Les joueurs refusent de jouer aux USA et menacent de faire grève Tentant de surmonter la polémique autour d'une délocalisation d'un match aux Etats-Unis, le championnat d'Espagne aborde ce week-end une deuxième journée épineuse pour le Barça et le Real, confrontés à des déplacements compliqués aujourd'hui à Valladolid et demain à Gérone. L'image, impressionnante, s'étalait en Une des journaux dans cette semaine très calme sur le plan sportif: les capitaines des équipes de Liga, dont Sergio Ramos (Real) et Sergio Busquets (vice-capitaine du Barça), posant ensemble pour rejeter le projet inédit d'un match de championnat d'Espagne à jouer sur le sol américain, jugé dangereux pour la santé des joueurs. «Nous sommes tous unis, l'union fait la force», a prévenu Busquets dans une vidéo diffusée par le syndicat des footballeurs espagnols (AFE), lequel menace d'une grève fin septembre ou début octobre si ses revendications ne sont pas entendues. En attendant, la compétition continue ce week-end avec de difficiles déplacements pour le Barça chez le promu Valladolid, qui l'avait battu lors de la dernière visite des Catalans en 2014, et le Real, surpris par Gérone la saison dernière (2-1) dans un match alors hautement symbolique en pleine crise politique en Catalogne. Si les deux géants de Liga ont réussi leurs débuts le week-end dernier dans le sillage de Lionel Messi (2 buts) et Gareth Bale (1 but), ils restent en phase de reprise. «Nous sommes en forme, un peu fatigués parce que nous accusons un peu le manque de compétition, mais nous allons continuer à nous améliorer», a dit l'entraîneur barcelonais Ernesto Valverde. «Nous gardons une grande marge d'amélioration, comme toutes les équipes à cette période de l'année», a renchéri son homologue madrilène Julen Lopetegui, contraint de composer avec son effectif actuel alors qu'aucune recrue ne semble en vue au Real. L'Atletico Madrid, de son côté, a repris la saison dans le costume d'un favori de la Liga. Et son match nul spectaculaire (1-1) lundi à Valence, autre prétendant au podium, n'a fait que confirmer l'impression ressentie lors de la supercoupe d'Europe remportée face au Real (4-2 a.p.): l'Atlético sera très dur à battre cette année. Le Rayo Vallecano, c'est l'adversaire de l' «Atleti» pour la première rencontre officielle de la saison au stade Metropolitano de Madrid. D'ailleurs, les «Colchoneros» espèrent de tout coeur pouvoir achever leur campagne au même endroit, où se tiendra la finale de Ligue des champions le 1er juin prochain. Aujourd'hui, l'Atlético devrait récupérer son latéral français Lucas Hernandez, suspendu lors de la première journée. Et Simeone pourrait ainsi titulariser ses trois champions du monde (Griezmann, Lemar, Hernandez) dans un onze qui s'annonce redoutable cette saison. Habituels prétendants aux places européennes, le Séville FC et Villarreal s'affrontent demain dans l'affiche du week-end au stade Sanchez-Pizjuan. Si Séville a bien débuté sa saison (4-1 face au Rayo) de Liga avec un triplé du Portugais André Silva, avant de se rapprocher d'une qualification en Ligue Europa (1-0 à Olomouc en barrages aller jeudi), le «sous-marin jaune» a chuté à domicile devant la Real Sociedad le week-end dernier (2-1). Mais le retour au plus haut niveau du meneur de jeu Santi Cazorla, accablé de blessures et jugé perdu pour le football pendant deux ans, suppose un coup de fouet au moral pour Villarreal. «Je suis content de pouvoir aider l'équipe et d'être ici après avoir passé deux années très difficiles», a savouré le double champion d'Europe avec l'Espagne (33 ans). Prochain objectif: être à nouveau décisif, peut-être dès demain à Séville? Real - Barça Le clasico n'ira pas aux USA Dans le cadre d'un partenariat avec la firme Relevent, la Ligue espagnole a décidé qu'un match de Liga par saison se jouerait désormais aux Etats-Unis et au Canada lors de 15 prochaines années. Mais le clasico opposant le Real Madrid au FC Barcelone ne sera pas concerné par cette délocalisation. «Organiser le clasico à New York, c'est impossible d'un point de vue logistique. Tout au moins en ce qui concerne le clasico de la Liga», a expliqué le président Javier Tebas lors d'une interview accordée au quotidien espagnol El Pais. Pour rappel, de nombreux joueurs du championnat ont menacé de faire grève suite à l'annonce de l'accord entre la Ligue et Relevent.