De grandes ambitions pour l'athlète algérien L'Algérien Hocine Bettir sera en quête de son premier titre continental lors du Championnat d'Afrique de para-powerlifting (haltérophilie pour handicapés) des juniors et seniors (messieurs et dames), prévu à partir de demain à Alger. L'athlète algérien participera aux côtés de ses compatriotes Samira Guerioua et Hadj-Ahmed Beyour, autres espoirs de médailles pour l'Algérie lors de cet événement auquel devraient prendre part les représentants une dizaine de pays. Engagé dans la catégorie des -65 kg, le médaillé de bronze des derniers Championnats du monde de Mexico avec une barre à 188 kg, sera en rude concurrence avec le vétéran égyptien Mahmoud Attia, 7e au même rendez-vous (177 kg). Les deux hommes convoiteront l'or à Alger, avec une légère pression sur les épaules de Bettir, chez lui et devant son public. «Bettir, comme ses autres compatriotes, est prêt pour ce nouveau défi. Il faudra s'attendre à une rude et difficile compétition en présence des meilleurs Africains de sa catégorie de poids. L'athlète, avec un moral au beau fixe et de la concentration, peut faire valoir à l'Algérie des satisfactions, au même titre que ses coéquipiers en équipe nationale, conscients tous de leur mission», a indiqué l'entraîneur national, Mohamed-Salah Benatta, à l'APS. Le rival le plus sérieux pour Bettir sera l'Egyptien Mahmoud Attia (36 ans) qu'il avait croisé lors de leur unique rencontre aux Mondiaux de Mexico, où le dernier mot était revenu à l'Algérien qui devra ainsi confirmer. Hocine Bettir (28 ans) a commencé à pratiquer le para-powerlifting en 2004. Il a participé à plusieurs étapes des Mondiaux de la discipline mais aussi, et pour la première fois, à des Jeux paralympiques (JP), en 2016 à Rio de Janeiro (Brésil). L'Algérien avait d'ailleurs échoué lors de ses trois tentatives, mais a «acquis une expérience inestimable avant Tokyo-2020», a estimé son entraîneur. A Alger et devant ses fans, Bettir visera son premier titre africain qui pourrait lui servir de catalyseur en vue des Championnats du monde Astana-2019 et pourquoi pas des JP de Tokyo en 2020. Par ailleurs, le rendez-vous d'Alger devrait constituer une autre opportunité pour le Nigeria afin de confirmer sa suprématie en para-powerlifting des dernières années. Les athlètes nigérians avaient terminé en tête du tableau des médailles lors des JP de Rio-2016 et deuxièmes après la Chine aux Championnats du monde 2017 au Mexique. Pour le tournoi d'Alger, la sélection du Nigeria viendra avec ses meilleurs athlètes. Chez les messieurs, les Nigérians Roland Ezuruike (-54 kg), champion paralympique et du monde en titre et Yakubu Adesokan (-49 kg), médaillé de bronze aux Mondiaux-2017, seront les grands favoris de leurs catégories. Les chances de l'Algérie sont intactes dans cette dernière catégorie de poids, avec la participation de Hadj-Ahmed Beyour qui sera un candidat au podium. Pour les dames, la Nigériane Latifat Tijani conduira ses compatriotes et aura, tout d'abord, la tâche d'effacer la déception des derniers Mondiaux où elle avait échoué dans ses trois tentatives. La médaillée d'argent de Rio-2016 et recordwoman d'Afrique des -45 kg (106 kg réalisés en 2016) sera favorite même si d'autres noms peuvent la concurrencer, à l'image de l'Algérienne Samira Guerioua. Dans la catégorie des -86 kg, la Nigériane Loveline Obiji, médaillée d'or aux JP de Londres-2012, sera à la recherche d'une revanche contre l'Egyptienne Randa Mahmoud qui l'avait battue à Mexico, mais chez les +86 kg. De son côté, la championne paralympique nigériane et recordwoman chez les -61 kg (142 kg), Lucy Ejike (40 ans) cherchera à prolonger sa série de victoires en Algérie où elle aura comme principale adversaire l'Egyptienne Fatma Omar, médaillée d'argent des derniers JP. «Mon objectif à Alger est de retrouver la première place après avoir remporté l'argent des derniers JP qui était pour moi un résultat inattendu. J'étais très triste après la compétition», a confié l'athlète égyptienne. D'autres concurrentes auront leur mot à dire dans cette catégorie de poids, à l'image de l'Egyptienne Gihan Abdelaziz (43 ans).