Compte tenu des avantages dont elle dispose, Alger peut potentiellement réussir à en devenir une, dans un proche avenir, à condition toutefois, de privilégier le développement numérique. Le Sommet international sur les villes intelligentes s'est poursuivi jeudi dernier. Les panels d'experts et de spécialistes étrangers, forts de leur expérience en la matière, se sont attelés dans leurs interventions, à développer ce qu'est le principe d'une «smart city». Pour ces derniers, compte tenu des avantages dont elle dispose, Alger peut potentiellement réussir à en devenir une, dans un proche avenir, à condition toutefois, de privilégier le développement numérique. La réalisation de ce projet, selon eux, doit nécessairement passer par une «réforme administrative». Et ceci implique l'éradication totale de la bureaucratie, qui constitue l'une des grandes entraves pour l'entrepreneuriat notamment au niveau des administrations. Les intervenants ont par ailleurs débattu sur la question de la place des pays en développement dans le marché des smart cities. Ces derniers ont soutenu, que contrairement à ce que l'on pense, «les changements urbains viennent souvent des pays émergents». Pour le cas de l'Algérie, ils ont expliqué que le défi majeur pour la création de villes intelligentes, est la coordination de la ressource. «Dans un premier temps, les autorités algériennes doivent trouver leur propre définition d'une smart city», ont-ils souligné. Il appartient par conséquent au gouvernement ainsi qu'aux différentes entités d'avoir la même vision. Cela dit, le gouvernement doit se poser en tant que leader. Dans leur plaidoyer, les spécialistes ont ainsi mis en avant l'importance d'investir dans les technologies numériques, vecteurs et leviers pour le développement national. Dés lors, l'Etat algérien doit investir davantage dans la création des start-up travaillant dans le domaine du numérique. Le fait de miser sur ces entreprises naissantes permettra de créer un écosystème favorable à la réalisation d'une ville intelligente où il fait bon vivre. Cet écosystème va affermir la réforme permettant de capturer les bienfaits des smart cities. La contribution de la diaspora algérienne, qui apporte un savoir-faire acquis à l'étranger, aura sans doute, un apport bénéfique pour réaliser cela. Autre point très important dans la création d'un climat propice au développement du projet «ville intelligente», c'est «l'établissement d'un partenariat entre les secteurs public et privé». Les spécialistes ont argumenté dans ce sillage d'idées que le gouvernement et les opérateurs doivent suivre la même ligne conductrice. Nombre d'entre eux ont d'un autre côté, insisté sur l'impératif de commencer à instaurer un cadre juridique et réglementaire. D'autre part, parlant de l'expérience de la France dans le domaine de la modernisation des villes, Marie Foubert, développeur chez le groupe Suez, expert en métiers de l'eau et des déchets, a longuement insisté sur la nécessité d'introduire des outils technologiques pour l'amélioration du niveau de vie des habitants. Marie Foubert a indiqué «avec des outils intégrés et intelligents, il sera plus aisé de gérer les flux d'une ville» Par ailleurs, l'installation d'un système intelligent fera en sorte de gérer de façon efficace et permanente que ce soit le trafic routier, les urgences et autres situations de crise. La technologie, les centres de contrôle et de gestion urbaine sont les éléments nécessaires à la création d'une smart city. Les speakers venus des quatre coins du monde (Amérique, Chine, France...) n'ont par ailleurs, pas manqué de saluer l'engouement des jeunes créateurs de start-up qui ont été présents en masse lors de cet événement.