Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres Le Conseil de sécurité consacrera, ce mois d'octobre, trois réunions à la question sahraouie. Le temps presse. Les Etats-Unis qui étaient derrière la dernière résolution qui a prolongé le mandat de la Minurso de six mois uniquement ont voulu mettre la pression, sur le Maroc en particulier, pour reprendre des négociations directes dans l'impasse depuis plus de 10 ans. Quatre rounds de négociations se sont tenus à Manhasset, une banlieue de New York, entre juin 2017 et mars 2018. Sans aucune avancée notoire. La nomination d'un nouvel émissaire de l'ONU a laissé planer l'espoir d'une reprise des pourparlers entre le Front Polisario et le Maroc. Le successeur de Christopher Ross qui s'est engagé à les réunir autour d'une même table avant la fin de l'année 2018 a du pain sur la planche et a besoin de plus de temps pour rapprocher les positions des uns et des autres pour parvenir à une solution juste et équitable qui puisse garantir au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination. Ce dont le Maroc qui ne jure que par son projet de large autonomie ne veut pas entendre. Comment réduire ce «gouffre»? L'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental a-t-il une «recette» pour y parvenir? On en saura sans doute un peu plus les 4 et 5 décembre prochain. Des dates programmées pour des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario. Le rendez vous est pris à Genève. Entre-temps il va falloir adopter une nième résolution qui doit renouveller le mandat de la Minurso qui expirera la fin de ce mois. Le Conseil de sécurité consacrera trois réunions pour la question sahraouie, ce mois d'octobre, dont une le 29, pour prolonger le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental. Dans un document adressé mercredi dernier au Conseil de sécurité le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a demandé à l'organe exécutif de l'Organisation des Nations unies «de prolonger d'un an le mandat» de la force de paix au Sahara occidental, afin de soutenir la reprise de négociations politiques qui se tiendront début décembre en Suisse. «Je recommande au Conseil d'étendre d'un an le mandat de la Minurso, jusqu'au 31 octobre 2019, afin de donner à mon émissaire l'espace et le temps nécessaires à la création de conditions permettant au processus politique d'avancer», a écrit le successeur de Ban Ki- moon. «J'exhorte les parties et les voisins à venir à la table de négociations de bonne foi et sans préconditions, les 5 et 6 décembre en Suisse comme les y a invités l'émissaire Horst Kohler», a-t-il ajouté. «Maintenir des conditions pacifiques et stables sur le terrain est essentiel pour favoriser une reprise du processus politique», a insisté Antonio Guterres qui a souligné que «La Minurso demeure un élément clé des Nations unies pour obtenir une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable», fait-il valoir. Le souverain marocain avait expulsé la majorité de ses membres après que l'ex-SG de l'ONU, Ban Ki-moon, ait qualifié la présence marocaine d'«occupation» lors de la visite qu'il avait effectuée au mois de mars 2016 dans les camps de réfugiés sahraouis. Une autre façon de dire à Mohammed VI de ne pas jouer à nouveau avec le feu? Le message ne lui est pas directement adressé, mais c'est tout comme...