Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire Il a expliqué que la position algérienne «est connue car elle a été affichée par le ministre des Affaires étrangères», relevant que la position du gouvernement est «claire» sur la question de la migration. L'Algérie n'acceptera pas l'implantation de centres pour les migrants clandestins, a réaffirmé hier, à Alger, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nouredine Bedoui. L'Algérie a exprimé son refus d'ouvrir sur son territoire des centres pour les migrants clandestins. «Je pense qu'on a été clair», a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la 6ème session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF). Il a expliqué que la position algérienne «est connue car elle a été affichée par le ministre des Affaires étrangères», relevant que la position du gouvernement est «claire» sur la question de la migration. Bedoui a ajouté que «nous déployons beaucoup de moyens et nous prenons beaucoup de mesures dans un cadre humanitaire conforme aux valeurs universelles et internationales». Les travaux de la 6ème session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien ont été inaugurés hier, au Centre international des conférences Abdelatif Rehal (CIC), en présence de Nouredine Bedoui et de son homologue nigérien, le ministre d'Etat et ministre de l'Intérieur, et de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, Mohamed Bazoum. Nouredine Bedoui a axé son intervention sur les recommandations de la 5ème session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien qui s'est déroulée à Niamey en 2015 et la mise en oeuvre de ces dernières à Alger dans l'objectif de renforcer la coopération algéro-nigérienne et résoudre les problèmes pendants au niveau de la frontière des deux pays. Au-delà des questions qui caractérisent les rapports frontaliers, Bedoui a mis le point sur le problème crucial de l'immigration clandestine et ce qu'elle vient d'engendrer comme pressions sur l'Algérie. Dans ce sens, le ministre de l'Intérieur a déclaré que «nous déployons beaucoup de moyens et nous prenons beaucoup de mesures dans un cadre humanitaire conforme aux valeurs universelles et internationales. Il a également mis en relief l'effort que déploie l'Algérie par rapport à la question des migrants subsahariens en général et ceux du Niger en particulier, sur le plan humanitaire et en matière de prise en charge globale. Dans ce sillage, Nouredine Bedoui a souligné que «nous déployons beaucoup de moyens et nous prenons beaucoup de mesures dans un cadre humanitaire conforme aux valeurs universelles et internationales, «a répondu à ceux qui veulent imposer à l'Algérie une ligne de conduite quant au dossier des migrants. Son homologue, Mohamed Bazoum, a réagi par rapport à cette question en soulignant que «l'Algérie a apporté une aide concrète par rapport à la question de l'immigration et aussi à travers la prise en charge des questions relevant de la sécurité, la formation et l'encadrement», a reconnu le ministre d'Etat et ministre de l'Intérieur nigérien. La 6ème session vient dans un contexte où la sécurisation des frontières algéro-nigériennes est plus que jamais effective. C'est ce qui ressort des travaux des experts de la Sécurité nationale des deux pays. Les équipes de travail vont s'atteler à consolider les zones frontalières communes pour baliser les rapports dans ce domaine et faire face à l'insécurité et l'instabilité de la région qui se répercutent sur les Etats frontaliers. Le ministère de l'Intérieur algérien avec les experts nationaux de la Sécurité nationale ont opté pour une démarche visant la protection et la sécurisation des frontières algéro-nigériennes en adoptant une méthode consistant en la création de «comité bilatéral frontalier (CBF) dans la perspective de contrôler et gérer les problèmes qui peuvent survenir au niveau frontalier entre les deux pays». Les travaux de la 6ème session vont débattre les questions liées au volet de sécurité et de la circulation des personnes, la sécurisation des zones frontalières et le renforcement des relations entre les services de sécurité des deux pays. Cette démarche permettra aussi au renforcement de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes et aussi la facilitation de la circulation des personnes et des biens dans le cadre légal et la prévention contre l'immigration clandestine. Les travaux seront sanctionnés par un procès-verbal qui sera signé par les deux ministres de l'Intérieur. Ce procès-verbal comportera un plan d'actions avec des échéances pour la mise en oeuvre des actions de coopération. Les travaux de la 6 ème session vont se lancer dans l'identification des difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des différentes sessions du CBF, en particulier «la précédente session tenue à Niamey les 30 et 31 juillet 2015 et ressortir avec des solutions».