérie». Même les femmes et les enfants sont sortis pour manifester leur joie. Du jamais vu pour ceux qui n‘ont pas vécu la liesse de l‘Indépendance, car étant nés après 1962. Très tard dans la nuit, les foules se sont dispersées pour se donner rendez-vous le lendemain pour continuer la fête. A signaler également qu‘aucun incident n‘est survenu qui aurait pu ternir cette fête tant méritée. Les services de sécurité, appelés en renfort, veillaient au grain discrètement.
La femme a fait la fête à Sétif
Par Abdelhalim Benyelles
Sétif a fêté comme il se doit l‘évènement de la qualification des Verts en Coupe du monde. La ville, pourtant habituée aux succès footballistiques du club local l‘Entente de Sétif, a su quand même réserver une place privilégiée à la fête nationale de la soirée du mercredi. Sitôt le coup de sifflet final du match, une marée humaine s‘est donné rendez-vous sur l‘artère principale de la ville conduisant à la place mythique de Aïn Fouara. Une explosion de joie qui s‘est poursuivie jusqu‘à hier, le jour mémorable du retour des héros de Khartoum en Algérie. Mais avant, Sétif avait vécu une nuit de liesse folle jamais connue par les habitants, qui dura jusqu‘aux premières heures du jour. Des camions carrément bondés de monde, des familles dans des véhicules arborant les couleurs nationales, des motocyclistes intrépides exécutant des prouesses spectaculaires, des groupes folkloriques improvisées à même l‘avenue principale obligeant l‘interruption de la circulation mais dans un bain de foule, dans la gaieté. Mais ce qui retient l‘attention, c‘est la participation de la femme à la grande joie populaire. Le drapeau national est transformé en foulard pour les plus jeunes, mais pour les plus vieilles rencontrées à des heures inhabituelles de la soirée, elles se confondent fièrement à la grande foule en ébullition, l‘emblème national à la main. Pour certaines d‘entre-elles, emportées par la ferveur de l‘évènement, la victoire des Verts à Khartoum s‘apparente à celle de la fête de l‘indépendance, le 5 juillet 1962. Le «folklore» sétifien qui est mis en branle autour du point stratégique de la ville, Aïn Fouara, finit par s‘étendre sur une distance de trois km dans l‘artère principale, la rue de Constantine. Il est une heure du matin, la ville ne désemplit pas, car la population continue à affluer de partout. Les femmes organisées en groupes, toutes tranches d‘âges confondues, tentent de gagner au plus vite les lieux de rassemblement populaires aux points culminants de la ville. Au lendemain de la soirée mémorable du mercredi, les tout petits décidèrent de regagner leurs écoles vêtus des couleurs nationales, chacun d‘eux scandant parfaitement les refrains des slogans les plus connus de l‘équipe nationale.
Rush sur la presse écrite à Batna
Par Boukri Abdelhak
Mémorable soirée novembriste pour l‘Algérie qui s‘est qualifiée à la Coupe du Monde 2010, en battant au Soudan son rival du groupe c, le onze national d‘Egypte, grâce à un but historique d‘ Antar Yahia. Déjà, anticipant sur la victoire, la veille, la ville était bloquée par la circulation automobile sillonnant les artères de la ville. Des cortéges interminables, comme si c‘était une noce de mariée. L‘‘imagination débordante, l‘on a même trafiqué une photo du cheikh Saâdane tenant par la main le coach égyptien Shehata vêtu d‘une robe de mariée. Ainsi donc, à l‘instar de tout le pays, Batna, la capitale des Aurès a vu déferler les milliers de fans des 61 communes pour fêter comme il se doit cette victoire nationale qui renseigne sur "le resserrement des rangs lorsqu‘il s‘agit de fierté et de dignité patriotique" déclare El Hadj Omar, sorti à pied, depuis sa modeste demeure dans le quartier populaire Bouakal. La liesse était déjà préparée dans chaque quartier dans les coins les plus reculés du pays. Cette fois-ci, les spectacles en groupes étaient préférés à ceux en famille. Des dizaines de datas show ont étè installés spontanément par les fans des Verts, assistés de personnes âgées qui rappellent que l‘Algérie a oublié la coupe du monde après avoir participé en Espagne en 1982 en battant l‘Allemagne par deux à un et éliminée en 1986 au Mexique. Dès l‘inscription du but, des coups de feu se faisaient entendre au loin, accompagnés de youyous, d‘invocations "Du Tout Puissant qui veille à rendre justice aux opprimés, à l‘exemple de nos enfants qui se sont déplacés chez des soi-disant frères de religion où ils ont étè maltraités". "Indignation unanime sur le comportement, pour le moins inadmissible des autorités politiques d‘Egypte qui n‘ont pu assurer la sécurité à moins d‘un millier de ressortissants algériens", sont les propos réccurents des citoyens. Ainsi, soulagés et apaisés par la victoire de l‘honneur algérien, les populations ont veillé tard dans la nuit pour reprendre la matinée. La ferveur nationale a dicté à de nombreux mordus de la balle ronde le déplacement à Alger pour accueillir les Verts. A Batna, le VCD du chanteur local Nasr Eddine Hora "Taline lelmondial",a fait fureur. C‘est d‘ailleurs un remake de la glorieuse chanson sur le hadj aux Lieux Saints du glorieux Rabah Deriassa qui a composé la musique….pour les Verts de 2009.
Une ambiance délirante et époustouflante à Guelma
Par Hamid Baâli
Le football a révélé la chaleur, la générosité et le patriotisme des Algériens qui ont infligé un camouflet cinglant et cuisant aux Egyptiens, coupables d‘inhospitalité et de lâches agressions envers nos compatriotes, lors de leur récent déplacement au Caire. Une ambiance fébrile s‘est emparée des Guelmois tétanisés par cette rencontre historique du 18 novembre à Khartoum car il fallait coûte que coûte laver l‘affront subi et prouver au monde entier que nous étions capables de relever le défi.Jamais de mémoire de Guelmois, le peuple n‘a été autant enthousiaste, mobilisé et concerné ! Tout le monde a suivi avec ferveur et émotion cette mémorable rencontre footballistique disputée au Soudan. Le but marqué par Yahia a provoqué un formidable "séisme" caractérisé par des cris hystériques, etc. Au coup de sifflet final, les rues ont été subitement investies par des dizaines de milliers de citoyens, de tous âges qui ont exprimé joyeusement leur allégresse, leur joie, leur fierté d‘être Algériens ! Des grands-mères dansaient allègrement et rivalisaient avec les jeunes filles et jeunes femmes qui se déhanchaient aux sons de puissants décibels de musiques diverses diffusées par des D-J au Champ de Manœuvres, à la Place 19-Mai, au Bd Souidani-Boudjemaâ,, à Bab Souk, aux cités Aïn Defla, Jerodan, Agabi, Dara, Bensouilah, etc. La gent masculine se défoulait sous diverses formes, à savoir cortèges bruyants, ininterrompus, chants patriotiques, danses effrénées. C‘était une formidable nuit de délire, où chaque quartier, chaque cité, chaque agglomération était en effervescence et réunissait les familles riveraines, toutes générations confondues, qui ont veillé jusqu‘à l‘aurore ! Les Klaxons, la derbouka, la ghaïta, le baroud, les youyous, les hurlements de joie, les chants patriotiques ont tenu en haleine tout une ville de 160.000 âmes qui n‘a pas lésiné pour crier haut et fort son bonheur, sa joie de vivre. Les Guelmois ont décidé de festoyer et célebrer cette victoire durant une semaine ! Saâdane, les joueurs de l‘EN et le président Bouteflika, ont été largement acclamés et glorifiés par une foule en délire.
Explosion de joie à Skikda
Par Mohamedi Seghir
Les Skikdis ont envahi les rues dès la fin de la rencontre remportée par l‘équipe nationale algérienne face à son homologue égyptienne par un but à zéro, but inscrit par Antar Yahia en première mi-temps. Une victoire qui permet à l‘équipe algérienne de se qualifier à la phase finale de la coupe du monde qui aura lieu en Afrique du Sud en 2010. Toutes les rues de la ville ont été bloquées par des foules impressionnantes. Des cortèges interminables de voitures, des youyous, des acclamations, des cris de joie, des fêtes improvisées dans l‘ensemble des quartiers de la ville ont marqué toute la soirée du mercredi 18 novembre 2009 et la journée du jeudi. Les fans Skikdis des Verts n‘ont jamais douté, en fait, de la victoire de leur équipe nationale et pour preuve, la wilaya a vécu depuis le 14 novembre passé des manifestations de joie qui se sont prolongées jusqu‘à l‘ultime seconde du début de la rencontre contre l‘Egypte au stade de Khartoum au Soudan. D‘ailleurs, et en prévision de la victoire, chaque cité, chaque quartier, a confectionné son propre emblème national. Une compétition subtile a même eu lieu entre les différents quartiers et même entre les communes pour la confection du plus grand et du plus beau drapeau. Même une façade de l‘immeuble où habitait la mère (décédée il y a quelques mois) et la famille du sélectionneur national Rabah Saâdane, située à la cité des frères Saker, au sud de la ville de Skikda, a été drapée d‘un emblème géant, tandis que les portraits des joueurs ont été peints sur de nombreux murs par de jeunes artistes amateurs locaux.
Constantine a veillé
Par Naima Djekhar
Constantine a veillé jusqu‘à la dernière étoile. Une véritable nuit blanche passée à danser et à entonner les tubes de l‘heure à la gloire des Verts. Dès le coup de sifflet final, les artères de la ville sont devenues noires de monde. Cette victoire tant attendue a fédéré l‘ensemble de la population dans des démonstrations joie et de liesse populaires. Des kilomètres de bouchons se sont formés sur les deux axes menant au centre ville. La place de la Brèche s‘est transformée spontanément à une gigantesque scène où des milliers de supporters se sont amassés pour exalter leur joie. On a sorti les derboukas et les platines pour cette occasion en or. Le rêve tant caressé, celui de s‘envoler vers l‘Afrique du Sud est désormais réalité. L‘objectif est atteint à partir de Khartoum, diront certains supporters qui scandaient le nom du gardien chaouchi qui a été plus que formidable. Pour les aînés, cette victoire les a ramenés des années auparavant… Celle de la première qualification de notre pays à son premier mondial, organisé en Espagne 1982. D‘ailleurs ces moments ont été ressuscités à travers les chansons de l‘époque dont «mabrouk alina » ou « ya laouled dirou hala ». L‘élément féminin qui, habituellement, est éxclu de ces manifestations, a marqué fortement sa présence. Dans les balcons qui surplombent les boulevards, les femmes lancèrent des youyous au passage des processions de voitures qui déferlent sur la ville. D‘autres, plus audacieuses, se sont fondues dans la foule reprenant tous les airs musicaux à la gloire des Fennecs. Et la fête n‘est pas du tout finie. A l‘heure où nous mettons sous presse, des milliers de jeunes continuent de défiler en attendant l‘arrivée des supporters qui se sont déplacés au Soudan pour prolonger la célébration de cette victoire historique.
Extraordinaire… Annaba
Par Rafraf Mohamed
De mémoire d‘Annabis, on n‘a jamais vu un spectacle pareil. C‘est tout simplement extraordinaire ! C‘est un véritable raz de marée humain qui, juste après la victoire historique des Verts, arrachée de haute lutte aux Pharaons à Khartoum, a déferlé sur le Cours de la révolution, au cœur de la ville de Bouna. En l‘espace d‘un quart d‘heure, des foules quasi en délire, scandant à pleins poumons On Two Tree viva l‘Algérie, avaient inondé l‘immense square, pour donner libre cours à une explosion de joie et de bonheur jamais éprouvée auparavant. Ils sont venus de partout, même des banlieues les plus éloignées comme Sidi Amar et El Hadjar pour fêter ensemble la victoire des Fennecs après avoir subi la douleur des tristes événements du Caire et l‘angoisse et le suspense durant les ultimes et décisives dernières 90 minutes d‘une rencontre inoubliable marquée par un but d‘ anthologie de Antar Yahia, le bourreau du jour des Egyptiens. Même jeudi et vendredi, la fièvre des milliers de fans ne s‘est pas estompée. Les inconditionnels des Verts continuent à occuper le terrain par des cortèges monstres de voitures pavoisées aux couleurs nationales sillonnant dans une folle sarabande les principales artères de la ville de Sidi Brahim. Dans toutes les localités, la liesse reste générale. Les tubes à la gloire du Onze national continuent à fuser de partout. Hier encore à Sidi Amar, le match de la rencontre à Khartoum a été retransmis la nuit sur écran géant sur la place jouxtant l‘ancien siège de l‘Hôtel de ville, grâce un data show d‘un confrère et les jeunes ont de nouveau chanté et dansé au son de la derbouka et de la ghaita jusqu‘au petit matin. Cette ferveur et cet immense enthousiasme, Annaba ne les a connus durant toute son histoire qu‘une seule fois, au lendemain de l‘indépendance de l‘Algérie.
Indescriptible… à Mila
Par Zaoui Abderaouf
Aucun mot ne pourra décrire l‘allégresse qui se lisait sur les visages des Mileviens, subjugués de bonheur et criant haut et fort "Tahia el Djazaïr". "Tahia el Djazaïr, Tahia el Djezaïr", "One, two, three, viva l‘Algérie"… clamaient, en chœur, toutes les populations mileviennes, sorties spontanément et instantanément comme un seul homme à la fin du match du siècle qui a opposé les Fennecs aux Pharaons au stade El-Merrikh de Khartoum, mercredi dernier, pour célébrer la victoire des Fennecs grâce au but de Anthar Yahia, synonyme de qualification à la prochaine Coupe du monde qui se tiendra en juin à Johannesburg, en Afrique du Sud. Procession sans fin de véhicules, Klaxons, jeunes et moins jeunes, "armés" de fanions, de drapeaux et de banderoles aux couleurs de l‘Emblème national sillonnant les rues, baroud, pétards à chaque coin de rue, feux d‘artifices illuminant le ciel, images d‘enfants et d‘adolescents collés aux pare-brises et pare-chocs de voitures, remorques de camions remplies de supporters de tous âges en délire, femmes lançant des you-yous de joie du haut de leurs balcons et danses improvisées en tous genres ont agrémenté l‘explosion de joie des Mileviens en cette journée de bonheur qui restera à jamais gravée dans la mémoire du peuple algérien. Aucun mot ne pourra décrire l‘allégresse qui se lisait sur les visages des Mileviens, subjugués de bonheur et criant haut et fort "Tahia el Djazaïr". Cette victoire que tout un peuple attendait a apporté la joie et la liesse dans les cœurs des Mileviens qui ont veillé très tard, ce 18 novembre, pour exprimer leur fierté d‘appartenir à un peuple capable de réaliser des exploits quand il s‘agit de défendre les couleurs de la nation. Les jeunots emmenés par Cheikh Rabah Saâdane ont su ramener la joie dans les cœurs des Mileviens qui ont su leur rendre la monnaie de leur pièce, chantant et dansant jusqu‘à l‘aube en l‘honneur des "Combattants du Sahara". Les commentaires des Mileviens ne tarissaient pas d‘éloges sur la tactique adoptée par l‘entraîneur Rabah Saâdane. Le cran et la volonté des joueurs qui se sont battus comme des lions du début à la fin de la rencontre animaient tous les débats sur l‘équipe nationale. "Yaâtihoum Essaha, farhounna, Allah ayfarahoum." Mabrouk lal Djazaîr, mabrouk aâlina", des mots qui sortaient de toutes les bouches.
Souk Ahras : Antar Yahia et Bouteflika acclamés
Par Kaddour Mehri
La rencontre décisive entre les Lions du désert et les Pharaons a donné l‘occasion aux Souk-Ahrassiens, qui ont préparé les festivités tôt le matin, de s‘éclater dès le coup de sifflet final de l‘arbitre, surtout si on sait que le but libérateur était l‘œuvre de l‘enfant prodige de Souk-Ahras, Antar Yahia. En effet, la wilaya tout entière a vécu des moments forts, dignes de juillet 62 (l‘Indépendance) et de juin 82 (la victoire sur l‘Allemagne), et ce, jusqu‘au petit matin. Déjà, deux jours avant le match, toutes les villes ont été investies d‘emblèmes nationaux de plus en plus longs, le plus grand couvrait l‘artère principale de la ville de Souk-Ahras allant de la place de l‘indépendance à la place des martyrs; les jeunes manifestaient dans les rues jour et nuit en criant : «One, two, three, …viva l‘Algérie». Partout dans les quartiers des cités, des disc-jockeys, entourés de dizaines de bambins, dansaient et chantaient aux rythmes des chansons glorifiant notre équipe nationale. Au coup d‘envoi de la rencontre, Souk-Ahras s‘est transformée en ville morte, tous les citoyens (hommes, femmes, grands, petits) étaient devant le petit écran, soit at home ou dans les cafés. Au coup de sifflet final, c‘est l‘euphorie totale, la quasi-totalité des maisons s‘étaient vidées de leurs occupants, du jamais vu, même en 1962, jeunes, et moins jeunes, hommes, femmes sont descendus dans la rue pour fêter la victoire tant attendue, accompagnés des cris et des youyous qui fusaient des fenêtres, brandissant l‘emblème cher aux Algériens, accompagnés des bruits assourdissants des klaxons des véhicules bondés de monde qui sillonnaient les artères de la ville en remerciant le président Bouteflika qui a permis à nos protégés d‘évoluer plus à l‘aise au Soudan. Après quelques heures d‘insomnie, la fête a repris ce matin de plus belle, les agents de l‘ordre trouvent des difficultés énormes à organiser la circulation, mais aucun incident n‘est à signaler car les automobilistes roulent à vitesse réduite, dans une ambiance bon enfant.


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