35 syndicats rentrent dans le cadre de l'exercice illégal et 14 d'entre eux ont communiqué des informations erronées. La politique de tolérance semble, encourager les pratiques syndicales illégales. Elle ne sera plus de mise surtout que des secteurs restent, jusqu'à présent, paralysés par des grèves, jugées illégales. Ainsi, 35 syndicats rentrent dans le cadre de l'exercice illégal. En marge d'une rencontre avec les directeurs de wilaya de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos), le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a affirmé que les organisations syndicales doivent se soumettre aux lois de la République. Le ministre ouvre le dossier et décide de mettre de l'ordre dans la jungle syndicale. «35 syndicats n'avaient communiqué au ministère du Travail dans le délai légal, aucune information sur les éléments permettant d'apprécier leur représentativité», avait révélé le ministre, tout en précisant que sur 65 syndicats inscrits au niveau du ministère du Travail 35 syndicats n'ont transmis, dans le délai légal (31 mars dernier), aucune information sur les éléments permettant d'apprécier leur représentativité. Deux semaines après l'expiration du délai donné par le ministère du Travail aux 65 syndicats agréés pour prouver leur représentativité auprès des travailleurs de leurs secteurs respectifs, seulement 16 d'entre eux ont répondu positivement à l'appel du ministère. De ce fait, le premier responsable du département du travail a indiqué que les syndicats qui n'ont pas encore confirmé leur représentativité, conformément à la loi, «n'ont pas le droit de présenter une plate-forme de revendications ou de participer aux négociations ou d'appeler à la grève». Cette situation est plus qu'embarrassante, du fait que le ministre indique, que 16 syndicats ont transmis jusqu'à présent au ministère du Travail des informations suffisantes permettant d'apprécier leur représentativité, tandis que 14 syndicats ont communiqué des informations fausses et erronées. Il a fait savoir, que des correspondances leur ont été adressées pour la révision des listes des adhérents soumises par ces syndicats. A ce sujet, la justice ne sera pas saisie pour fausse déclaration. Dans ce contexte, le ministre a souligné que les services de l'inspection du travail «sont mobilisés au niveau national pour vérifier les listes soumises par les syndicats au sujet de leur représentativité». Il est important de souligner que les organisations syndicales des travailleurs regroupent au moins 20% de l'effectif total des travailleurs salariés couverts par les statuts desdites organisations syndicales et/ou ayant une représentation d'au moins 20% au sein du comité de participation, lorsque ce dernier existe au sein de l'organisme employeur concerné. Par ailleurs, Mourad Zemali a évoqué le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Daip) qui a permis, depuis sa création en 2008, à plus de 2 millions de demandeurs d'emploi de trouver un emploi, dont 500.000 ont été titularisés à leurs postes à le secteur économique. Concernant la commission chargée de la proposition de la liste des métiers à haute pénibilité, le ministre a estimé que cette commission scientifique examine actuellement les modalités permettant la définition des critères relatifs à ces métiers et ce, en coordination avec les différents secteurs concernés. Parlant de la Casnos, Zemali a expliqué que cette dernière a connu «une augmentation du nombre des assurés et une amélioration du niveau de recouvrement des cotisations qui a doublé durant les trois dernières années», soutenant que le nombre des assurés est passé de 585.000 assurés en 2014 à près de 892.000 fin 2017. Dans un autre chapitre, le ministre a appelé les responsables de la Casnos à l'intensification des activités de proximité sur l'importance de l'affiliation à la sécurité sociale, mettant en exergue l'importance de la formation des ressources humaines de cette structure, notamment en matière de maîtrise des techniques modernes de gestion, des nouvelles technologies de l'information et des aptitudes de communication pour la promotion du service public. On rappellera, qu'en marge de cette rencontre, trois conventions ont été conclues pour consolider la coopération entre la Casnos, le Centre national du registre du commerce, la Fédération nationale des sourds d'Algérie (Fnsa) et la Banque de développement local (BDL).