«L'ouverture de notre bureau prouve la confiance de Nokia dans ce pays.» L'Expression: Vous venez d'annoncer l'ouverture prochaine du bureau Nokia dans notre pays, quelles en seront les répercussions sur les consommateurs algériens? M.Fadi Rouhana: Vous savez, Nokia est déjà présent en Algérie à travers plusieurs sociétés ! Particulièrement, les distributeurs dont le nombre s'élève à cinq. Ceux-ci se chargent de la distribution de téléphones mobiles. Mais nous y avons également d'autres sociétés spécialisées dans le recueil de l'information et la recherche. Notamment la distribution de la PLV et qui coordonnent notre action avec toutes les agences de médias et relations publiques. Toutes ces sociétés travaillent pour le compte de Nokia. La nouveauté aujourd'hui est effectivement l'ouverture du bureau Nokia. La finalité en est d'avoir un personnel à 100% Nokia, mais également d'être plus proches du marché algérien, très important pour nous. Le plus grand marché d'Afrique du nord actuellement où nous comptons nous concentrer. L'ouverture du bureau Nokia intervient à un moment où notre pays voit l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'UE (Union européenne). Pouvez-vous nous commenter le climat économique qui entoure cette nouvelle présence de Nokia en Algérie? Toute ouverture du marché vers l'Europe ou le reste du monde ne peut que prouver de manière explicite la progression du marché algérien. En ce qui nous concerne, ceci ne peut que se traduire par un plus grand engagement dans le marché. Bien entendu, les aménagements qui seront apportés progressivement sur les tarifs douaniers, appelés à connaître une révision à la baisse, ne pourront qu'avoir une répercussion positive sur le prix d'acquisition des appareils et donc soulager le consommateur algérien. Car de fait, le client final sera le seul bénéficiaire de ces changements majeurs. Oui mais, en dépit de l'inondation du marché algérien par une noria de marques de téléphones, il n'en demeure pas moins que le prix du portable reste assez prohibitif, du moins pour une frange de la population qui ne peut pas encore se l'offrir? Pour répondre à votre question, permettez-moi de faire un feed-back, je reviens quatre ans en arrière, lorsque le prix du téléphone le moins cher, ou carrément d'entrée de gamme, était à pas moins de vingt mille dinars. Aujourd'hui, le prix de ces appareils est à moins de 8000 dinars, heureusement! Donc le progrès est bien là et il ne peut que continuer! Pour ce qui est du revenu moyen par utilisateur, vous classez l'Egypte comme quatrième mondial. Qu'en est-il de l'Algérie? Il s'agit du revenu des opérateurs bien sûr, soit le revenu moyen par utilisateur et qui se situe effectivement en Egypte à quelque vingt dollars par utilisateur par mois. Ce qui classe ce pays quatrième mondial en la matière. Il était de loin supérieur à ce chiffre l'année passée. Néanmoins, cette baisse augure d'une élévation certaine du nombre de consommateurs. Car plus le revenu moyen par utilisateur baisse, plus le nombre d'utilisateurs augmente. Au grand bénéfice des opérateurs. Dans toute acquisition, le prix du portable ne représente que 20% des frais engagés. Vous demandez aux opérateurs de «suivre» et de mettre encore plus leurs prix à la portée de tous. Pensez-vous que cela leur soit possible en ce moment? Le choix en revient à chaque opérateur. Un simple retour en arrière nous permet de percevoir les énormes efforts consentis par les opérateurs afin que leurs services soient accessibles au plus grand nombre. Ces derniers sont donc sur «le bon chemin». D'une manière générale, je dirais que tout ce qui coûtait cher auparavant coûtera incontestablement moins cher à l'avenir. Vous projetez une lancée formidable du marché du mobile d'ici à l'horizon 2010. Quel est en définitive l'horizon final de cette lancée? Pour les mobiles, la lancée ne va pas s'arrêter de sitôt. Elle sera encore vivace même au-delà de 2015. Les services sont en perpétuelle évolution et la nouvelle génération 3G est déjà là. Ce qui augure d'une plus grande mobilité. Le marché ne manquera pas de « bouger » avec toute cette formidable technologie, ce qui poussera le consommateur à toujours demander plus. C'est donc loin d'être un marché qui recule. Au contraire il avance et à grands pas, que ce soit en termes de chiffres, de terminaux, de services, d'abonnés... Nokia nous a habitués aux récompenses habituelles consenties aux distributeurs les plus performants. Ce genre d'encouragement sera-t-il réédité? Certainement!