Considéré comme un des meilleurs gardiens du monde, David De Gea réalise un début de Coupe du monde catastrophique. Fébrile, le portier de Manchester United est clairement le point faible de l'équipe d'Espagne, qui aura du mal à aller au bout si son dernier rempart ne redresse pas la barre. De Gea a réalisé une énorme bourde contre le Portugal. Quatre ans après son improbable sortie de route au Brésil et une élimination prématurée dès la phase de poules, l'Equipe nationale d'Espagne disputera les 8es de finale de la Coupe du monde contre la Russie, dimanche prochain. Sortie première du groupe B, la Roja a alterné le bon et le moins bon. Parmi les points positifs, le jeu léché proposé, un des meilleurs de la compétition. Dans le négatif, on retrouve une défense pas toujours rassurante avec un homme qui résume à lui seul cette fébrilité: David De Gea (27 ans). C'est simple, le gardien de Manchester United est tout bonnement catastrophique depuis le début de l'épreuve. Lors des deux premiers matchs, le Red Devil n'a pas effectué le moindre arrêt. Face au Portugal (3-3), il se troue complètement sur le deuxième but de Cristiano Ronaldo avec une faute de main peu habituelle, avant de rester stoïque sur le coup franc gagnant de la star du Real Madrid, n'esquissant pas le moindre geste. Même s'il ne prend pas de but contre l'Iran (1-0), il est fébrile sur les quelques interventions qu'il a eu à réaliser. Face au Maroc (2-2), lundi, De Gea n'a pas vraiment arrangé son cas. Certes, l'ancien Colchonero n'a pas du tout été aidé par sa défense, avec notamment un Sergio Ramos complètement aux fraises. Mais sur les buts de Khalid Boutaïb et de Youssef En Neysri, il n'a, à aucun moment, montré qu'il pouvait être décisif. Heureusement pour lui, le premier buteur marocain a manqué de lucidité au moment de réaliser le break sur un contre mal négocié. Sur la frappe monumentale de Nordin Amrabat qui a fracassé la barre, De Gea est là aussi resté scotché sur sa ligne, figé. Une fébrilité inattendue, un regard vide et une attitude peu rassurante, le dernier rempart est le talon d'Achille d'une Roja friable lorsqu'elle est mise sous pression. Pour aller au bout, le Champion du monde 2010 aura forcément besoin d'un De Gea au top de sa forme. Au vu de ses trois dernières sorties, on a du mal à voir comment l'Ibère, pourtant considéré comme une référence mondiale à son poste, pourrait relever la tête. Face à la Russie, dimanche prochain, en 8es de finale, on aura déjà un premier élément de réponse. Il vaudrait mieux pour De Gea qu'elle soit positive. Cependant, et si le portier de Manchester United disposait de la confiance de son sélectionneur Fernando Hierro jusqu'à maintenant, les choses pourraient changer lors de la prochaine sortie. En effet, le quotidien AS assure que le coach de la Roja envisage de titulariser Kepa Arrizabalaga pour cette rencontre. Il s'agirait d'un choix très fort, mais peut-être nécessaire pour permettre à l'Espagne d'aller loin dans ce tournoi.