L'armée sioniste construit le mur maritime Israël poursuit par ailleurs ses travaux de renforcement de la barrière qui le sépare de la bande de Ghaza, avec notamment un dispositif souterrain empêchant la construction de tunnels. Au moins, 119 Palestiniens ont été tués par les tirs de l'armée sioniste lors de manifestations dénonçant ce blocus. Israël a entamé la construction d'une barrière maritime au nord de la bande de Ghaza afin d'empêcher de possibles infiltrations depuis l'enclave palestinienne, a annoncé dimanche le ministère israélien de la Défense. Le danger d'infiltrations demeure un prétexte méthodique pour dire «l'inquiétude permanente des colonies israéliennes» voisines de la bande de Ghaza. La nouvelle barrière «infranchissable» construite au large de la plage de Zikim, à quelques kilomètres au nord de la bande de Gaza, est une digue fortifiée surmontée de barbelés en Méditerranée, a indiqué le ministère dans un communiqué. Selon lui, cette barrière est la première du genre dans le monde et devrait être achevée fin 2018. Elle «empêchera de manière efficace l'infiltration d'Israël par la mer», a déclaré le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, affirmant qu'il s'agissait d'un «nouveau coup porté au Hamas», le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Ghaza. Lors de la dernière guerre en 2014 entre Israël et le Hamas à Ghaza, quatre Palestiniens qui tentaient de s'infiltrer par la mer avaient été tués par les forces de sécurité israéliennes. Israël poursuit par ailleurs ses travaux de renforcement de la barrière qui le sépare de la bande de Ghaza, avec notamment un dispositif souterrain empêchant la construction de tunnels. Les tunnels passant sous la barrière de sécurité ont constitué aux mains des groupes armés palestiniens une arme redoutée pendant la guerre de 2014, et leur destruction s'est imposée comme l'un des objectifs de l'offensive israélienne. L'annonce de dimanche intervient après des semaines de tensions le long de la frontière entre l'Etat hébreu et l'enclave palestinienne, sous blocus terrestre, aérien et maritime depuis plus de dix ans. Au moins, 119 Palestiniens ont été tués par les tirs de l'armée sioniste lors de manifestations dénonçant ce blocus et exigeant le retour des réfugiés qui ont été chassés de leurs terres en 1948 lors de la création de l'Etat d'Israël. L'armée israélienne est mise à l'index par la communauté internationale pour usage disproportionné de la force et des appels internationaux à une enquête indépendante ont été lancés. Dans ce contexte, un bateau devait partir la semaine dernière de la bande de Ghaza afin de «briser le blocus» israélien imposé à l'enclave palestinienne depuis plus de dix ans, selon les dires d'un membre du mouvement baptisé la «Grande marche du retour». «Nous annonçons le départ du premier navire depuis la bande de Ghaza vers le monde mardi prochain à 11H00. Le navire transportera un groupe de malades, des étudiants et des diplômés au chômage», a indiqué le militant des droits de l'Homme et membre du comité d'organisation de la «Grande marche du retour», Salah Abdel Ati. Il s'agit de la première initiative du genre lancée depuis Ghaza, selon les organisateurs. Ce départ coïncide avec le huitième anniversaire du «massacre du Mavi Marmara», a ajouté Salah Abdel Ati. Le 31 mai 2010, des commandos israéliens avaient mené un assaut contre le Mavi Marmara, un navire affrété par une ONG turque. Neuf militants turcs avaient été tués dans l'attaque et un dixième avait succombé plus tard à ses blessures. Le ferry faisait partie d'une flottille internationale dont l'objectif déclaré était d'apporter de l'aide humanitaire à Gaza et d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les conséquences du blocus.