La cesleste ne veut pas s'arrêter en si bon chemin L'équipe de France affronte l'Uruguay en quarts, vendredi 6 juillet à Nijni-Novgorod à 15h. Les deux sélections ne se sont rencontrés que trois fois dans la compétition. Et cela n'a pas laissé de souvenirs impérissables aux Bleus. Une affiche plutôt rare en Coupe du monde. Cela fait huit ans que la France et l'Uruguay ne se sont plus joués dans un Mondial. Vendredi 6 juillet, sur les bords de la Volga, à Nijni-Novgorod, les Bleus vont croiser le fer avec la Celeste, tombeuse du Portugal (2-1). Ce sera seulement la quatrième confrontation entre les deux équipes. Jamais l'équipe de France n'est repartie avec la victoire. En 1966, lors du Mondial disputé en Angleterre, les Bleus affrontent l'Uruguay. Au coup d'envoi, les deux nations n'ont plus le droit à l'erreur après avoir leur nul inaugural respectif. La France ouvre le score par Hector de Bourgoing sur un penalty contestable, la faute d'Horacio Troche sur Yves Herbet ayant été commise hors de la surface. Loin d'être abattus, les Uruguayens se révoltent par l'intermédiaire de Pedro Rocha et Julio Cortes à la demi-heure de jeu. Malgré une seconde période à leur avantage, les coéquipiers de Gérard Hausser s'inclinent 2-1. Une défaite qui précipite leur élimination prématurée au premier tour de cette Coupe du monde. 2002 et 2010, la France au fond du trou La suite n'est pas plus glorieuse. En 2002, les Bleus de Roger Lemerre sont les grands favoris. Mais la poisse s'abat sur les champions du monde et d'Europe en titre. L'arbitre refuse un but de David Trezeguet, Franck Leboeuf se blesse, Thierry Henry est exclu à la 25e minute après un tacle sauvage sur Romero et Emmanuel Petit place un coup franc sur le poteau de Carini. Logiquement, la France s'expose aux contres adverses. Fabien Barthez sauve la maison bleue. À l'issue de la rencontre (0-0), l'équipe de France se retrouve dans le même cas de figure qu'en 1966 avec l'obligation de gagner son dernier match pour sortir des poules. Là encore, rien n'y fera. Le Mondial 2010 est une nouvelle preuve que l'Uruguay ne réussit pas aux Bleus. Opposés à la Céleste, les Bleus ne savent pas trop où il en sont, après une préparation médiocre. Malgré quelques occasions franches de Govou et de Gourcuff, la France ne parvient pas à s'imposer (0-0). On ne le sait pas encore mais l'équipe de Raymond Domenech vient de disputer le meilleur match de son Mondial... avant le malheureux épisode du bus. Les Bleus sans succès depuis 1985 Au-delà de ce succès et des deux nuls en Coupe du monde, la balance penche en faveur de l'équipe d'Óscar Tabárez. Dans leur histoire commune, les deux pays se sont affrontés à huit reprises, pour trois victoires des Sud-Américains, quatre nuls et un seul et unique succès pour les Bleus en 1985. Les dernières confrontations qui ont suivi, dans les années 2010, période post-Knysna, ont accouché d'un nul et d'une victoire pour la Céleste. En août 2012, au Havre, l'association Giroud-Benzema n'avait pas pesé sur la défense uruguayenne (0-0). Moins d'un an plus tard, en juin 2013 à Montevideo, Luis Suarez avait plombé les Bleus en manque de réalisme (1-0). Petit lot de consolation pour l'équipe de France: à l'instar de son futur adversaire l'Uruguay, l'histoire penchait en faveur de l'Argentine avant le huitième de finale. On sait toutes et tous comment cela s'est terminé. Incertain face à la France Cavani, sorti blessé, a ressenti un pincement L'attaquant uruguayen Edinson Cavani, sorti sur blessure face au Portugal (2-1), a expliqué avoir «ressenti un pincement» au mollet gauche, un coup dur pour la Celeste avant le match face à la France, vendredi. Le joueur du PSG a quitté le terrain en boitillant à la 74', soutenu par son adversaire du jour, Ronaldo, capitaine du Portugal. Son sélectionneur Oscar Tabarez a expliqué juste après la rencontre n'avoir pas d'informations précises à communiquer. «Nous sommes seulement inquiets mais nous ne pouvons pas dire à quel point cette blessure est sérieuse», a dit le technicien lors de la conférence de presse d'après-match. «Le temps de récupération entre deux matches est réduit», a souligné «El maestro» Tabarez, notant qu'il n'avait pas de nouvelles «précises» de son joueur. L'éventuelle absence de Cavani vendredi serait très préjudiciable à la Celeste. «Nous espérons tous, nous croisons les doigts pour qu'il se rétablisse le plus tôt possible. Cela fait longtemps qu'Edi montre combien il est important pour la sélection», a réagi Luis Suarez, son compère de l'attaque uruguayenne.