Le futur secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a promis jeudi, lors de son audition par le Congrès, d'être ferme, mais pas va-t-en-guerre, notamment concernant l'Iran et la Corée du Nord. «La guerre est toujours et doit toujours être en dernier ressort», a lancé le directeur de la CIA devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, appelée à confirmer ou non sa nomination par Donald Trump à la tête de la diplomatie américaine. Mike Pompeo doit remplacer Rex Tillerson, limogé en mars et souvent vu comme plus modéré que le président américain en politique étrangère. Sa nomination, avec celle de John Bolton comme conseiller à la sécurité nationale, a été jugée emblématique d'un durcissement de l'administration américaine. L'ex-agent secret a estimé à plusieurs reprises que Donald Trump avait bien l'autorité légale nécessaire pour décider, si nécessaire, de frappes contre le régime de Damas en riposte à une attaque chimique présumée. Mais outre cette crise qui rend de plus en plus dangereuse la confrontation avec la Russie, le président américain doit décider d'ici mi-mai s'il «déchire» l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, puis rencontrer d'ici début juin le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pour un sommet historique dont Washington espère qu'il ouvre la voie à une «dénucléarisation» de Pyongyang.