La Chine est l'invité d'honneur de cette édition Cette 51e édition qui se tiendra du 8 au 13 mai verra la participation de plus de 700 opérateurs économiques, étrangers et nationaux. Cet événement économique, annuel, de premier plan aura pour particularité de se tenir à un moment où l'économie nationale est en train de faire sa mue. Se diversifier. Une option dictée par une tenace et féroce dégringolade des prix du pétrole qui constitue l'essentiel de ses revenus. Le pays doit impérativement se soustraire de son addiction à son pétrole qui demeure sa ressource principale. Les cours de l'or noir qui se sont progressivement effondrés depuis la mi-juin 2014 l'ont plongé dans une crise financière redoutable. Sa trésorerie qui a été laminée l'a conduit à recourir au financement non conventionnel pour la remettre à flots. Une situation qui a paradoxalement servi à tester la robustesse de son économie. «A quelque chose, malheur est bon». Des mesures ont été prises pour la contenir et cela a tendance à plutôt bien se passer. Le retour en grâce des prix du pétrole qui évoluent actuellement au-dessus des 75 dollars n'est pas étranger à l'amélioration de cette conjoncture qui a donné bien du tournis aux pouvoirs publics. Cela tombe à point nommé. La fête ne sera pas gâchée. Elle ne sera que plus belle. La Foire internationale d'Alger ouvre ses portes aujourd'hui. Cette 51e édition qui se tiendra du 8 au 13 mai verra la participation de plus de 700 opérateurs économiques, étrangers et nationaux. Et cerise sur le gâteau: la Chine premier partenaire économique et commercial de l'Algérie rehaussera par sa présence ce rendez-vous. Placé sous le thème «le commerce au service de la production nationale» il verra une participation nationale forte de 350 entreprises algériennes et 63 entreprises mixtes nées de partenariats avec des opérateurs étrangers, a indiqué le ministre du Commerce, Saïd Djellab. 296 exposants étrangers venus de 25 différents pays d'Afrique, d'Amérique, d'Asie et d'Europe occuperont le pavillon officiel de cette édition de la Foire internationale d'Alger, sur une superficie de près de 4000 m2. Pour ce qui est de la participation étrangère à titre individuel, elle regroupera 20 firmes étrangères sur une superficie de 245 m2, provenant de huit pays qui sont la République tchèque, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Iran, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite. Et ce n'est pas un pays en marmelade qui s'apprête à accueillir tout ce beau monde. L'Algérie est non seulement sur le point de surmonter la crise provoquée par la baisse des cours de l'or noir, mais elle présente des opportunités d'investissements attestées. Des secteurs et non des moindres, l'agriculture, le tourisme...fers de lance potentiels de l'économie nationale sont encore pratiquement vierges et ne demandent qu'à être défrichés. Pas question donc de servir de réceptacle à des produits toxiques pour l'économie du pays qui de surcroît ne sont pas porteurs de plus-value. La Chine, seconde économie mondiale et premier partenaire économique de l'Algérie, traîne cette réputation à travers notamment la pratique sans frontières de la contrefaçon. L'occasion est propice pour faire le ménage. A ce sujet, le ministre du Commerce a été on ne peut plus clair. «Nous ne voulons plus être un marché d'écoulement», a déclaré Saïd Djellab qui a rappelé que «la Foire internationale d'Alger visait à donner sur des opportunités nouvelles de partenariats entre entités nationales et étrangères pour la création de sociétés mixtes en Algérie». Le message a été apparemment bien reçu. «Les entreprises chinoises présentes en Algérie sont prêtes à pérenniser leur présence dans le pays et contribuer à la diversification de l'industrie nationale», a fait savoir l'ambassadeur de la République de Chine à Alger, Yang Guangyu, lors d'une conférence animée conjointement, hier, avec le ministre du Commerce Saïd Djellab. La fête peut commencer.