Ce jardin est considéré comme l'un des plus importants au monde En attendant la finalisation de l'élaboration du dossier pour la classification du jardin d'Essai d'El Hamma, patrimoine universel, World Peace Gardens vient de désigner l'ex-parc de Galland jardin mondial de la Paix. L'organisation caritative britannique World Peace Gardens (WPG) vient de sélectionner le parc de la Liberté (ex-parc de Galland) pour devenir «jardin mondial de la Paix». Désormais le parc de la Liberté d'Alger fera partie des 80 jardins de la Paix, existant dans une douzaine de pays de par le monde, dont l'Inde, l'Ouzbékistan, le Portugal, l'Irlande, Chypre, la France, l'Italie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, a rapporté la même source. Situé en plein coeur d'Alger, le site sera le premier World Peace Garden en Afrique et au Moyen-Orient. L'organisation a souligné dans son communiqué publié par TSA que «Installé dans le parc de la Liberté situé au centre-ville, le jardin sera un espace paisible à disposition de l'ensemble des résidents et visiteurs. Le site permettra de contempler et de réfléchir à l'importance de la paix.». Bien que le communiqué ne précise pas qui de l'organisation caritative ou de l'Etat algérien prendra en charge les frais de rénovation, mais le jardin et aux termes du même communiqué émanant de (WPG) World Peace Gardens, est appelé dans le cadre de l'appellation du site, à recevoir plusieurs ajouts et améliorations, notamment une fontaine centrale, un dallage en mosaïque et des plaques contenant des messages d'hommes et de femmes de paix, parmi lesquels le Mahatma Gandhi, Martin Luther King Jr. et Nelson Mandela. Le jardin comprendra également, toujours selon ledit communiqué publié par TSA, une sélection des citations d'artisans de la paix locaux dont, le président Abdelaziz Bouteflika qui a poussé ses compatriotes à choisir la paix, l'amour, le pardon et l'inclusion après une décennie de violence qui a plongé le pays dans un sombre conflit dans les années 1990. La planification et la sélection du site, dont les discussions se sont déroulées en présence du prince Frederick von Saxe-Lauenberg, fondateur de Children of the World, ont valu à l'Algérie des expressions élogieuses «La vision du peuple algérien, «un peuple, un rêve» se reflète véritablement dans ce site merveilleux», a déclaré le prince Frederick von Saxe-Lauenberg. «Le jardin sera un endroit où les personnes pourront réfléchir, penser, puis agir dans l'intérêt de la paix», a-t-il avancé. De son côté, l'organisation World Peace Gardens a affirmé que «le jardin de la Paix algérois respectera les principes de la permaculture afin d'encourager les capacités naturelles des plantes dans le jardin à se développer, se renouveler et se propager par elles-mêmes», en ajoutant que le jardin comprendra «des plantes et des arbres pérennes, en creusant au minimum, en réduisant le besoin d'irrigation et en n'utilisant absolument aucun produit chimique ou fertilisant». Il semble que des vents en poupe soufflent en direction du patrimoine naturel de l'Algérie, notamment les jardins bicentenaires. En attendant que l'opération se généralise pour les milliers de sites naturels, dont regorge l'Algérie, le jardin d'Essai d'El Hamma va doucement, mais sûrement, vers sa classification comme «site naturel universel», l'annonce a été rappelons-le, faite par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi à l'occasion de la conférence internationale sur la Casbah, organisée en début d'année. Etaient présents à cette conférence internationale, les membres du réseau international des parcs mondiaux, une délégation de l'Unesco, qui ont visité la jardin d'Essai d'El Hamma. Les délégations devaient visionner de plus près les richesses de ce jardin à l'instar des rares espèces végétales et des statues antiques qui méritent d'être classées comme monument naturel et culturel universel. N'étant pas aussi simple, le processus de classification, les autorités algériennes travaillent d'arrache-pied pour son aboutissement. Dans ce sens, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, avait annoncé, en marge de la visite de la délégation de l'Unesco au jardin d'Essai, dans le cadre de la conférence internationale sur la Casbah, que les services de la wilaya d'Alger, travailleraient actuellement à l'élaboration d'un dossier visant à la classification du jardin d'Essai d'El Hamma sur la liste du patrimoine universel de l'Unesco. Effectivement «entamer l'élaboration du dossier y afférent, en attendant de le soumettre à une Commission nationale et la tenue de la Conférence internationale pour appuyer cette démarche, à l'occasion de la prochainet conférence internationale sur le jardin d'Essai, que compte organiser la wilaya d'Alger, dans le but d'appuyer la démarche de l'Algérie»», avait déclaré Zoukh. Ce dernier avait indiqué que la classification du jardin d'Essai comme patrimoine universel exigeait une procédure particulière. Evoquant ce volet, il avait expliqué que les procédures de classification auprès de l'Unesco, dont les délais sont au minimum de 2 ans après l'acceptation des demandes et, exigent, en plus de la présentation d'un état des lieux détaillé, que le site en question soit déjà classé au niveau national et qu'il soit un élément de patrimoine «ancré» dans la culture nationale. En ce sens, figurant parmi les espaces emblématiques de la capitale, mais également connu pour être le véritable poumon d'Alger, le jardin d'Essai remplit toutes les conditions requises pour une classification comme patrimoine universel. S'étendant sur une superficie au public de 32 ha, le jardin d'Essai d'El Hamma fondé en 1832, est l'un des espaces emblématiques de la capitale. Ce jardin qui est considéré comme l'un des plus importants au monde comprend de rares espèces végétales qui lui permettent d' être classé comme site naturel et culturel universel.