Les usagers font ainsi face à un véritable casse-tête chinois pour retirer leur dû. Comme chaque année, à l'approche de la rentrée sociale, les ruées refont surface et bien évidemment d'une manière inquiétante. C'est le même décor que ce soit au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou ou dans les autres localités de la Grande Kabylie. Tous les établissements publics enregistrent quotidiennement des affluences considérables. Ainsi donc, dès l'ouverture le matin, des grappes humaines sont constatées devant les institutions en question. En effet, à la poste, par exemple, c'est le tumulte général. Les chaînes s'étirent jusqu'à l'extérieur. L'attente dure parfois plus de deux heures. Les usagers font ainsi face à un véritable casse-tête chinois pour retirer leur argent. «Je suis là depuis 9h et je n'ai pas encore touché ma maigre bourse. Il y a énormément de monde. c'est la confusion. D'ailleurs, apparemment, personne ne respecte la chaîne. C'est la loi de la jungle qui règne en maître», déplore un citoyen posté devant les guichets depuis l'ouverture des services. Un autre, étudiant de son état, nous fait remarquer avec beaucoup d'amertume que si les files d'attente persistent sans discontinuité, il y a aussi, selon lui, un autre problème majeur qui piétine considérablement le fonctionnement de la poste. Il s'agit tout simplement des multiples arrêts qu'impose, à chaque quart d'heure, le système informatique. Cet état de fait devient un calvaire pour le pauvre citoyen qui ne sait plus à quel saint se vouer étant donné que la situation empire. Par ailleurs, c'est le même scénario qui se produit devant les guichets des services d'état civil au niveau de la mairie de la ville des Genêts. Des foules nombreuses prennent d'assaut ces lieux et passent des heures d'attente pour se faire délivrer un document. Il en est de même au niveau du tribunal qui connaît, ces jours-ci, un afflux des riverains sollicitant un casier judiciaire ou bien un certificat de nationalité. Ces pièces administratives sont, faut-il le préciser, exigées pour prétendre participer à un concours en vue d'un emploi. Enfin, notons que les timbres fiscaux, exigés dans plusieurs dossiers, font défaut à travers tous les bureaux de poste de la wilaya de Tizi Ouzou. Aussi, il n'est pas vain de souligner également que même la rue grouille de monde depuis le lever du jour jusqu'au crépuscule, au niveau de la capitale du Djurdjura.