«La JSK ne jouera plus le maintien.» L'affirmation est de l'entraîneur français, nouvellement débarqué à Tizi Ouzou, Franck Dumas. Le coach croit dur comme fer que son équipe ne sera plus celle qui a failli être reléguée en Ligue 2 la saison dernière. Désormais, son effectif est capable de jouer les premiers rôles en Ligue 1 et renouer, par la suite, avec les compétitions internationales. Pour lui, les joueurs recrutés ont les qualités requises pour reprendre le podium. Quelques jours après le début du stage qui se poursuit encore en Allemagne, le technicien a décelé chez ses joueurs les capacités qui leur permettront de rivaliser avec les plus prestigieux clubs d'Afrique et d'Algérie. Pour ce faire, il compte, selon ses dires, s'appuyer sur ces atouts que Cherif Mellal a mis à sa dispostion. Le président du club, nouvellement installé lui aussi, affirmait à son arrivée à la tête de la JSK que son équipe, après avoir été sauvée de la relégation, se mettra à reprendre sa place perdue sur les terrains algériens et africains. Pour ce faire, le boss kabyle a carrément changé l'effectif en libérant plus d'une dizaine de joueurs cadres et en allant chercher les meilleurs joueurs du championnat national. Tout l'effectif est nouveau. Le gardien, la défense, le milieu du terrain et l'attaque ont été renouvelés. Cette méthode radicale a, pour rappel, été bien accueillie par une partie des supporters mais critiquée par une autre. Pour la première, l'arrivée de nouveaux joueurs est le meilleur moyen de liquider le passif avec l'ancien président. La direction et une partie des supporters craignaient des complots tissés entre d'anciens joueurs et d'anciens responsables pour faire capoter le retour de la JSK sous la houlette de Cherif Mellal. Cet argument s'est cependant heurté au scepticisme d'une autre partie qui considère que les joueurs recrutés n'étaient pas meilleurs que ceux qui ont été libérés. Les nouvelles recrues ne peuvent pas faire des miracles car ce dont ils sont capables a été bien constaté au championnat national. Au milieu de ces chassés croisés d'arguments, sort subitement du chapeau de Cherif Mellal un entraîneur «miracle». Pourtant, à son arrivée à Aïn Benian, le technicien français limitait ses ambitions à la remise sur pied d'un groupe soudé capable d'aller plus loin dans trois à quatre saisons. Quelques jours plus tard, alors que le stage bloqué se poursuit encore en Allemagne, Dumas commence à voir plus grand. Les joueurs ramenés par Mellal sont, pour lui, capables de jouer pour les titres. Beaucoup sont les supporters qui considèrent que les Canaris peuvent reprendre leur envergure de grand club mais pas avant de constituer un vrai groupe soudé. Le groupe referme des individualités mais qui a deux points faibles. Le premier est que ces individualités ne sont pas supérieures au niveau du championnat national. Ils y sont issus alors que d'autres étrangers viennent de championnats de moindre qualité que le nôtre. Le second est que l'entraîneur aura sans nul doute besoin d'un bon bout de temps pour apporter les réglages nécessaires et parfaire la cohésion. A partir de là, dit-on, il pourra viser loin et espérer remettre la JSK à la place qui est la sienne.