La ministre de l'Education La ministre veut qu'on accorde au «texte littéraire algérien sa place au sein du programme éducatif et encourager la lecture». La ministre de l'Education nationale a invité, pour la dernière soirée ramadhanesque, écrivains, éditeurs et membres du mouvement associatif, pour les associer à ajouter les quelques pierres essentielles à l'accomplissement de la réforme de l'école algérienne. Nouria Benghebrit qui a évoqué succinctement les actions entreprises par son département en matière de formation des formateurs et de structuration du système éducatif national en est très vite arrivée à l'objet de la rencontre, à savoir, le projet «Aqlam Biladi». Encore peu connu du grand public, «Aqlam Biladi» est un concours littéraire destiné à tous les enfants scolarisés du pays. Pour l'édition 2018, ce sont plus de 253 000 élèves concernés, dont 56% du cycle primaire, 32% du moyen et 12% du secondaire. Soumis à des sélections à l'échelle locale, régionale puis nationale, les écrivains et poètes en herbe qui auront convaincu un jury composé d'auteurs et d'éducateurs verront leurs oeuvres publiées dans un ouvrage qui sera exposé au prochain Salon du livre, en novembre prochain. C'est là, résumée l'initiative du département de Nouria Benghebrit, destinée à promouvoir la lecture au sein des établissements scolaires. Mais le but essentiel de la veillée ramadhanesque était visiblement d'amorcer une nouvelle marche dans la réforme de l'école. Plus qu'une autre étape, celle qu'a annoncée la ministre devant un parterre d'intellectuels est certainement l'aboutissement de tout le processus réformateur initié par le président de la République, sitôt arrivé à la tête du pays. L'appel de la ministre de l'Education est clair comme l'eau de roche. Il est question d'intégrer «la dimension culturelle nationale dans le système scolaire algérien». Appuyée par la présence de trois ministres de la République, de la Culture, de la Communication, de la Jeunesse et des Sports, Nouria Benghebrit a transmis un message plus qu'important à la communauté intellectuelle nationale. Son département, avec le soutien de beaucoup d'auteurs, a commencé à faire sa part du travail à accomplir pour aboutir à une école moderne et authentiquement algérienne. Une anthologie de littérature scolaire a été réalisée par une commission mixte Education-Culture. Entre-temps, des écrits tirés de livres rédigés par des écrivains algériens ont fait leur entrée dans les manuels scolaires. Des traductions du français à l'arabe et à tamazight et inversement sont déjà une réalité, à même de créer une solide passerelle entre les langues qui transmettent, au final, la même culture. Nouria Benghebrit n'en attend pas moins de la part des auteurs qu'elle invite à accompagner les élèves dans le cadre de l'écriture créative, tout en accordant au «texte littéraire algérien sa place au sein du programme éducatif et encourager la lecture». Le but n'est certainement pas de faire de tous les élèves de futurs écrivains, mais le seul fait de les mettre en contact avec la littérature de leur pays, cela les structure profondément. C'est là l'objectif final de la réforme et il semble que l'on s'y dirige avec sérieux cette fois. Il y avait, en effet, dans l'attitude des quatre ministres qui ont coanimé la rencontre, comme dans celle des présents qui se recrutaient dans la communauté des écrivains et des éditeurs, une réelle volonté de connecter les élèves à leur référent culturel. La chose ne sera pas aisée et les interventions des écrivains et éditeurs l'ont attestée, mais il en est ressorti de la rencontre de mercredi dernier, une volonté commune d'algérianiser effectivement l'école algérienne. Après la volonté, il y a bien entendu le passage à l'acte et surtout sa massification. Le verra-t-on la saison scolaire 2018-2019? Pour sécuriser les examens du Bac 18.000 policiers mobilisés La direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a mis en place pour la couverture sécuritaire des examens du baccalauréat 2018, prévus du 20 au 25 juin en cours, un plan portant sur la mobilisation de plus de 18.000 policiers de différents grades, a indiqué hier la Dgsn, dans un communiqué. Ce plan prévoit la sécurisation de 2 108 centres d'examen à travers le territoire de compétence de la Sûreté nationale au niveau de toutes les wilayas du pays, de 14 centres de collecte, 70 centres de correction, deux centres d'impression, 66 centres de conservation des copies, précise la même source. Les services de la Dgsn seront mis également à contribution pour la sécurisation des centres avancés de conservation des sujets. Par ailleurs, tous les dispositifs de prévention ont été mis en place pour faciliter la circulation à proximité des centres d'examen et assurer la sécurité des candidats à travers des points de contrôle fixes et d'autres mobiles, en vue de la réussite de toutes les conditions réunies pour le bon déroulement des épreuves du baccalauréat, à travers tout le territoire nationale. Dans ce cadre, les patrouilles pédestres et mobiles seront renforcées pour éviter le stationnement anarchique à proximité de ces centres. La Dgsn fait savoir, à cette occasion, que ces services «sont mobilisés jour et nuit pour le bon déroulement de cet exxamen».