L'ANP engage depuis vendredi soir une opération de recherche des terroristes Tout le monde a en tête l'opération de qualité qui avait permis la mise hors état de nuire de 27 dangereux terroristes. Une source sécuritaire fait état d'une opération de ratissage enclenchée depuis vendredi soir, par les forces de l'ANP dans la région boisée d'Oum Essaâd sur les hauteurs de Kadiria. Les éléments de l'ANP cherchent à nettoyer une vaste région comprise entre Krarib, commune d'Aomar sur la frontière avec la wilaya de Tizi Ouzou, la localité d'Ouled Yakhlef sur la limite avec Boumerdès et les forêts boisées qui dominent la ville de Lakhdaria. Signalons que la région au relief difficile et boisé a toujours servi de lieu de transition entre les wilayas de Bouira et de Tizi Ouzou. Historiquement, la région a longtemps été un point de passage qui relie la forêt de Sidi Ali Bounab, la forêt d'Ouled Yakhlef sur la limite avec Boumerdès et le mont Lalla Moussad sur les hauteurs de Zbarbar. La région a aussi été par le passé un lieu de repli des phalanges El Farouk de l'ex-Gspc qui ont rallié l'Etat islamique en lui prêtant allégeance. La zone de Rabta aussi fait l'objet d'une fouille. Les militaires dotés de gros moyens sont à la recherche des objets meurtriers enfouis par les terroristes qui ont longtemps infesté la région. Le 6 novembre 2017, les forces spéciales de l'Armée nationale populaire ont abattu deux dangereux terroristes et récupéré leurs armes, dans la localité de Krarib. L'embuscade tendue par les militaires fait suite à l'exploitation d'un renseignement faisant état de la présence des deux criminels entre les villages de Rabta et Krarib qui relèvent de la commune d'Aomar, daïra de Kadiria. Précisons que récemment, à l'extrême ouest de la wilaya, dans la région de Thamalahth, relevant de la commune d'Ahnif, daïra de M'Chedallah un enfant de 12 ans a perdu la vie après avoir sauté sur une bombe artisanale et cinq autres ont été blessés. La région qui fait l'objet de ratissage était réputée être un passage de transition pour les hordes intégristes qui se déplaçaient entre Sidi Ali Bounab, Boumerdès, Zbarbar et les monts de Médéa. Pour assurer leurs déplacements, les terroristes ont miné les passages. Avec le retour des citoyens natifs de ces régions à la faveur de la concorde civile, les citoyens sont exposés au risque. Tout le monde a en tête l'opération de qualité qui avait permis la mise hors état de nuire de 27 dangereux terroristes sur les hauteurs de Maâla, l'anéantissement de 15 criminels dans la forêt Erich à la périphérie de Bouira dont le terroriste D. Saïd alias Abou Isaak. Le criminel était poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation, constitution d'un groupe armé, visant à semer le chaos, kidnapping, port d'armes illégal et constitution d'un arsenal de guerre ayant pour but de semer la terreur en milieu urbain. Le condamné est un des fondateurs du Gspc, il a rallié le maquis en 1998, et a activé dans les rangs de Katibet El-Farouk et Katibet El-Houda. Il est l'auteur de l'assassinat d'un policier et de la blessure de deux autres le 21 juin 2012. Le dernier fait d'armes remonte au mois de juillet dernier, quand l'ANP avait mis fin à la cavale de Touati Farid, 45 ans, originaire du village de Ouled el Mehdi situé à la périphérie est de Lakhdaria. Ce terroriste dont le nom de guerre est Abou Oubaida a rejoint les rangs de l'ex Gspc dont il est un des fondateurs avant de prêter allégeance à la sinistre organisation d'Aqmi avant d'activer sous la bannière de la phalange des «Jound El Khilafa», organisation de l' EI . Il était derrière plusieurs attentats meurtriers aux côtés de son frère, ancien amir de Katibet el Farouk, abattu en 2008 lors d'une opération de ratissage sur les monts boisés Zbarbar. La nouvelle stratégie de l'ANP, plus offensive et la présence en permanence des unités dans les zones les plus reculées a été un coup fatal à l'hydre terroriste dont les débâcles se suivent et se ressemblent. L'ANP engage depuis vendredi soir une opération de recherche des terroristes, mais aussi des casemates et des bombes artisanales laissées sur place. A l'heure où nous mettons sous presse, aucun bilan n'a été encore annoncé, mais l'opération continue sur une bande large de trois kilomètres et longue de plus de 20 kilomètres. Les troupes qui avancent sont renforcées par des hélicoptères qui assurent les avants et la logistique. Malgré la canicule et la difficulté du relief, nos valeureux militaires sont déterminés à en finir avec les restes d'un terrorisme vaincu sur tous les plans.