Le président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar, ne veut plus se taire face aux accusations des responsables du RC Kouba et de l'USM Harrach, concernant la non-attribution des licences des joueurs pour la nouvelle saison. Dans une intervention samedi soir sur les ondes de la radio El Bahdja, le patron de la LFP a évoqué, de prime abord, le cas de l'USM Annaba, dont les joueurs ont reçu leurs licences alors que le club est endetté de plus d'un milliard de centimes (le seuil fixé au 31 mai 2018). «C'est la CRL qui notifie au Bureau fédéral les états des clubs, et ce dernier envoie la liste de ceux interdits de recrutement à la LFP. Cela dit, je ne fais que travailler avec la liste qui est entre mes mains. Dans cette liste, il y avait 15 clubs, dont 12 ont réglé leurs dettes. Il ne reste que le RC Kouba, l'USM Harrach et l'USM Blida. Si j'avais entre les mains le dossier de l'USM Annaba, ce club serait traité, au niveau de la LFP, de la même manière», a expliqué Medouar. «Le problème de l'USMAn a été créé par l'ancien bureau de la LFP, qui avait accepté son dossier d'engagement alors que la SSPA du club était illégale pour le fait que le CSA ne figurait pas dans l'AG des actionnaires», a-t-il poursuivi. «Je défie quiconque de prouver que je fais dans le deux poids, deux mesures. A ce moment-là, je vous jure que je ne remettrai plus les pieds, à la LFP. On me demande d'appliquer strictement la réglementation en vigueur, et quand je le fais, on m'accuse ainsi. C'est à ne rien comprendre», a regretté l'ancien président de l'ASO Chlef. A cette occasion, Medouar n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le président du RCK, Mohamed Seghir Farès, et celui de l'USMH, Mohamed Laïb, leur demandant «d'arrêter de mentir à leurs supporters et leur vendre du rêve». Expliquant le cas du RCK, l'intervenant dira: «le dossier présenté est vide. Je n'ai jamais parlé de faux et usage de faux. On m'a présenté des dossiers vides, où manquaient, à titre d'exemple, la griffe du président du club, ainsi que la légalisation au niveau de l'APC. J'ai reçu des papiers blancs, avec en-tête du RCK, le cachet rond du club ainsi qu'une signature et une empreinte du joueur. C'est un papier illégal que je ne peux accepter». Et d'enchaîner: «En plus, pourquoi ce président laisse jusqu'à jeudi en fin d'après-midi, chaque fois, pour venir. Qu'il vienne au courant de la semaine et récupère ces documents pour les compléter.» Concernant le cas de l'USM Harrach, Medouar n'a pas été aussi tendre avec son président Mohamed Laïb, en indiquant qu'il (Laïb) ne s'est pas présenté au siège de la LFP et qu'il s'est contenté de l'appeler au téléphone. «Les portes du siège ne sont jamais fermées dans les jours de travail, de 8h jusqu'à 16h30. Et je le défie de prouver le contraire. Il a indiqué que les cas de Boualem Charef, Hocine Abdelaziz ainsi que quatre joueurs sont au niveau du tribunal administratif et qu'ils ne peuvent être comptabilisés avec ceux de la CRL, ce qui est archi-faux. Je m'explique: la CRL a donné gain de cause à ces plaignants. Ils ont récupéré leurs décisions et ont saisi le tribunal pour avoir la grosse, qui est une copie exécutoire de la décision. Il y a nuance», a expliqué le successeur de Mahfoud Kerbadj. Medouar, en indiquant qu'il a tout fait pour défendre les intérêts des clubs auprès du BF, a tenu à préciser que les décisions prises par ce dernier sont claires et surtout irrévocables. «Aux présidents des clubs, je dirai qu'il faut aller chercher des sources de financement et essayer de trouver des solutions au lieu de pleurnicher et mentir à leurs supporters. Qu'ils aillent demander au wali ou président de l'APC de les aider comme ils l'ont fait avec les autres clubs. Je suis là pour appliquer la réglementation, et rien ni personne ne pourra influencer mes décisions», a-t-il conclu. A vrai dire, le feuilleton ne vient que de commencer.