Cette action a pour but de dénoncer «la saturation de la ligne Akfadou-Sidi Aïch». Le secteur du transport des voyageurs d'Akfadou, est depuis samedi, paralysé par un mouvement de grève de trois jours, décrété par les transporteurs de cette région afin de dénoncer «la saturation de la ligne Akfadou-Sidi Aïch». Ce débrayage appuyé par deux sit-in à l'APC et à la direction de tutelle, se veut «la seule alternative devant l'absence de réponses à nos requêtes», notent les transporteurs frondeurs. «Nous avons attiré par courrier du 6 mai 2005 votre attention sur le surnombre d'autorisations d'exploitation délivrées sur cette ligne», écrivent les transporteurs dans le document adressé aux responsables concernés. C'est en fait la persistance dans la voie dénoncée et la sourde oreille observée face aux requêtes qui ont fait sortir les transporteurs de leur réserve. «La ligne n'est plus rentable», disait hier le porte-parole des grévistes qui soutient que «nous rentrons rarement dans nos frais du fait de cette surcharge», avant de détailler la situation manifestement inconfortable aussi bien pour les usagers qui doivent attendre des heures avant chaque départ, que pour les transporteurs qui ne font que très peu de navettes. Ils sont au total 22 professionnels à exercer sur cette ligne qui a perdu beaucoup de sa rentabilité depuis l'ouverture d'un lycée et d'un CEM dans la localité. Très peu de personnes se déplacent depuis vers Sidi Aïch, d'où ce nombre élevé d'exploitants dénoncé. L'APC a, d'ailleurs, saisi dans ce sens la Direction des transports. A ce titre, les grévistes réclament «une commission d'enquête afin d'éclairer la situation». Partant, ils montrent leur disponibilité à étudier toutes les propositions. A ce titre, il est question d'un nouvel itinéraire rapprochant les usagers de leur domicile, une permanence renforcée pour les week-ends et les heures tardives de la journée. Les grévistes restent convaincus d'une solution par le dialogue afin de réhabiliter le secteur gagné par un marasme total au bénéfice des usagers et des exploitants. Hier, les transporteurs frondeurs ont observé un sit-in devant la direction de tutelle avec l'espoir d'être reçus par le responsable du secteur et d'engager le dialogue pour un dénouement du conflit.