Au moins 57 civils ont été tués et 120 blessés hier à Kaboul dans un attentat-suicide visant un centre d'enregistrement pour les élections législatives, selon le ministère afghan de la Santé, attaque qui confirme les risques de violences occasionnés par le scrutin prévu en octobre. Un kamikaze s'est fait exploser parmi la foule, à l'entrée du centre où les électeurs récupèrent leur pièce d'identité avant de s'inscrire sur les registres électoraux. Cependant les talibans ont fait savoir, via leur porte-parole, Zabihullah Mujahid, que «nos moudjahidine n'ont rien à voir avec l'attaque d'aujourd'hui», rejetant implicitement la responsabilité sur le groupe Etat islamique (EI). L'attentat - qui n'a pas encore été revendiqué - s'est produit en début de matinée dans un quartier majoritairement chiite de l'ouest de la capitale, Dasht-e-Barchi. Selon le porte-parole du ministère de la Santé, Wahid Majrooh, le dernier bilan - qui ne cesse d'augmenter - s'établit à «31 morts et 54 blessés». A voir les dégâts importants, la charge était de forte puissance et a projeté des débris dans un large rayon. Des flaques de sang et de nombreux corps à terre étaient clairement visibles, ainsi que des véhicules carbonisés et un immeuble de deux étages partiellement détruit. Il s'agit du premier attentat à Kaboul contre un centre préparant les listes électorales en vue des législatives du 20 octobre, depuis le début des inscriptions le 14 avril.